Ne voulant faire de peine à personne en soulignant la faute dans un message particulier, c'est ici que je place une remarque sur un phénomène qui m'afflige: la disparition du er à l'infinitif. Je pense que c'est une conséquence du langage texto. Je dirais que c'est aussi une manifestation du conflit linguistique des générations. Pour les gens de ma génération, c'est la faute qui vous marque tout de suite comme inculte, pourtant nombre de jeunes sur le forum semblent s'en moquer totalement.
Je tiens à préciser que je ne présente pas comme quelqu'un qui ne fait jamais de fautes, même celle-là peut m'échapper dans un moment d'inattention, mais j'en suis morte de honte alors que certains alignent avec constance les participes passés à la place des infinitifs. J'attire l'attention des nombreux étudiants qui sont sur le forum que ce sont encore pas mal de gens de ma génération qui les corrigent et qu'ils risquent de perdre des points bêtement. Je permets de leur rappeler aussi ce vieux truc que l'on nous donnait en primaire: si l'on ne sait pas s'il faut mettre chanté ou chanter, se demander si l'on mettrait pris ou prendre. Peut-être que dans 50 ans le er aura disparu et l'académie qui a admis solutionnner pour résoudre entérinera cette évolution inexorable de la langue, mais on n'en est pas encore là.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Cette confusion entre le -er de l'infinitif et le -é du participe passé semble provenir tout simplement de l'usage purement phonétique de la langue (et le glissement de cette phonétique dans le langage "texto"). Le discernement et le souci de cohérence étant en perte de vitesse, on accepte tout et le contraire de tout... et les tribunes fournies par les media ou le net à des fautes autrefois limitées à l'usage purement individuel font le reste.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

...
Est donc à déplorer, la non-maîtrise de la conjugaison ; la concordance des temps étant, de ce fait et de surcroît, appliquée au "petit bonheur la chance".

Je mettrais sur le même plan l'accord du participe avec l'auxilliaire avoir. On trouve partout, y compris dans la presse dite sérieuse, des "les tentatives ont échouées", etc...

Ainsi que le "s" à l'impératif singulier des verbes du premier groupe : "manges ta soupe !"

Ces fautes qui écorchent les yeux sont si répandues qu'on peut en effet se demander si une nouvelle norme de fait n'est pas en train de se mettre en place.

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Eh oui, il semblerait, effectivement...
Faire fi des subtilités de la langue...
Solution de facilité ?

Au risque de choquer, (tant pis) , je ne puis m'abstenir de songer à un certain nivellement par le bas, hélas.

N'ayez pas de scrupule : vous enfoncez une porte ouverte!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

L'ignorance de l'auxiliaire "avoir" du subjonctif passé et son remplacement par l'auxiliaire "être" au présent est malheureusement assez répandu dans la presse:

"quel dommage qu'il est manqué le but"

Autre faute très répandue : Hors, au lieu de Or.

Ornicar, dont on ne sait toujours pas où il est, doit se retourner dans sa tombe

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Assez répandue, en effet.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Son cas est désespéré

Plus sérieusement, on rejoint là, comme toujours, le problème des fondamentaux non maîtrisés.

Fondamentaux non maîtrisés oui, mais pas seulement. Je crois aussi qu'à force de lire des fautes, on finit par les commettre à son tour par inattention lorsqu'on écrit vite sans se relire ; surtout lorsqu'il s'agit de fautes "à la mode" telles que celles que ce fil donne comme exemples.

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Lorsque les règles sont bien ancrées, la mode ne devrait pas avoir d'influence néfaste.
Se relire devrait couler de source, peut-être.
Et puis, quitte à me répéter, la plupart des fautes pointées sur ce fil, témoignent de la méconnaissance de la conjugaison ; de la grammaire également, hélas.

Permettez-moi un argument paradoxal : si, comme vous dites, ces fautes proviennent de la méconnaissance des règles, pourquoi alors faudrait-il se relire ?

Si on ne connaît pas la règle, on ne détectera pas la faute en se relisant. Et si on connaît la règle, on ne fera pas la faute. Alors se relire ne serait que perte de temps !

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Le fond du problème réside justement ici-même...
Et je rejoins totalement le petit exposé fort éloquent de Lorelei sur un autre fil...

Comment tenter de dispenser un enseignement de qualité, à des élèves, qui dès l'entrée en 6è, se montrent souvent incapables de maîtriser la langue et traînent ce handicap toute leur vie...

Je donne moi-même des cours particuliers de français à des adolescents (6è - seconde, quand ce n'est pas 1ère-terminale...) et je me vois quotidiennement obligée de leur faire des cours de grammaire, conjugaison, orthographe, avant même de tenter d'aborder le moindre extrait de texte littéraire...
Fin de la digression.

"Si on ne connaît pas la règle, on ne détectera pas la faute en se relisant. Et si on connaît la règle, on ne fera pas la faute. Alors se relire ne serait que perte de temps !"

Je ne puis, bien évidemment, qu'abonder dans votre sens.