Bonjour,

Voilà, je crois savoir que le mot Gaule vient du mot germanique « (g)walha » qui a également donner les mot Wales (Pays de Galles), Wallonie, Valais…

Cependant, certains pensent, erronément, que le mot viendrait du mot latin « gallus » (le coq) ce qui aurait eu pour conséquence que la France ait justement pour symbole le coq.

Quelqu’un pourrait-il me dire d’où vient et de quand date ce malentendu / cette erreur ?

Quelqu’un pourrait-il aussi me dire si la terminaison de l’appellation première de la ville de Bordeaux : « Burdigala » provient également de cette racine germanique « (g)walha », Bordeaux signifiant alors les « maisons / huttes gauloises » ?

Dom - Bruxelles

Vous avez mille fois raison, "gaule" semble bien venir du germanique *walu, en passant par waulle (attesté à Tournai en 1278). Cf. T.L.F.
Mais il s'agit de la perche, du bâton !

La Gaule dérive son nom du latin Gallia. Vous savez qu'il y a (je mets à part la Gaule Belgique) la Gaule transalpine et la Gaule cisalpine (la plaine du Pô)... que les Celtes occupaient bien avant notre ère. Expliquez-moi donc par quel prodige les Gaulois auraient attendu "quelques" siècles leurs cousins arriérés (et celtisés) pour dénommer leur pays ???

Il faudra un jour qu'on arrête de voir la trace des Germains là où elle ne s'impose vraiment pas.
Du Pays de Galles aux Galates d'Anatolie, il n'y a pas des gaulois-bâtons, simplement nos communs ancêtres, les Celtes.
Et c'est pourquoi les Bretons attendent le retour d'Arthur.

C'est à la Renaissance que le lien a été fait entre le mot latin voulant dire coq et le nom Gaule.
Par contre, ce sont les Romains qui ont utilisé le nom de Gaule pour désigner la gallia togata, la gallia bracata et la gallia comata. En nommant et divisant cette étendue de terres, il était plus facile pour les Romains de la conquérir et de l'administrer. Après, la question est de svoir où ils ont trouvé ce mot gallia.

Sans doute ne faut-il pas chercher trop loin, comme Roman-ia, Dac-ia, Galat-ia, on a Gall-ia, le pays des Galli (les Romains appelaient indifféremment nos ancêtres Celtae, Galli, Celtici.

Il y a aussi Gali-matias, mais là il faut demander à Enrico.
Et c'est pourquoi les Bretons attendent le retour d'Arthur.

Il y a du Vialatte dans cette sentence de fin d'exposé

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Le (tentant) calembour sur gallus-gaulois-coq ne date pas d'hier. Lu sur un sous-wiki :

"Suétone, dans sa Vie des douze Césars, fait remarquer qu'en latin, coq et gaulois se disaient tous deux gallus. Au début du Bas Moyen Âge (XIIe s.), les ennemis de la France réutilisèrent le calembour par dérision, faisant remarquer que les Français (tout particulièrement leur roi Philippe Auguste) étaient tout aussi orgueilleux que l'animal de basse-cour. Par esprit de contradiction, les Français reprirent à leur compte cette expression en mettant en avant ce fier animal.
"Bien que présent comme figure symbolique en France depuis l'époque médiévale, c'est à partir de l'époque de la Renaissance que le coq commence à être rattaché à l'idée de Nation française qui émerge peu à peu. Sous le règne des Valois et des Bourbons, l'effigie des Rois est souvent accompagnée de cet animal censé représenter la France dans les gravures, sur les monnaies. Même s'il reste un emblème mineur, le coq est présent au Louvre et à Versailles."

Et c'est pour ça que les Bretons attendent le retour d'Arthur pour les libérer de ce foutu coq (aucune culture littéraire, jamais lu Vialatte, mais va pour Vialatte !).

Il faut lire Vialatte : L'éléphant est irréfutable...

Et c'est ainsi qu'Allah est grand !


PS : dans ses loisirs, Vialatte a été le traducteur en français de Kafka...

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)