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 Sujet du message : Codes secrets dans l'antiquité
Message Publié : 28 Déc 2011 21:18 
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Eginhard
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Je viens de terminer la lecture de « Histoire des codes secrets » de Simon Singh, où il aborde rapidement l’usage des codes secrets dans l’antiquité.

J’ai essayé de compléter ma connaissance de ces codes secrets pendant l’antiquité avec une recherche sur Internet, qui m’a permis de découvrir l’ouvrage de Brigitte Collard « les langages secrets dans l’antiquité gréco-romaine » qui paraît exhaustif quant aux textes gréco-romains rapportant l’usage de ces codes secrets (une quarantaine d’auteurs cités !).
En revanche, je n’ai rien trouvé sur l’usage de codes secrets au Proche, Moyen ou Extrême orient, si ce n’est quelques allusions.

Or les peuples de ces pays qui connaissaient l’écriture utilisaient certainement des messages codés : le Kama Soutra recommande que les femmes apprennent 64 arts, dont… l’art de l’écriture secrète.

Connaissez-vous des textes antiques, autres que gréco-romains, rapportant l’usage de codes secrets ?

Phufl srxu yrwuh dlgh !


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Message Publié : 29 Déc 2011 14:30 
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Jules Michelet
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Il y a bien une forme de cryptographie dans la Mésopotamie antique, mais elle est assez souvent mal comprise. C'est essentiellement utilisé dans le domaine des lettrés et ne concerne pas les pratiques militaires et diplomatiques. Par exemple un texte sur le travail du verre emploie une sorte de langage codé pour le rendre opaque et empêcher la trop grande diffusion de ce savoir au moment où il est encore peu répandu, mais ce "code" est suffisamment simple pour avoir été traduit par les chercheurs modernes. D'autres langages cryptés ou ésotériques sont en revanche incompréhensibles.

Je pense que vous pourrez trouver des infos et une orientation bibliographique sur ce type de pratiques dans différentes civilisations en allant jeter un œil dans les articles du Dictionnaire critique de l'ésotérisme dirigé par J. Servier qui est une bonne base de départ.


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Message Publié : 29 Déc 2011 16:42 
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Eginhard
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Merci ! J'irai voir dans l'ouvrage que vous citez, même si je me méfie beaucoup des ouvrages traitant d'ésotérisme... (qui voient des codes secrets partout).


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Message Publié : 29 Déc 2011 20:42 
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Eginhard
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Zunkir a écrit :
Il y a bien une forme de cryptographie dans la Mésopotamie antique, mais elle est assez souvent mal comprise. C'est essentiellement utilisé dans le domaine des lettrés et ne concerne pas les pratiques militaires et diplomatiques.
Si tel est le cas, comment expliquer que les pratiques militaires ou diplomatiques n'aient pas entrainé l'usage de la cryptographie ? C'est quand même le cas où elle est la plus utile et où elle a été utilisée le plus dans les civilisations "occidentales".
Les raisons possibles : densité moindre de lettrés, langues moins inter-compréhensibles,... ne me paraissent pas très convainquantes.


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Message Publié : 30 Déc 2011 16:33 
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Jules Michelet
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Pour le Dictionnaire critique de l'ésotérisme, c'est une source fiable faite par des historiens spécialisés des sujets, vous pouvez avoir confiance.

Quant à l'absence de cryptographie pour les textes diplomatiques et politiques, elle est dure à expliquer. On peut penser que pour des informations secrètes on passait surtout par l'oral, ou alors par la destruction des messages secrets, ou encore que les scribes de l'entourage royal n'avaient pas les compétences. Ce genre de pratiques destinées à préserver des secrets est forcément mal documenté, mais à ma connaissance il n'y a pas eu de recours à la cryptographie, on faisait autrement.


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 Sujet du message : Cryptographie gréco-romaine
Message Publié : 12 Nov 2012 23:49 
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Les grecs et les romains savaient crypter des textes de diverses manières et pour divers usages. Voici une étude sur la question :
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fe/07/CRYPT/Intro.html

Dont voici l'introduction :
Citer :
Introduction générale du mémoire

"Le secret est l’âme de toute entreprise." (Napoléon Ier)

Communiquer ou partager une information a de tout temps joué un rôle fondamental dans les relations humaines. Or, dans le domaine public comme dans le domaine privé, toute communication a pour corollaire la possibilité qu’une tierce personne puisse en découvrir le contenu. Pour pallier à cette éventualité, les Anciens se sont intéressés aux modes de transmission capables de garantir la confidentialité de leurs messages. En effet, le besoin de communiquer sans révéler le contenu de la missive à un intermédiaire indésirable correspond à une nécessité originelle de la communication. Les Grecs et les Romains ont eux aussi réfléchi sur la manière de correspondre sans révéler le message, sans éveiller les soupçons de potentiels observateurs. Depuis l’invention de l’écriture, les signaux et les langages secrets s’appliquent par conséquent à brouiller les cartes dans la communication orale et dans les échanges épistolaires.

