J'ai souvent remarqué que les noms de rue sur les régions frontalières faisaient souvent référence à des personnages historiques liés à l'armée ou à la construction. C'est ainsi que l'on retrouve souvent le nom du General Leclerc, la 2ème DB, Vauban etc...Je n'en trouve pas l'explication alors que l'on pourrait très bien mettre le nom du pays voisin ou du village voisin (rue de Belgique ou rue de Khel) mais c'est systématiques dans la plupart des villes et villages frontalières de France. A l'exception de Menton ou de la Savoie où on fait référence assez souvent à Cavour et Garibalidi, deux enfants du pays...

Ah? Ce n'est pas ainsi partout?

Je sais que chez nous, les noms de rue au nom d'armées, etc, sont souvent liées à la Libération. A Nancy, j'habite tout près de la rue de l'armée Patton par exemple... Enfin, pour ces noms en particulier, je ne vois pas bien si c'est réellement différent d'ailleurs. Leclerc, De Gaulle ou De Lattre n'ont pas des rues un peu partout?

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Disons que ça parait plus prononcé sur ce type de région comme pour affirmer la grandeur et la présence de la France (notamment dans l'Est).

Dans l'Est, c'est lié à la Libération. Dans mon village, il y a une rue de la Libération et une rue de la 1ère Armée, qui est la rue par laquelle les libérateurs de 1944 sont rentrés dans le village. Il y a aussi une rue d'Hartheim qui est un village allemand distant de quelques kilomètre. Cette rue fut ainsi baptisée suite au jumelage de Fessenheim et d'Hartheim.
Le" nom des rues reflète souvent les vicissitudes de l'histoire. Ainsi, à Mulhouse, il y a une place de la Réunion; la réunion de la République Mulhousienne avec la République Française et il n'y a donc aucun rapport avec l'ile du même nom.

Dans les villes et les villages qui furent libérés par le passage des Alliés, on a donné des noms de rues à la gloire des Libérateurs. Dans les zones qui ont été libérées par le repli des Allemands, il est normal que l'on n'a pas estimé nécessaire de glorifier des troupes qui ne sont pas passées. Je suis sur que si l'on recoupe cette prévalence des noms, on devrait pouvoir recouper avec le passage des armées provenant du Débarquement de Normandie ou de Provence.

Effectivement en Normandie on retrouve souvent des noms de rue liés aux libérateurs comme Eisenhower, Cdt Kieffer, Montgomery etc...Ceci est moins le cas en Auvergne ou dans le Languedoc. Par contre dans le Nord on retrouve aussi cette référence à tel personnage ou telle armée, souvent contigu au pays voisin (la Belgique). A Paris ou ailleurs, c'est moins évident cette référence au passé car les noms de rue font évidemment référence à un monument, une ville d'Europe ou à un personnage lié à la littérature. Bon c'est vrai on trouve de tout. Mais quand je vois ça en Alsace, en Lorraine voire dans le Nord, j'ai l'impression que la signification est différente car dans de nombreuse régions de France un nom de rue fait référence au village voisin pour marquer une direction. En France "frontalière", j'ai plus l'impression que ça a été fait pour afficher la présence de la France vis à vis des pays voisins en faisant référence à des termes et personnages liés à l'armée. Est-ce que je me trompe car pour moi il aurait été plus logique de mettre rue de sarrebruck à Forbach pour indiquer que l'on va à Sarrebruck (Europe oblige mais là rien). Il est vrai que c'était mal vu en 1945.

Les noms de rue datent rarement d'hier, ils ont plusieurs décennies et la plupart des municipalités rechignent à changer les noms car cela bouleverse pas mal d'habitudes. Par exemple, pour la plupart des vieux mulhousiens, le boulevard du président Kennedy s'appelle toujours quai du fossé, malgré que le changement de nom à bientôt 50 ans ...
A la Libération, la plupart des Alsaciens étaient contents du départ des Allemands, dans la foulée, on renomma beaucoup de rues en honneur des libérateurs. Par la suite, en fonction des évènements, on donna des noms plus d'actualité aux nouvelles rues. Par exemple, dans les années 60, il y eut quelques municipalités pour nommer des rues Konrad Adenauer. Mais, dans certaines villes il y eut des changements de noms de rues lors de changement de majorité municipales. Alors, certains firent le choix de noms plus neutres.

