Nebuchadnezar a écrit :
Fabien de Stenay a écrit :
Pensons en effet au fameux hôpital des Quinze-Vingts, fondé par Saint Louis pour accueilir jusqu'à trois cents chevaliers aveugles.
Dans
L'histoire du chevalier Bayard, l'auteur dit systématiquement "six-vingt" pour cent vingt.
Un système de comptage parallèle était-il en cours à l'époque ?
Selon Georges Iffrah, dans son
Histoire universelle des chiffres, diverses langues indo-européennes ont gardé des traces d'une ancienne numération vigésimale (c'est-à-dire de base vingt).
Par exemple, en anglais, les expressions
one score, two scores, three scores, four scores signifient respectivement 20, 40, 60 et 80.
Le même type d'expression se retrouve en français : on disait fréquemment six-vingts et sept-vingts pour 120 et 140.
En danois, 60 et 80 se disent respectivement tresindstyve et firsindstyve, c'est-à-dire trois fois vingt et quatre fois vingt.
Des traces évidentes existent aussi chez les peuples celtiques (Bretons, Gallois, Irlandais).
Selon cet auteur, les Indo-européens, initialement utilisateurs de la base décimale, seraient arrivés dans les régions allant de la Scandinavie au nord de l'Espagne et de l'Irlande à l'est de la France où ils seraient entrés en contact avec des populations utilisant la base vigésimale. Ils l'auraient donc logiquement en partie adoptée. A l'appui de cette thèse, le fait que les Basques, peuple non indo-européen, comptent encore aujourd'hui selon cette base vigésimale.