L’objectif de ce mémoire est double. Le premier objectif se répartit en deux étapes successives : d’une part, faire découvrir le monde des communications secrètes dans l’Antiquité, d’autre part, montrer son importance à travers une large période qui englobe le monde grec et le monde romain. Cette vaste perspective gréco-romaine qui part des ouvrages d’Homère au VIIIe siècle av. J.-C. pour terminer aux définitions de l’Etymologicon Magnum au XIIe siècle est la conséquence directe du fait que les deux civilisations ont fréquemment employé des méthodes similaires. De plus, chacune d’elles a mis au point des techniques particulières qui ne pouvaient pas être passées sous silence dans le cadre de cette recherche. Le second objectif consiste à démontrer que la civilisation antique a résolument une place dans le monde actuel puisque nous verrons que les Grecs et les Romains ont profondément marqué ces disciplines cryptographique, stéganographique et signalétique en jetant les fondements des divers procédés qui se maintiennent aujourd’hui sous des formes plus complexes. Pour concrétiser cet objectif, chaque chapitre s’ouvrira sur les échos modernes des techniques antiques.

Pourquoi cet intérêt pour la transmission des messages secrets dans l’Antiquité ? Il provient du fait que nous nous sommes souvent interrogée sur la manière dont les Anciens se jouaient de l’espace et des territoires ennemis pour mener à bien une des réalités omniprésentes durant l’Antiquité : la guerre. Nous avons appris durant nos quatre années d’étude les grands faits historiques qui ont rythmé la vie des Grecs et celle des Romains. Cependant, une ombre a toujours plané au-dessus de ces événements : quels procédés les Anciens utilisaient-ils pour transmettre leurs intentions et leurs instructions à l’insu des ennemis au travers de telles distances ? La transmission des messages est encore aujourd’hui une face méconnue de l’Antiquité alors que ses répercussions ont souvent été déterminantes pour l’histoire du monde antique. En effet, l’information et la communication ont toujours été des ingrédients essentiels à la victoire. Au mois de novembre 1999, la lecture d’un article de F. Gruhier, dans Le Nouvel Observateur (n° 1828, novembre 1999, p. 122-123) sur les messages secrets nous a fait découvrir cette réalité encore méconnue de l’Antiquité. Néanmoins, cette découverte n’était que la confirmation de ce que nous avions entr’aperçu avec la lecture du livre V de la Guerre des Gaules de Jules César en première candidature dans le cadre du cours de langue latine. Jules César y décrit l’envoi d’une missive dissimulée autour d’un javelot. L’histoire antique est de la même façon ponctuée de camouflages et de langages secrets qui ont influencé le déroulement des combats

Nous avons la volonté de présenter un sujet généralement mal connu ou ignoré du monde antique en proposant un aperçu des différentes techniques en usage chez les Grecs et chez les Romains. Le corps du mémoire se divise en trois parties distinctes correspondant aux diverses possibilités offertes aux populations antiques pour transmettre des informations en garantissant le secret de leur contenu : la cryptographie, la stéganographie et la signalisation. Chacune de ces disciplines qui furent largement utilisées dans l’Antiquité a le même objectif : la transmission d’un message. Chacune de ces catégories, grâce à ses méthodes particulières, va permettre de protéger toute missive des regards indiscrets

Une première approche consistait à transformer l’écriture pour rendre le message inintelligible. La volonté du secret et de la transformation des caractères graphiques se cristallisent dans la science appliquée appelée la cryptographie. En effet, la cryptographie recouvre l’ensemble des méthodes mises en œuvre pour dissimuler le sens d’un message. Tout observateur peut voir la lettre mais seul le destinataire sait en saisir la véritable teneur. La science de la cryptologie, à laquelle appartient la cryptographie, a son vocabulaire propre. Afin d’éliminer les confusions préjudiciables à la compréhension de ce mémoire, la connaissance de son vocabulaire technique est nécessaire. À cet effet, les termes seront définis au fur et à mesure de l’exposé et un glossaire, situé en fin de mémoire, reprendra d’une manière concise les principaux procédés.

