Nadau, groupe béarnais, a écrit :
Que son los mens,
Drets sus la tèrra,
Que van tot doç suu caminau,
Lo camp laurat que huma encuèra,
Que son los mens, los de qui cau.
J'aurais pu poster ça au milieu de la discussion "particularismes régionaux", mais cette expression "Los de qui cau" me semble intéressante à comprendre, à analyser.
Et à comparer à d'autres expressions ayant un sens proche, dans d'autres langues, que vous allez sans doute nous donner.
Traduction (voir
http://nadau.com/paroles.php?lyrics=14_19&id=216)
Nadau a écrit :
Ce sont les miens,
Debout sur la terre,
Ils vont lentement sur le chemin
Le champ labouré fume encore,
Ce sont les miens, ceux qui sont ce qu’il faut qu’ils soient.
Jan (le chanteur conteur du groupe) explique cette expression, avant de chanter.
"los de qui cau" = "ceux qui sont ce qu’il faut qu’ils soient".
la longueur de l'expression équivalente en français, comparée à la concision de l'expression gasconne, et à la fréquence de son usage en Gascogne, est manifestement un signe culturel fort : être ce qu'on doit être.
Le matin : "quin vas ?" - "de qui cau" ("comment vas-tu ?" - "comme il faut""
Au jeune qui part à Bordeaux pour travailler ou étudier : "Adishats, sia de qui cau" ("adieu, sois comme il faut"), mais précisons la traduction : Adishats ne signifie pas l'adieu tel qu'il est devenu en français, mais exactement "je te confie à Dieu", et "sia de qui cau" , en plus de la santé (porte toi bien) inclue "ne me déshonore pas").
Comme dit encore Jan :
Nadau a écrit :
Ne hartan pas jamei lo monde,
Son pas sovent sus lo jornau,
Sonque un còp tà viéner au monde,
E tà plegar, qu’ei lo dusau.
Nadau a écrit :
Ils ne saoulent jamais les autres,
Ils ne sont pas souvent sur le journal,
Rien qu’une fois pour venir au monde,
Et la deuxième pour plier.
mais la traduction "saouler" pour "hartar", et "plier" pour "plegar" (mourir) est encore culturellement approximative.
"Que nous hartan, los politicos ! " (justement parce qu'ils sont toujours sur les journaux, pour ce qu'ils ont fait de bien, parfois, et de mal, d'autres fois, l'expression dit tout ça)