Incroyable… Il y a peine quelques jours tu proclamais ton profond dédain pour la linguistique (préalablement assimilée grossièrement à l’étymologie
)… et maintenant tu nous invites à une foire à la pifométrie…
MARS a écrit :
L'épigraphie antique montre d'ailleurs ce manque d'analyse des sources par les linguistes qui arrivent à des conclusions intuitives risibles que beaucoup osent publier.
MARS a écrit :
L'Etymologie est une science discutable : il suffit de voir les auteurs, aucun ne s'accorde sur les origines ou les sens. Les dictionnaires de la langue gauloise : là je crois que c'est le pire. Vous vous permettez d'affirmer des choses plus qu'hypothètique comme étant des vérités ; je ne trouve pas cela intelligent et je connais peu de vérité indubitable comme vous semblez le dire si ce n'est en histoire parce que cela repose sur des faits.
Pour s’amuser à ce genre de petit jeu, en admettant une déformation des mots latins sous l’influence d’un « patoi » local, il conviendrait un minimum de se renseigner sur les règles de la linguistique : les lettres ou les syllabes ne disparaissent ou ne se transforment pas au hasard, selon ton bon vouloir, elles obéissent à des lois phonétiques récurrentes. Je ne les connais pas, donc je ne joue pas.
Juste un mot sur le pilier des Nautes, à l’origine visiblement de ce post-ci, sur lequel tu divagues en décrétant, je cite
MARS a écrit :
comme toutes les inscriptions sont en latin sur le reste du pilier c'est un peut stupide de voir un inscription gauloise sur une seule face d'un seul bloc.
A part la dédicace, le reste est justement un savant mélange de latin et d’autre chose, en l’occurrence du gaulois :
Pierre de la Dédicace :
Face A, dédicace ; Face B : [NOVI]? ; Face C : EVRISES ; Face D : SENANT V[-]ETLON [---]
Pierre aux huit divinités
Face A : / ; Face B : / ; Face C : FOR[TVNA] ; Face D: /
Pierre aux quatre divinités :
Face A : CASTOR ; Face B: / ; Face C: [C]ERNVNNOS ; Face D: SMER[TRIOS]
Pierre de Jupiter:
Face A : JOVIS ; Face B : VOLCANVS ; Face C : ESVS ; Face D : TARVOS TRIGARANVS
Je présume que tu vas nous démontrer que tout cela n’est que du bon latin, comme Tarvos Triagaranus (et tant pis pour les trois volatiles qui lui grimpent sur le dos, c’est un détail, tout comme le fait que les Romains faisaient la différence, eux, entre des bois et des cornes…), ou comme Esus…
D’ailleurs en parlant d’Esus… Faut quand même être particulièrement culotté pour sous-entendre avec aplomb qu’il s’agit en fait d’une appellation latine (étymologies pifométriques et contradictoires à l’appui, bien entendu : "« esus » n’est pas inconnu du latin par « l’action de manger »")… qui étonnement apparaît exclusivement en contexte gaulois.
Lactance,
Institutions Divines, 21.3 :
Les Gaulois apaisent Esus et Teutates par du sang humain. Lucain,
Pharsale, I.441-446 :
Toi aussi tu t’es réjoui que les combats aient changé de théâtre, Trévire, et toi, Ligure, maintenant rasé, jadis avec tes cheveux flottants sur la nuque et préféré à toute la Gaule Chevelue, et ceux qui apaisent par un sang horrible le féroce Teutatès, le hideux Esus dans ses sauvages sanctuaires, Taranis aux autels non moins cruels que ceux de la Diane Scythique.Quant à l’inscription de Césarée, que je ne connais pas soyons honnête, mais dont j'aurais apprécié une retranscription, corrige-moi si je me trompe, n’y a-t-il pas plusieurs cohortes et alae gauloises en garnison dans la province de Maurétanie Césarienne ?
Tout ça pour nier envers et contre tout une quelconque continuité avec les cultes antérieurs à la conquête romaine...