Au XIXe, l'exploration des réserves des monastères grecs comme celui du mont Athos ont permis de belles découvertes, comme les Fables de Babrius ou la Constitution d'Athènes d'Aristote. Fin XIXe et jusqu'à nos jours, les papyri d'Oxyrrhinchi en Egypte nous font redécouvrir des auteurs que l'on croyait perdu, comme le comique Ménandre, l'orateur Hypéride, l'anonyme d'Oxyrhynchos en histoire, sans compter des fragments plus ou moins longs de pièces perdues d'Euripide ou de Sophocle, des fragments de Lyriques, etc. .... Un trésor. Herculanum a révélé une bibliothèque philosophique carbonisée, très peu lisibles, mais les miracles de la technique permettent d'en déchiffrer malgré tout une partie depuis quelques décennies, et révèlent petit à petit les œuvres de philosophes épicuriens, surtout Philodème, mais aussi Polystrate, etc. Au-delà de leur seule œuvre, il nous éclaire sur toute la philosophie hellénistique très mal connue, les débuts du stoïcisme, etc. Les Italiens poursuivent leur déchiffrement et leurs éditions... Je pense aussi à l'Empédocle de Strasbourg, un papyrus du Ier édité récemment (1999), conservant un long passage d'un poème d'un des présocratiques majeurs. Le papyrus a été ramené d’Égypte au début du XXe, mais restait paumé dans les réserves, ignoré de tous, jusqu'à sa redécouverte dans les années 1990. Ce genre d'histoire promet d'autres belles découvertes dans tout le fourbi ramené pèle-mêle d’Égypte fin XIXe-début XXe. Et cætera, et cætera.
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