Pour ce qui est des noms de rues des villes frontalières, reprenons l'exemple mulhousien. L'une des plus grosses artères est la rue de Bâle, qui va effectivement vers Bâle. Mais, pendant plusieurs décennies, il n'y eut pas de rue de Fribourg, l'avenue de Fribourg fut nommée ainsi dans les années 60, sauf erreur de ma part. Bien entendu, cela est lié aux évènements historiques, il a fallu que certaines blessures se referment.

On retrouve d'innombrables rues de Verdun , notamment en Lorraine ,baptisées dans l'entre deux guerres ; je me demandais si on avait donné souvent le nom de Maréchal Pétain à des rues à la même époque . Je sais qu'il en reste au moins encore une de nos jours , jamais débaptisée , dans un village de la Somme , Dernancourt .

En tout cas Google n'indique aucune artère "Maréchal Pétain" ailleurs qu'à Dernancourt.
Mais après la Grande Guerre, il y en a certainement eu un grand nombre, si l'on considère le nombre de rues baptisées Foch, Joffre et autres Galliéni...

Pour revenir aux noms de rue;

Ne fallait-il pas, pour baptiser une rue du nom d'une célébrité, que celle-ci soit décédée depuis au moins un an?
Pour l'entre-deux-guerres, c'est le cas pour Joffre (mort en 1931), Foch (en 1929), et Gallieni (en 1916), mais pas pour Pétain, mort en 1951!
Ce qui pourrait expliquer qu'il y ait plus d'avenue Foch que de rue Pétain.. (en plus de la raison de la 2nde Guerre Mondiale).

Selon le Centre de Formation des Maires et Elus Locaux (CFMEL) :



Bien sûr ceci est récent. Je pense qu'il faut creuser

Cordialement.

David

Concernant l'avenue Foch à Paris, elle a été baptisée de ce nom par un arrêté en date du 29 mars 1929 , soit quelques jours après le décès du maréchal. Je sais que l'avenue Victor Hugo a été ainsi dénommée du vivant du poète.
Pour en revenir aux noms de rue en rapport avec la 1ère guerre mondiale, j'ai vu qu'on retrouvait quelques rues du général Nivelle ,dont l'action a pourtant été contestée.

Déplacé

Bonsoir à toutes et tous!

Ayant grandi dans la même ville que ce très grand résistant et diplomate "de l'ombre" et ayant suivi les mêmes études (60 ans après lui!) , j'ai eu l'occasion de l'entendre dans des conférences et d'échanger qq mots avec lui.
Il me fascine par son courage (de résistant, mais également politique).

J'ai récemment fait une demande au maire de sa ville natale pour qu'une rue porte son nom, et si possible de son vivant, mais me pose la question suivante : savez-vous s'il est possible en France de donner un nom de rue du vivant de cette personne?

Merci bien et à bientôt!

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Les grands ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous ! (sur les murs de Paris, 1789)

Si c'est possible pour un chanteur :


http://www.leguidedesconnaisseurs.be/article608.html

Ce doit l'être pour un grand Monsieur comme Raymond Aubrac.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Il y a déjà une rue Jacques Chirac... mais c'est à Ramallah, en Cisjordanie

Je ne sais pas si l'usage actuel en France permet d'attribuer le nom d'un personnage vivant à une rue. La mairie vous a-t'elle répondu ?

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Pierre Perret le chanteur???! j'ai du mal à le croire....!

Non, je n'ai pas encore de réponse mais j'ai eu des échos plutôt positifs bien renseignés ... j'attends donc avec impatience!

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Les grands ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous ! (sur les murs de Paris, 1789)