lundi 20 mars 2006, 19h03
De Québec à Hanoï, la francophonie fête sa journée avec Senghor à l'honneur
BUCAREST (AFP) - Concerts, films, poèmes ou encore défilés ont rythmé lundi les festivités de la Journée internationale de la Francophonie lancée à Bucarest et dédiée cette année au premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude et du français.

Le coeur des festivités de la famille francophone, qui regroupe au sens large 175 millions de personnes, du Québec au Vietnam en passant par l'Afrique, battait cette année dans la capitale roumaine, où se tiennent jusqu'au 28 mars les "Etats généraux de la Francophonie".
Cette manifestation a été lancée par le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf.
Un concert célébrant "Vingt ans de sommets de la Francophonie" était prévu dans la soirée, point d'orgue de la Journée, diffusé sur la chaîne de télévision francophone TV5 Monde en présence de chanteurs de 10 pays francophones.
La Roumanie est le premier pays d'Europe de l'est à accueillir un sommet de la Francophonie, le XIe, qui doit rassembler fin septembre 63 chefs d'Etats et de gouvernements.

"La Francophonie est de plus en plus une force politique internationale", a déclaré la ministre française de la Coopération et de la Francophonie Brigitte Girardin. "La Francophonie ne mène pas un combat contre l'anglais. Le français n'est pas seulement la langue de la culture et des arts, c'est aussi celle de l'emploi, de l'économie et des innovations technologiques", a assuré Mme Girardin.

L'homme d'Etat, écrivain, poète, Léopold Sédar Senghor (1906-2001), était particulièrement à l'honneur, l'année 2006 marquant le centenaire de sa naissance.

Pour Abdou Diouf, qui fut son chef de cabinet puis son Premier ministre avant de lui succéder à la tête de l'Etat en 1981, Léopold Senghor, premier président du Sénégal après l'indépendance en 1960, n'était pas seulement un poète, un humaniste, un chantre de la négritude, mais aussi un visionnaire "qui avait raison avant tout le monde".

Une exposition sur Léopold Senghor a été inaugurée lundi à la bibliothèque municipale de la ville de Québec qui sera hôte du sommet de la Francophonie en 2008, année marquant le 400e anniversaire de la fondation de ce bastion francophone en Amérique du Nord.

Senghor et les écrivains francophones sont également à l'honneur au Salon du Livre de Paris, qui se termine mardi, et qui donne le coup d'envoi à sept mois de festivités francophones dans le cadre de "Francofffonies! le festival francophone en France" qui se déroulera jusqu'au 9 octobre dans tout le pays.

Partout dans le monde, cette Journée internationale s'étendait sur plusieurs jours, avec notamment une semaine d'événements à Budapest, où un bal était prévu en fin de semaine à Sofia, à New Delhi avec présentation samedi de mets "francophones", de la frite belge au vin français.

Des réceptions, émissions télévisées, conférences ou films étaient prévus au Portugal, en Croatie, en Allemagne, à Chypre et à Bruxelles ou dans les pays nordiques. A Oslo était notamment organisé un festival, "Frankofoni".

A Hanoï, où les festivités durent depuis plusieurs jours, les Vietnamiens ont été conviés à des concours d'éloquence dont la finale est prévue lundi soir au moment où, à Damas, s'ouvrira un concert de la pianiste Kornelia Ogorkowa.

Quelque 175 millions de francophones sont répartis dans le monde, dont 110 millions de francophones "réels", c'est-à-dire qui ont le français comme langue maternelle ou première langue, selon l'OIF.

La France est régulièrement critiquée pour les faibles moyens qu'elle accorde à la coopération culturelle afin de tenter d'enrayer le déclin du français dans le monde face notamment à l'anglais.

L'ensemble des manifestations est disponible sur http://www.20mars.francophonie.org.

Il faut dire que le français ne sait jamais aussi bien porté au Québec, mais il faut aussi dire que l'indépendance de cette province, si différente du reste du ''Canada'', serait probablement une espèce de renaissance pour le français en Amérique.. Qui sait, un nouveau mandat du parti québécois et un référendum d'ici cinq ans, génial ;)

Bonne soirée!!

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''Je viens de voir dans le Bas-Canada un million de Français, braves, intelligents, faits pour former un jour une grande nation française en Amérique, qui vivent en quelque sorte en étrangers dans leur propre pays.'' - Alexis de Tocqueville, 1831

J'ai entendu parler que si le Québec obtenait son indépendance il pourrait demander le rattachement à la France... Info ou intox ?

J'ai entendu la même chose à propos de la Wallonie...

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@+
Skipp

Je crois qu'il s'agirait plus d'une ''intox'' que d'une info..
Jamais je n'ai entendu parler de rattachement à la France après un référendum positif..

Vous semblez en connaître plus sur le sujet que moi, veuillez m'en apprendre plus, merci ..

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''Je viens de voir dans le Bas-Canada un million de Français, braves, intelligents, faits pour former un jour une grande nation française en Amérique, qui vivent en quelque sorte en étrangers dans leur propre pays.'' - Alexis de Tocqueville, 1831

S'il y a indépendance, si les québecois ou les wallons le veulent et la France accepte je ne vois pas ce qui pourrait empêcher cela.
Mais je ne pense pas que les québecois ait envie d'un rattachement, de même pour les wallons (où un parti pour le rattachement existe mais à ma connaissance cela ne représente pas plus de 3%).

