Les habitants actuels de nos villes et villages portent parfois encore des noms (souvent moqueurs) hérités de l'histoire; aujourd'hui souvent incompréhensibles, ils exigent une petite explication.
Un exemple tout près de chez moi: on appelle les sympathiques habitants (j'en connais pas mal, et c'est vrai) du petit village de Cons-la-Grandville non les c..., qu'alliez-vous imaginer , mais les Gras-Culs (ce qui est quand même plus classe).
Explication: sur les bords de la Chiers qui traverse le village étaient établis des tanneurs qui essuyaient leurs mains graisseuses sur leur fond de pantalon... et voilà: les tanneries ont disparu, mais le terme est resté.

PS: au centre du village se dresse un imposant château, dont je recommande la visite, en été seulement.

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Tous les désespoirs sont permis

Il existe un excellent ouvrage sur les sobriquet du département de l'hérault. Les habitants de Lattes au bord des étangs entre palavas et Montpellier sont dits en langue d'oc, les "manjos- mouissaus" (mange moustique) ou je crois aussi "lous febrouses" les fievreux (paludisme).
Ceux de beziers "lous trucos taulièrs" (ceux qui cognent les étals- car souvent soul)...
Je peux retouver les reference pour les gens intéressés

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O moun País, ô Toulouso
Qu'aimi tas flours, toun cèl, toun soulèl d'or...
Lucien Mengaud "la toulousaino" (hymne de la ville en langue d'oc; debut repris par C .Nougaro
(fr: que j'aime tes fleurs, ton ciel, ton soleil d'or)

On surnommait (surnomme ?) les Bressans les Ventres-jaunes, à cause de la culture du maïs destiné à l'alimentation humaine, très précocement implantée sur ce territoire.

Je me rappelle aussi avoir lu que les habitants du petit village beaujolais de Létra étaient appelés les Mardous - pour des raisons d'analogie triviale qui n'échapperont à personne et qui ont été utilisées par Rabelais ! - alors que le nom du village vient en réalité d'un terme qui désigne les larges avant-toits des maisons locales.