Qui est le "coupable" du déclin de la langue française comme langue internationale ?Bonjour à toutes, et bonjour à tous,
C'est une information entendue ce matin dans les médias français qui me fait vous poser cette question. En effet, peut-être avez-vous appris que notre belle langue française vient de subir un coup de poignard dans le dos porté par une chaîne nationale de la télévision française, "France 3"... Cette chaîne, pourtant uniquement financée par la redevance des téléspectateurs français, a osé commettre le crime le plus impardonnable qui soit : violer ouvertement l'article deux de la Constitution de la République française qui dispose que « La langue de la République est le français » (voir :
http://www.conseil-constitutionnel.f...es/constit.htm ).
Les lamentables dirigeants de cette chaîne devraient de toute urgence la débaptiser et l'appeler désormais "la chaîne Isabeau de Bavière" !...
Car ce qu'on décidé les dirigeants de France 3 s'apparente en tout point à ce qu'a osé faire Isabeau de Bavière en signant (ce que mes maîtres de l'école primaire appelaient à juste raison le "honteux traité de Troyes" !...) le 21 mai 1420 le traité de Troyes qui livrait la France aux Anglais !... Rappelons en deux mots ce dont il s'agissait : ce honteux traité de Troyes prévoyait que le roi de France Charles VI (hélas ayant perdu la tête, au point qu'il sera surnommé "le fol"), aurait après sa mort, non son fils, le dauphin Charles (le futur Charles VII, grâce à l'héroïque Jeanne d'Arc qui a réussi à le faire malgré tout couronner comme roi de France en la cathédrale de Reims le 17 juillet 1429, et a commencé à réaliser son but : "bouter les Anglais hors de France") mais carrément le roi d'Angleterre Henri V !...
Qu'a osé en effet faire la chaîne nationale de la télévision française "France 3" ? Eh bien, carrément autoriser que le 24 mai 2008 à Belgrade la chanson qui représentera la France soit chantée pour la première fois... en anglais !!!..
Et dire que celui qui osera porter ce coup de poignard dans le dos à notre belle langue est un chanteur français au nom bien français : Sébastien Tellier (dire que Tellier était le nom de famille de Louvois, le grand ministre d'Etat du roi Louis XIV) qui représentera la France à l'Eurovision avec pour la première fois une chanson en anglais : la chanson "Divine" tirée de son dernier album "sexuality"
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0...66@7-58,0.htmlEt plus grave : pour la première fois depuis sa création en 1956 dans ce grand prix Eurovision de la chanson il n'y aura aucune chanson francophone...
A travers ce grand prix Eurovision de la chanson, sans grande importance culturelle, on voit bien d'année en année le déclin inexorable de la langue française en Europe (et donc dans le monde...).
Évidemment, les paroles des chansons qui ont représentées la France au grand prix Eurovision de la chanson, n'ont jusqu'à présent guère brillé par leurs textes !... Mais, ce qui m'insupporte surtout c'est cette défaite en rase campagne...
Ayant eu le plaisir de découvrir pour la première fois ce concours Eurovision de la chanson pour la première fois en mai 1961, je le trouvais très intéressant, car il permettait de mesurer d'année en année la perte de prestige de la langue française.
Jusqu'aux années soixante-dix la règle était claire : chaque chanteur ne devait interpréter qu'une chanson dans la langue de son pays, l'allemand pour l'Allemagne, l'italien pour l'Italie, l'espagnol pour l'Espagne, le portugais pour le Portugal, etc. Et les chansons anglaises ne gagnaient jamais, car les chanteurs anglais et irlandais n'arrivaient pas à convaincre les différents jury européens...
Et puis, dans les années quatre-vingts (si quelqu'un peut nous dire exactement quand ?) l'Eurovision a autorisé l'emploi de l'anglais en plus de l'emploi des langues nationales ; résultat : à part la France, tous les pays se sont mis progressivement à ne sélectionner que des chansons en anglais !... Seule la France (tel le petit village gaulois d'Astérix) résistait, du moins jusqu'en 2007... En 2008 la France a hélas capitulé à son tour !...
Cette semaine sera très intéressante pour la place actuelle de la langue française dans le monde, car le vendredi 18 avril 2008 il va y avoir un test très important : en quelle langue le pape Benoît XVI va t'il s'exprimer devant l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies à New-York ? Ce ne sera en effet que la quatrième fois qu'un souverain pontife s'y exprimera :
* Paul VI (d'origine italienne) s'y est exprimé le 4 octobre 1965, et il a utilisé la langue française (normal, il l'a fait dans la langue diplomatique du Vatican) ;
* Jean-Paul II (d'origine polonaise) s'y est exprimé à son tour par deux fois le 2 octobre 1979 puis le 5 octobre 1995, et là (trois fois hélas !!!...) il s'est exprimé EN ANGLAIS, à cause des médias internationaux (et pourtant son français parlé était nettement meilleur que celui de Paul VI...).
Je vais un vœu : que Benoît XVI (d'origine allemande) s'y exprime sinon totalement en français (vœu sans doute irréaliste...), mais au moins partiellement en français...
Selon moi, le "coupable" du début du déclin de la langue française est le "Tigre", le vendéen Georges Clemenceau en 1920. Rappelons que jusqu'alors seul le texte en français d'un traité faisait foi, en cas de divergence. Ainsi, la "Triple Alliance" conclue le 25 mai 1882 entre trois nations, pourtant hostiles à la France, deux germanophones (l'Empire d'Allemagne et l'Empire d'Autriche-Hongrie), et une latine (le royaume d'Italie), avait été rédigée en français !...
Je vous suggère de consulter le lien Internet suivant :
http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/franco...illes_1919.htmC'est un article consacré au traité de Versailles qui déclare :
« Le traité de Versailles a été rédigé en français et en anglais, les deux versions faisant également autorité. Le texte portait le titre Conditions de paix - Conditions of Peace. C’était la première fois depuis le traité de Rastatt de 1714 (qui mettait fin à la guerre de Succession d’Espagne) que le français n’était plus le seule langue officielle de la diplomatie occidentale.
Il semble que le représentant de la France, Georges Clemenceau, ait accepté que l’anglais devienne à côté du français la langue de travail de la Conférence de paix. En raison de sa connaissance de l’anglais — il avait épousé une Américaine et séjourné aux États-Unis — Clemenceau avait accédé à la demande de David Lloyd George (Grande-Bretagne) et Thomas Woodrow Wilson (États-Unis); le représentant de l'Italie, Vittorio Orlando, a dû être d'accord. Paradoxalement, le Sénat des États-Unis refusera en novembre 1919 de ratifier le traité de Versailles, mais le statut de la langue anglaise venait néanmoins d'être reconnu au plan international. Par la suite, l’anglais supplantera progressivement le français dans la plupart des documents juridiques internationaux. »
Voilà, c'est clair, net et précis : le responsable du déclin de la langue française serait le "Tigre", le vendéen Georges Clemenceau, qui avait eu la mauvaise idée d'aller aux "States" et d'épouser une Américaine…
Mais, selon-vous, y aurait-il d'autres "coupables" du déclin de la langue française ?...
Roger le Cantalien.