Ronzier : il faudrait simplement que tu consultes la liste des inscriptions latines se trouvant en Langudeoc.
Consulte surtout le Corpus Inscriptionum Latinarum édité à la fin du XIXe siècle. Soit le 12e numéro, soit le 13e numéro.
Le texte épigraphique que tu cites vient sans doute du CIL car je reconnais les petites lettres restituant les parties manquantes.
Je t'invite à consulter le lien très utile :
http://compute-in.ku-eichstaett.de:8888 ... epigraphik
Tu pourras y faire quelques recherches intéressantes sur le Languedoc épigraphique.
C'est une habitude très tenace des Romains de faire des abréviations, un peu comme les petites annonces dans des journaux aujourd'hui.
Je développerais l'inscription suivante :
L(ucius?) SEVERI(us?) SEV[E]
RVS L(uci) SEV(ERI) F(ili ?) O|M]
NIBVS HONORI[B]
VS IN CIVITATE FVN[C]
TVS QVID HANC V[IL]
LAM A SOLO INSTITV[IT]
FILIVS MAIOR AED[E]
M I(ovi) O(ptimo) M(aximo) INSTITV
ERVNT PRO SALV[TE]
SVA ET SVORVM
Un petit problème : on s'explique mal les noms de Lucius Severius (?) Severus Lucius Severius. En général, on met la filiation entre le gentilice et le cognomen. Ici, ce ne semble pas être le cas. Tout autre problématique est la redondance des noms SEVERI SEVERVS. Il est rare qu'un personnage ait un gentilice et un cognomen s'apparentant à SEVERVS. En général, des citoyens préférent donner une variante de leur gentilice. Exemple : Marcus Marcianus, Severus Severianus, Iulius Iulianus etc... Rien de tel ici. Je pense que les deux premières lignes ont plutôt été mal lues. Il peut même exister d'autres lignes manquantes au début du texte.
Il est intéressant de remarquer que le fils porte le nom de Maior. Il doit sans doute s'agir d'un cognomen pour le différencier de son père.
Il faudrait que tu consultes la revue l'ANNEE EPIGRAPHIQUE, qui recense des découvertes ou des redécouvertes d'inscriptions latines (et parfois grecques de l'époque impériale) ainsi que des résumés de travaux sur des inscriptions. Chaque année, l'AE édite une revue pour des travaux épigraphiques. ça a commencé en 1898 je crois et ça continue encore aujourd'hui. Avec un peu de chances, tu trouveras l'inscription revue et corrigée.
Renier dit avoir copié un texte latin sur une stèle. Ce n'est peut-être pas une stèle car elle est surtout utilisée pour des épitaphes. Je pense qu'il a copié sur des bases de statue ou sur des plaques. Sinon, je suis de l'avis de Pascal quant à l'utilisation privée de l'inscription.