Hesperie a écrit :
Donc: les rapports à l'Antiquité sont ils voulus? y a t il une source commune à ces récits? pourquoi parle t on au Moyen Age d'un desinteressement total à l'Antiquité si elle est présente dans les histoires chevalresques?
Je ne sais pas qui parle d'un désintéressement total vis-à-vis de l'Antiquité au Moyen Âge, mais celui qui affirme cela est dans l'erreur (il s'agit plutôt d'un de ces leitmotiv liés à une mauvaise connaissance de la période, je dirais ...).
Parmi les témoins de l'intéressement des hommes du Moyen Âge concernant l'Antiquité, on peut citer par exemple
- chez Frédégaire, au VII, le mythe de l'origine troyenne de Francs. (je crois que c'est Frédégaire, je devrais vérifier, sinon c'est un autre auteur. Mais l'idée est bien attestée)
- dans une optique politique, l'idée de
Renovatio imperii Romani, si importante dans la prise du titre impérial par Charlemagne.
- la pregnance des auteurs latins comme modèles littéraires; Widukind de Corvey au Xe siècle écrit en reprenant de nombreuses formules de Salluste.
- l'importance des philosophes grecs un peu plus tard, en particulier d'Aristote dans la construction de la philosophie/théologie médiévale à partir des XII-XIII, avec par exemple Thomas d'Aquin.
Et ce n'est là que quelques exemples parmi d'autres ...