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Message Publié : 03 Mai 2006 3:28 
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Salluste
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"Le nom d'Europe appartient à une série de noms féminins préhelléniques portés par des minoennes ou des Têtes Noires, jamais à l'extérieur des lignages mélano-égéens.

Leur distribution géographique épouse étroitement celle des Min, Lukos, Argos and Co dont elles sont généralement les épouses ou les mères.

Khalkiopê, mère d'Argos le Colche, Niobê, mère d'Argos le "Grec" sont à classer parmi les mères au même titre que la légendaire Europê mère de Minos.

Kassiopê, fille d'Arabos et femme de Phoinix, Eurunomê femme de Glaukos, parmi les épouses.

La place occupée par ces noms dans la mythologie grecque, leur morphologie particulière, leur singularité phonétique suggèrent l'hypothèse que ces noms qualifient un statut social.

1) Toutes ces femmes sont des mères ou des épouses de Min. Le pouvoir semble s'articuler autour d'elles, s'organiser à partir d'elles, se reproduire à partir d'elles.
En qualifiant Niobê de "mère des vivants", en juchant Europe sur un taureau, la légende leur ajoute une dimension sacerdotale, fait apparaître la première comme une servante de la grande parturiante sacrée, la seconde comme une version indienne de celle-ci.

2) La fréquence de ces noms à l'intérieur du cadre ethnique et institutionnel défini consolide l'hypothèse du statut dont ils seraient le signe.

Sans doute n'avons-nous recensé qu'une Khalkiopê et qu'une Eurunomê.

Mais, nous avons dénombré au moins trois Kassiopê : une soeur d'Europê, une femme de Phoinix, ceci pour les Agenorides, la femme de Kepheus l'Ethiopien, cela pour les Dananéens.

Plusieurs Niobê : une fille d'iune Europê, épouse de Phoroneus, la mère de Phoroneus et d'Argos, une fille de Phoroneus. La permanence du nom, porté successivement par la mère, l'épouse, la fille du roi d'Argos nous confirme dans l'idée qu'il s'agit d'un titre. Une fille de Tantale le Phrygien, soeur de Pelops, en est aussi gratifiée.

Nous avons enfin compté cinq Europe. L'une, mère de Niobê ; la seconde mère de Kar, "le Noir" ; la troisième femme de Danaos ; la quatrième, souer d'Ankhinoê, fille du Nil ; la cinquième et la plus connue, fille de Phoinix, mère de Minos.
C'est donc par rapport à son statut social dans la civilisation minoenne que le nom d'Europê doit être examiné. On ne peut proposer pour l'expliquer des valeurs étrangères à la mouvance sociale qui le produit. Ceci exclut toute étymologie hâtive fondée sur des approximations d'un nom minoen au vocabulaire d'une langue indo-européenne.

3) L'inventaire onomastique des mères royales dégage une constante morphologique. Khalkiopê, Kassiopê, Europê, Niobê, Eurunomê, Benthesikumê fille de Poseïdon ont en commun une finale en -opê qui ne doit rien au Grec.
En effet, elle se caractérise par des traits phonétiques propres au préhellénique avec alternance des labiales et des nasales p, b, m, connue du dravidien où la suffixation en uppu, umu est très pratiquée ; du phrygien, avec les toponymes Olumpos, Olumos ; du carolycien, où le toponyme d'Euromê ville d'Euromos le mythique petit-fils de Kar identifie la nature préhellénique, dravido-égéenne de la finale du nom d'Europe. Cela élimine une étymologie en -ops, et solidairement l'explication d'euru- par le grec, l'hypothèse "ionisante" de AUTRAN..."


cf. Alain ANSELIN, "Le mythe d'Europe. De l'Indus à la Crète", éd. Anthropos, 1982, Pp160-161

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Alain ANSELIN


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Message Publié : 03 Mai 2006 10:04 
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Plutarque
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Inscription : 20 Fév 2006 23:45
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Citer :
lignages mélano-égéens.
Si vous gardez cette habitude d'introduire vos questionnements en glissant ce genre de remarques, la discussion risque encore de vite tourner court... :roll:

Citer :
Toutes ces femmes sont des mères ou des épouses de Min
Plus simple : ce sont toutes des femmes. Qu'est-ce qui prouve (c'est une vraie question) que ce suffixe n'est pas simplement une marque féminine? Quels sont les autres noms de femmes minoiennes, ceux des non reines/épouses?

Citer :
alternance des labiales et des nasales p, b, m, connue du dravidien
Alternance connue de beaucoup de langues, c'est un phénomène très commun et naturel.

Citer :
dravidien où la suffixation en uppu, umu est très pratiquée
Et ce suffixe signifie quoi en dravidien?


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Message Publié : 04 Mai 2006 23:11 
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Salluste
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Inscription : 28 Oct 2005 5:52
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Babel a écrit :
Citer :
lignages mélano-égéens.
Si vous gardez cette habitude d'introduire vos questionnements en glissant ce genre de remarques, la discussion risque encore de vite tourner court... :roll:

J'ai cité textuellement l'auteur. Et n'aurais pas mutilé son texte, à la seule fin de vous éviter le désagrément de ce que vous tenez improprement pour un "genre de ramarques"...

Babel a écrit :
Citer :
Toutes ces femmes sont des mères ou des épouses de Min
Plus simple : ce sont toutes des femmes. Qu'est-ce qui prouve (c'est une vraie question) que ce suffixe n'est pas simplement une marque féminine? Quels sont les autres noms de femmes minoiennes, ceux des non reines/épouses?

