Bonjour à tous.
Il semble que la pratique ait été à peu près générale à Rome concernant les procès verbaux du Sénat ou les discours des orateurs. Ces actes ou procès-verbaux des séances du sénat, étaient rédigés, sous la surveillance d’un sénateur, par des esclaves publics nommés
tabularii,
scribœ,
logographi, et
actuarii. Ces
actuarii étaient des sténographes, comme le prouvent Suétone (César, 55) : "En ce qui concerne le discours "Pour Quintus Metellus", Auguste estime non sans raison que son texte a été recueilli par des sténographes qui suivaient mal les paroles de l'orateur" et Sénèque (Ep. 33). De même, dans les
Histoires de Tacite, j'ai souvenir d'une correspondance publique entre Vitellius et Vespasien, où les sténographes passaient outre le insultes pour ne choquer ni l'un ni l'autre, les deux étant susceptibles d'être leur futur prince. La fonction de rédacteur des séances du sénat était honorable, car Hadrien en fut chargé par Trajan. Si la séance devait être secrète, des sénateurs remplissaient l’office de ces esclaves.
Par conséquent, on peut en effet considérer les discours rapportés dans nos sources comme assez fiables. Cependant, je me demande si les discours d'avant bataille (donc dans le feu de l'action) étaient aussi notés par un sténographe.
Concernant l'antiquité grecque, je ne sais pas, mais il me semble indispensable qu'il y ait un sténographe pour les discours qui ont été ensuite épigraphiés : on imagine mal le graveur suivre le rythme d'un orateur
. La sténographie existait en Grèce, mais je n'ai pas de certitude quand à son utilisation systématique pour les discours.