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"Que ceux qui ont du talent ne se glorifient donc pas de leur talent! Le mot Trài rime avec le mot Tai." Nguyên Du

Je penche également plus pour de l'"intox";de plus, ce n'est que pure spéculation de notre part:il faut déjà qu'ils obtiennent leur indépendance.
Et à mon avis, un rattachement va être très dur et va susciter les nationalismes de certains qui voudront, une fois l'indépendance acquise, la conserver à part entière(j'entends par cela ne revendiquer aucune volonté de rattachement)
Deck

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« L'âge que nous vivons est dangereux ; comme il serait ennuyeux s'il ne l'était pas. » John Steinbeck
« Liberté implique responsabilité. C'est pour ca que la plupart des hommes la redoutent » G.B.Shaw

Le Québec n'a en effet pas pour intention de se rattacher à la France, ou sinon c'est une idée assez peu populaire.
Pour la Wallonie, la question se pose un peu plus, en sachant qu'elle est assez aidée par la Flandre (ce qui sert d'ailleurs d'arguments aux nationalistes flamands : "plus un sou pour la Wallonie") et qu'en cas d'indépendance de la Wallonie, les besoins de l'etat nécessiteraient une sévère hausse d'impots. Malheuresement, le rattachement hypothétique à la France relève pour l'instant plus d'une solution par défaut que d'une réelle volonté de retour à la mère patrie.

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"Je déclare ici solennellement que je signerai pas la paix avant que le dernier soldat ennemi n'ait quitté notre sol." Nicolas II, 1914.

Salut



Etant donné le passé cahotique de la Wallonie, qui a appartenu à la France que de manière épisodique, il me parait bien difficile de parler de la France en tant que mère patrie. Et si rattachement était, je doute fort que les Britanniques et peut être d'autre pays , acceptent l'idée que Bruxelles capitale européenne devienne Française.

Je me demande ce que deviennent d'autres dialectes issus de la langue d'oil, comme le franc-comtois, le picard, le normand, le poitevin, le bourguignon, le orrain etc.

Le Vieux qui se sent francophone mais pas Français.

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S'occuper des grands problèmes de ce monde c'est bien, s'asseoir sous un arbre et regarder les nuages passer c'est très bien aussi (L.V.)

Ils n'en sont pas issus mais ont fait partie de son étoffe bigarrée. Ils ont constitué la langue d'oil qui s'est progressivement unifiée (ancien français) puis régularisée (moyen français) pour finir par se centrer sur Paris (langue classique, XVIIe siècle).

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Celluy est saige, (...) qui ne congnoist ennemy que soy-mesmes et qui tient sa volunté et son propre conseil pour suspect. - Marguerite de Navarre

Personnellement, je pense que si la Wallonie se rattachait à la France, ce serait à terme une réussite, car nous avons une même langue, une même culture, etc... Je suppose que dans votre quotidien de wallon, on vous parle souvent de la France, que ce soit dans les journaux, à la télé, dans les librairies.

Quant aux britaniques ou aux autres, je ne vois pas en quoi ils s'opposeraient à l'intégration de Bruxelles à la France si ce choix a été voté démocratiquement par le peuple bruxellois. C'est sûr qu'ils verraient ce rattachement d'un mauvais oeil, ce processus si telle était la volonté des bruxellois. Je pense que Bruxelles doit appartenir à ses habitants, et ceux ci y ont plus de droits que les quelques bureaucrates européens. De même si la Wallonie rejettait la France ou si Bruxelles choisissait l'Europe (ou même la Flandre), la France se devrait de respecter (et de faire respecter) ce choix.

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"Je déclare ici solennellement que je signerai pas la paix avant que le dernier soldat ennemi n'ait quitté notre sol." Nicolas II, 1914.

De toute manière je pense que le rattachement de la Wallonie à la France serait problématique... Rien qu'avec Bruxelles par exemple l'on a les wallons et les flamands qui se la dispute.

Je pense que la volonté de rattachement de la Wallonie ou du Québec à la France ne doit représenter qu'une minorité d'indépendantiste. La solution sera peut être dans un resserment des liens culturels et économiques de ces pays francophones (peut être plus francophone que la France d'ailleurs).

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@+
Skipp

Pour le Quebec, j'en doute sérieusement.

Mais pour la Wallonie, on pourrait voir un jour s'étoffer les relations avec les régions frontalières au point d'envisager une fusion de régions. Cela faisait partie du débat politique dans les années 80, au moment où les dirigeants pensaient que l'Europe ferait l'unanimité. Il y a eu un petit parti ( ou fédération ) régionaliste européen avec une dizaine d'élus dont un corse.

Le ''parler québécois'' est rempli de vieilles expressions du vieux français (normand, angevin, poitevin, etc.), c'est assez drôle..
Je possède un vieux dictionnaire du ''Parler français au Canada'', et les trois quarts des expressions viennent des vieux patois.
Je sais qu'il y'a beaucoup de mots empruntés au dialecte Bourbonnais, tels que, ''zieuter'', pour dire regarder ou reluquer, ''adrèt'' pour dire adroit ou encore ''frèt'' pour dire froid..

Bonne soirée

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''Je viens de voir dans le Bas-Canada un million de Français, braves, intelligents, faits pour former un jour une grande nation française en Amérique, qui vivent en quelque sorte en étrangers dans leur propre pays.'' - Alexis de Tocqueville, 1831

"zieuter" et "reluquer" se dit également dans la Marne et l'Aisne...

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@+
Skipp

Bref la langue d'oïl a influencé notre parler..

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''Je viens de voir dans le Bas-Canada un million de Français, braves, intelligents, faits pour former un jour une grande nation française en Amérique, qui vivent en quelque sorte en étrangers dans leur propre pays.'' - Alexis de Tocqueville, 1831