Le mythe d'Europe est tellement célèbre que vous auriez pu vérifier par vous-même qu'il n'en est rien : que "ce suffixe n'est pas simplement une marque du féminin"...

Babel a écrit :
Citer :
alternance des labiales et des nasales p, b, m, connue du dravidien
Alternance connue de beaucoup de langues, c'est un phénomène très commun et naturel.

Sauf qu'ici ce phénomène est pris comme indice supplémentaire (s'ajoutant aux nombreux autres) en faveur de la thèse de l'auteur ; d'une origine dravidienne des Minoens...

Au total : à une hypothèse proposée, vous répliquez que d'autres seraient possibles, sans rien savoir de ce qui pourrait expressément fonder leur possibilité. Or, la possibilité NON ETAYEE de d'autres éventuelles hypothèses n'est pas une preuve, d'aucune sorte, de l'impossibilité de celle-ci...

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Message Publié : 04 Mai 2006 23:18 
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Plutarque
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Inscription : 20 Fév 2006 23:45
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Visiblement vous ne venez pas pour discuter, la discussion s'arrête donc là pour moi.
Je pose des questions pour mieux cerner votre hypothèse, vous refusez d'y répondre et de donner vos arguments. Je ne préfère pas perdre plus de temps avec vous.


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Message Publié : 06 Mai 2006 6:40 
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Salluste
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Inscription : 28 Oct 2005 5:52
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Babel a écrit :
Visiblement vous ne venez pas pour discuter, la discussion s'arrête donc là pour moi.
Je pose des questions pour mieux cerner votre hypothèse, vous refusez d'y répondre et de donner vos arguments. Je ne préfère pas perdre plus de temps avec vous.

Vous auriez pu faire de telles récriminations par mp...

D'une part, je ne vous ai rien demandé. Et ne vous demande toujours rien : vous intervenez où vous le voulez, comme vous le désirez ; sans que cela ne détermine en rien mes propres interventions...

D'autre part, il faudrait encore que vos questions/interventions soient pertinentes ; comme elles l'ont été assez souvent (à mon humble avis...). Mais s'il arrivait qu'elles ne le soient pas, comme ici, ce ne serait pas un crime de lèse majesté que de le signaler.

En effet, une hypothèse peut s'entendre comme une élaboration en idée d'un possible. Or, est possible ce qui PEUT NE PAS ADVENIR. A la différence d'un nécessaire, qui NE PEUT PAS NE PAS ADVENIR.

En sorte que répondre à une hypothèse qu'une autre est possible, cela n'a pas de sens. Et est encore moins pertinent si l'on n'expose pas ce qui peut fonder la possibilité de cette autre. Il est de la nature même d'une hypothèse qu'elle ne puisse jamais être exclusive de toutes autres ; en tant que précisément elle n'est qu'une parmi tant.

Par conséquent : au lieu de s'épuiser vainement à éliminer toutes les autres, comme vous sembliez incliner à le faire, y compris les plus farfelues, il est plus efficace de s'occuper à montrer de l'intérieur que cette hypothèse-ci est effectivement possible ; ou qu'au contraire elle est impossible. Aussi votre intervention n'apportait-elle rien à une telle perspective. Dommage...


Sur "alternance des labiales et des nasales p, b, m, connue du dravidien" : si "c'est un phénomène très commun et naturel.", alors il aurait été défavorable à la théorie d'Anselin (sans être rédhibitoire?) que le dit phénomène fût attesté dans l'une des langues apparentées et pas dans l'autre. L'observation du contraire est un cas plutôt favorable au rapprochement suggéré entre minoen et dravidien ; dans un complexe d'arguments où cela n'est qu'un élément parmi d'autres...

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Message Publié : 07 Mai 2006 11:40 
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Polybe
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Inscription : 19 Juin 2004 15:26
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On ne nous a toujours pas dit ce que signifiaient les suffixes "umu" et "uppu" en dravidien.


Ca porrait aussi sonner comme du sumérien, non ?

UMU / UMUM = vieille femme; nurse; maitre sage.

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---------------#Atil--------------------------


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Message Publié : 13 Mai 2006 14:31 
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Hérodote
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Inscription : 05 Avr 2006 17:34
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OGOTEMMELI a écrit :
du phrygien, avec les toponymes Olumpos, Olumos ; du carolycien, où le toponyme d'Euromê ville d'Euromos le mythique petit-fils de Kar identifie la nature préhellénique, dravido-égéenne de la finale du nom d'Europe.


"Dravido-égéen" est un groupe linguistique inexistant.
Le groupe le plus occidental rattaché au dravidien est le sumérien.

Le lycien et le carien sont des langues IE, me semble-t-il.

Par ailleurs, on trouve dans la Théogonie d'Hésiode un "Zeus Europos", "Zeus au large regard" qui semble une étymologie plus évidente pout le continent Europe (tout ce que Zeus peut voir depuis l'Olympe).


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Message Publié : 13 Mai 2006 18:38 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
Yeva Agetuya a écrit :
Le groupe le plus occidental rattaché au dravidien est le sumérien.


C'est en fait l'élamite que l'on a essayé de rapprocher des langues dravidiennes, avec un succès très très relatif compte tenu de l'état de notre connaissance de l'élamite. Le sumérien reste toujours un isolat malgré de nombreuses tentatives de le rattacher à un groupe linguistique.


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