Je pense que Roch de Coligny n'a pas tort... et Florian non plus.
Chaque ville du pays n'a plus besoin d'être fortifiée à partir du moment où Vauban fortifie les frontières.
Il n'empêche que
- toutes les places importantes sont fortifiées, et donc ceintes d'un mur continu, même s'il est bastionné, même s'il existe des forts alentour, même si des faubourgs en sont exclus;
- ces places importantes ne sont pas toutes à la frontière, Paris, Lyon, les ports comme Brouage, Rochefort, sont toujours fortifiés;
- les autres villes conservent généralement tout ou partie de leurs vieux murs, on les voit figurés sur les cartes de Cassini; ils seront démolis à mesure de l'expansion urbaine, de la fin du XVIIIe à celle du XIXe, voire au-delà.
Un exemple :
Lyon possède des remparts continus en piteux état lors du siège de 1793, qui de plus ne protègent pas les quartiers tout neufs de la rive gauche du Rhône (ébauche des actuels Brotteaux). Ces remparts sont relevés en urgence. Puis dans les années 1830, est édifiée une ceinture de forts reliés sur une grande partie du cercle ainsi tracé par une enceinte continue, où bastions et lunettes complètent la défense.
Les anciens remparts, périmés militairement mais surtout sur le plan de l'urbanisme - laissant en-dehors de vastes quartiers comme la Croix-Rousse, une partie des Brotteaux - seront démolis au milieu du XIXe; c'est dans les années 1850 qu'on y trace les actuels boulevards de la Croix-Rousse, des Belges, des Tchécoslovaques.
Une nouvelle ceinture est édifiée par Séré de Rivières, à distance; elle ne sera pas reliée de murs; mais une enceinte de sûreté a été édifiée suite à la défaite de 1870, si bien que dans les années 1880, Lyon est encore ceinte de murs récents, quoiqu'obsolètes de conception.
Le cas de Paris a été développé par les autres intervenants.
Conclusion : à mon avis, la réponse est plutôt "au plus tôt dans le courant du XIXe". Jusque-là, il restait soit d'anciens remparts à l'abandon, soit des fortifications fonctionnelles et régulièrement modernisées, avec des enceintes de sûreté, pour un bon nombre de villes que l'on juge menacées.
Cependant, avant de remonter un sujet vieux de quatre ans, un peu de calme, voyons