Une autre approche importante pour assurer le secret d’une missive consiste à dissimuler l’existence du message ou à modifier son support physique. Il s’agit de la stéganographie. Cette fois-ci, l’observateur ne voit pas qu’un message est véhiculé : la lettre disparaît. Seuls l’émetteur et le destinataire vont porter intérêt à un objet ou à un papier apparemment sans importance qui contiendra un message secret.

Pour terminer, ce mémoire nous emmènera dans une sphère quelque peu différente mais combien présente dans l’Antiquité : la signalisation. La vie des Anciens était ponctuée de divers signes qui permettaient de faire transiter une information. Ces signes étaient visibles par tous puisque les Anciens ne les faisaient pas secrètement. Néanmoins, ce chapitre à sa place dans ce mémoire car les messages véhiculés de cette façon n’étaient pas compréhensibles par tout un chacun mais seuls les initiés pouvaient en saisir la signification.

La lecture de ce mémoire montrera que de nombreux auteurs anciens ont traité de ce sujet, soit en y consacrant un chapitre (Énée le Tacticien [Pol., XXXI], Aulu-Gelle [XVII, IX], Frontin [Strat., III, XIII]), soit en insérant un procédé cryptographique, stéganographique ou signalétique dans la narration d’un fait historique ou anecdotique. Cependant, les lecteurs semblent glisser à travers les mots sans prendre la peine de s’arrêter sur ces pratiques ingénieuses. S’il existe quelques articles qui traitent des langages secrets dans l’Antiquité, ils sont partiels et restent peu nombreux. Aucun de ces articles n’a entrepris de traiter de ce sujet dans son ensemble. Certains auteurs contemporains qui retracent l’histoire des codes secrets mentionnent les récits antiques mais d’une façon assez vague en ne citant pas leurs références. Mon travail consiste donc, dans les trois domaines précités, à approfondir à partir des sources antiques les techniques utilisées et leurs répercussions sur les événements. Il s’agit donc d’un travail de recherche personnel, les sources s’étant peu à peu dévoilées après une longue année exclusivement centrée sur la recherche à travers les récits des Anciens. Le présent mémoire n’est pas exhaustif : il faudrait lire l’ensemble de la littérature gréco-romaine pour répertorier la totalité des techniques en usage. Néanmoins, ce travail offre une vue globale des principales méthodes utilisées durant l’Antiquité pour transmettre une information entourée de l’aura du secret.

Trois ouvrages contemporains nous ont permis de nous familiariser avec le monde des langages secrets et de pénétrer peu à peu dans cette discipline quelque peu ésotérique. Nous conseillons la lecture de ces livres à toute personne qui désirerait approfondir le sujet. Nous ne pouvons que recommander l’Histoire des codes secrets. De l’Égypte des Pharaons à l’ordinateur quantique de Simon Singh (Paris, JCLattès, 1999, 432 p.) qui en plus de nous avoir fait découvrir ce sujet, nous a aidée tout au long de l’écriture de ce mémoire à comprendre les différentes techniques de chiffrement. Par sa clarté et par ses exemples abondants, il nous a permis de percer de nombreux secrets. Nous devons également beaucoup à l’ouvrage de David Kahn intitulé La guerre des codes secrets. Des hiéroglyphes à l'ordinateur (Paris, InterEditions, 1980, XXIII-405 p.) pour sa perspective historique qui nous a permis de comprendre l’importance de l’apport antique dans ce domaine et qui nous a aidée à nous approprier les mystères des écritures secrètes de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Le troisième livre que nous conseillons est écrit par Fred B. Wrixon : Langages secrets. Codes, chiffres et autres cryptosystèmes. Des hiéroglyphes à Internet (Cologne, Könemann, 2000, 672 p.). Par ses nombreux exemples, par ses dessins et par sa classification, cet ouvrage nous a guidée dans la catégorisation des procédés anciens sur la base des catégories modernes.

Enfin, en ce qui concerne les sources anciennes, plusieurs éditions de textes ont été nécessaires. Néanmoins, lorsque l’occasion le permettait, la Collection des Universités de France a toujours été privilégiée. Les traductions, quant à elles, sont soit personnelles, soit inspirées des traductions françaises.

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Message Publié : 13 Nov 2012 13:11 
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Grégoire de Tours
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Merci Narduccio pour ce lien très intéressant.

Dans mes souvenirs du cours de Cryptographie (en formation ingénieur) nous avions commencé par un petit historique de cryptologie (l'étude des codes secrets). Dans cette introduction, le professeur avait donné comme exemples le chiffrement par substitution de Jules César ainsi que l'utilisation de la Scytale par les grecs. A ce propos il avait parlé de "préhistoire de la cryptographie".

