Bonjour,
Voilà déjà ce que j’ai transcrit du texte (il doit rester des fautes même à des endroits où je n’ai pas mis de point d’interrogation, je n’ai pas tout compris) :
Citer :
Ad L.A.C.2.p.182. (?)
Desiderasti frater admodum colendo ut quas alias de voce Remphan enarraui, tibi in memoriam reuocem, itaque ut voto tuo satisfaciam, quas a doctissimo viro olim accepi tu quoque paucis accipe. Annus erat ni fassor(?) quadragesimus potius supra millesimum ac sexcentesimum cum clarissimum Salmarium(?) tunc Lutetiae commorantem aliquoties convuenirem: dum eum aliquando consuluissem circa nomen pharaonis, utinam vox esset aegytiaca a pe(?) ac Rao(?), hoc est nostro rege ut a doctissimo Samuele petito audiueram, qui hanc pharaonis originem a dictionario coptico sibi a paireskio(?) tradito acceptam referebat: ad hanc (haec?) vir clarissimus reposuit sibi soli traditum concreditumque fuisse tale lexicon, statimque me ad musaeum ducens copiam fecit huius libri parum ornati ac cum ne rei quidem de origine a M.(?) petito tradita inuenissemus, bene est, ait vir clarissimus quod in hunc librum incidimus ut exploratum habeas quam vana ac infelicia haetenas(?) fuerint interpretum commenta circa vocem Remphan qua Stephanus actorum q(?) sequutus qo(?) usus at loco vocis Kiion quis(?) apud amosum(?) certat(?). quaesivimus igitur nomina planetarum apud aegyptios ac Saturnum qui Kiion a plerisque populis dicitur, ab aegyptiis Remphan nominatum inuenimus, atque eâ voce qo interpretes libentius ubi sunt quia in aegypta ac ad captum gentis illius hebraica Biblia interpretabantur. Haec sunt frater admodum colendo quâ propriis oculis vidi ac de quibus in posterum nemini licebit dubitare.
Arugnerius
Huic sena .... 11. sub finem.
L’auteur (Arugnerius, la partie gauche en bas semble avoir été rajoutée après coup) écrit à son frère pour lui rappeler ce qu’il a découvert au sujet de « vox Remphan » (si j’ai bien compris la lettre qui ressemble à un T majuscule en cursive), je ne sais pas ce que c’est, mais je pense que c’est au sujet de la traduction d’un passage de la Bible. Je me demande ce que signifient « nostro rege » et « Samuele », comme il y a une référence à la Bible plus loin c’est peut-être une référence biblique mais je ne comprends pas la phrase.
Le dictionnaire copte dont on parle n’est pas un dictionnaire français-copte, et la lettre doit dater plutot du 17e siècle puisque « annus erat (...) quadragesimus potius supra millesimum ac sexcentesimum », donc il raconte des faits qui se sont déroulés vers 1640.
Si j’ai bien compris, on a parlé à Arugnerius d’un homme (vir clarissimus) qui raconte qu’il connait l’origine du pharaon par un dictionnaire copte qui lui a été transmis par « paireskio »(?), cet homme dit qu’il est le seul à posséder un tel lexique, et a montré une copie de ce livre à Arugnerius, mais ils n’ont rien trouvé sur l’origine des pharaons dedans. Le vir clarissimus dit que c’est bien, parce qu’il faut déterminer à quel point les commentaires de Stephanus au sujet de la « vox Remphan », qu’il a utilisée au lieu de la « vox Kiion », étaient « vana ac infelicia ». Par conséquent, ils ont cherché les noms des planètes en Égypte, et ils ont découvert que Saturne, qui est appelé Kiion par la plupart des peuples, est appelé Remphan par les Égyptiens, et les traducteurs (de la Bible je suppose, de l’hébreu au grec ?) ont utilisé cette « vox » plus volontiers, car ils traduisaient près de l’Égypte.
Pour pouvoir traduire correctement il faudrait une transcription complète et exacte, et chercher plus précisément de quoi il parle.