Les colonies ont donné des mots bien spécifiques mais il faudrait effectivement creuser un peu plus la question. On imagine bien les colons ou négriers -plus que les Européens et Africains comme dit dans la citation- utiliser les mots de leurs "collègues" étrangers, comme c'est le cas dans les ports internationaux mais réussir à les faire entrer dans le vocabulaire argotique sur le continent est une autre affaire.
Faget a écrit :
Jacques Cellard et Alain Rey dans leur "Dictionnaire du français non conventionnel " (Hachette) donnent les mots suivants.
Pour la Police:
arnaque,bigorne,flicaille,moucharde,poulaille,raille,renacle,renifle,rousse,sonne, volaille, la Maison, Bourreman, jet'arquepince, parapluie, pébroque,
poulaga, poulardin,Royco,la Grande Taule, la Judée.
Pour les policiers:
archer,barbouze,bédi,bertelot,bignole,boër,bordille,bourre, bourman, bourique,cogne,condé, dec,decon,drauper,enfourgonné,flic,flicard,frimeur,gaffe,guignol,habillé,hambourgeois,mannequin,mouche,pélerine,perdreau,pestaille,piaf,
poulardin,poulet,poulman,poultock,raille,rousse,roussin,schmit,tige, volaille.
Pour tous ces mots, les auteurs fournissent une citation les comportant, un historique et une étymologie supposée.
Voilà ce qu'il arrive quand on lit trop rapidement un sujet.
Il serait utile de connaitre quelques-unes des éthymologies des mots de cette liste qui ne sautent pas aux yeux.
L'origine de l'hambourgeois, par exemple, est assez amusante : "
Comme je parvenais à me relever, un agent en civil -on dit « en bourgeois », nous imprimons « hambourgeois » naturellement- se mit gentiment à m'étrangler" in
Vers le roi de Léon Daudet.