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Message Publié : 14 Nov 2012 6:27 
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Salluste
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le dernier numéro des Cahiers de Science et Vie est consacré à l'histoire de la Cryptographie, je n'y connaissais rien, j'ai énormément appris!


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Message Publié : 14 Nov 2012 9:00 
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Eginhard
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Inscription : 18 Fév 2010 22:31
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J'avais essayé d'aborder le sujet il y a quelques mois ;) :
viewtopic.php?f=41&t=29163&p=390584&hilit=cryptographie#p390584


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Message Publié : 14 Nov 2012 9:11 
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Montou a écrit :
le dernier numéro des Cahiers de Science et Vie est consacré à l'histoire de la Cryptographie, je n'y connaissais rien, j'ai énormément appris!


La référence initiale est extraite de ce numéro. Mais, il y a une faute dans les Cahiers de S&V ce qui fait qu'il fallait retrouver le bon lien.

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Message Publié : 14 Nov 2012 9:14 
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Diviacus a écrit :
J'avais essayé d'aborder le sujet il y a quelques mois ;) :
viewtopic.php?f=41&t=29163&p=390584&hilit=cryptographie#p390584



J'ai fusionné les deux sujets.

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Message Publié : 14 Nov 2012 9:39 
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Yughurtha a écrit :
Merci Narduccio pour ce lien très intéressant.

Dans mes souvenirs du cours de Cryptographie (en formation ingénieur) nous avions commencé par un petit historique de cryptologie (l'étude des codes secrets). Dans cette introduction, le professeur avait donné comme exemples le chiffrement par substitution de Jules César ainsi que l'utilisation de la Scytale par les grecs. A ce propos il avait parlé de "préhistoire de la cryptographie".


Dans le dernier numéro des Cahiers de Science&Vie :
Image

Il est dit que cette époque est la période de la cryptographie en amateur. Et ces 2 exemples sont bien choisis pour expliciter cela.
Prenons le code de César. Il s'agit de décaler les lettres d'un mot d'un certain nombre de lettres. Si je veux coder le mot "message" et que j'utilise ce code en prenant alphabet +3, je remplace donc "a" par "d" et le mot "message" devient "phvvdjh". De prime abord, c'est incompréhensible. Mais, si je pense que c'est ce code qui est utilisé, il me suffit de tester les 25 combinaisons possibles, pour un alphabet de 26 lettres, et je trouve le bon message. Mieux, si je suis quelqu'un de riche dans la Rome antique, il me suffit d'avoir 25 esclaves aguerris à se transcodage pour avoir très rapidement le texte décodé sous les yeux ... Bref, son décodage n'est pas quelque chose d'insurmontable, je dirais même qu'il est assez facile.

On me dire : la scytale résiste mieux parce que si vous n'avez pas le bâton du bon diamètre ... Même pas. Imaginons que le diamètre de mon bâton m'autorise à écrire 6 lignes de message. En fait quand je déroule le ruban enroulé de mon support, j'ai mélangé les lettre des 6 lignes. La première lettre de la première ligne se retrouve devant la première lettre de la seconde ligne ... la première lettre de la 6ème ligne se retrouve devant la deuxième lettre de la première ligne ....

De prime abord, je me retrouve donc avec une suite de lettres d'apparence assez décousue. Imaginons que j'ai écrit ce texte simple : Je pense tous que les participants de Passion-Histoire sont des gens très instruits qui aiment partager leur savoir. Imaginons que ce message soit rédigé comme ceci sur ma scytale :
Je pense que tous
les participants de
Passion-Histoire
sont des gens très
instruits qui aiment
partager leurs savoirs.

Le message qui apparaitra sur le ruban sera : JlPsipeeaona ssnsrp stttepi ranaodug ...

En fait le décodage est simple, les lettres des divers mots revenant de manière cyclique, il me suffit de tester avec un modulo 2, 3, 4, 5, 6, 7, ... En fait, un seul des messages que j'aurais sera cohérent et me permettra de lire le message, sans posséder le fameux bâton.

Bref, il est assez étonnant qu'on s'est contenté pendant plusieurs siècles de systèmes de cryptages si faciles à décoder. C'est pour cela que l'on considère qu'on est encore dans une phase d'amateurisme ou le codage est une espèce de jeux intellectuel. Mais, dans une société ou la maîtrise de l'écrit est réservé à une certaine élite, le simple fait d'écrire permet déjà de mettre le message à l'abri des oreilles indiscrètes.

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