Hugues de Hador a écrit :
Jerôme a écrit :
J
Il y a évidemment l'exemple connu de "trop" qui chez les jeunes remplace "très" : "très bien" devient "trop bien".
C'est marrant et bien que je ne sois pas "jeune" et que je n'emploie pas cette expression, je ne ressens pas "trop bien" remplaçant "très bien" mais plutôt l'impression que "trop bien" est tellement très très très bien que ça en devient trop.
Je sais pas si je me fais bien comprendre.
En tout cas, moi, j'ai très bien compris parce que je pense l'expression exactement comme vous.
Pour "adjoint", cela s'explique parce que, dans le libellé complet, "adjoint" est un adjectif de maire "maire adjoint à..." ; ce n'est que dans une expression raccourcie qui ne garde que "adjoint" que le terme devient un nom et donne l'impression que "adjoint" devient synonyme de chef. Mais là c'est moins une évolution sémantique qu'une méconnaissance de l'expression elle-même.
Sinon, dans les évolutions sémantiques, il y a le cas de "culture" qui, depuis qu'il existe un ministère est devenu un quasi synonyme de "beaux arts". Parce que le ministère de la culture, ou la culture dans le langage courant politique, ne couvre à 95% que les arts. L'historie, l'économie, les sciences, il me semble clair que l'on parle pas de cela quand on parle du ministère de la culture ou de politique culturelle du pays, d'une ville ou je ne sais quoi.