Voire... Les simples fidèles orthodoxes (qui sont baptisés, reçoivent la communion et sont confirmés par l'onction en une seule cérémonie conférée en bas âge) ont de tout temps communié sous les deux espèces et cet usage a été réintroduit chez les catholiques romains depuis Vatican II... Communier sous les deux espèces ne symbolise en rien la fonction sacerdotale.
L'onction de saint-chrême (que l'on "fabrique" tous les ans pendant la semaine sainte qui précède Pâques) conférait au souverain un statut particulier : un homicide sur sa personne revêtait une gravité particulière, d'où (sur le modèle du "parricide") la distinction de "régicide".

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Oui, chez les Orthodoxes, et depuis Vatican II chez les Catholiques, mais le seul chez ces derniers a communier sous les deux espèces depuis au moins le VIIIème siècle était le prêtre. Le fait de communier de cette façon à cette époque est un symbole fort, même si pour nous il n'a pas de signification particulière. Il y a aussi autre chose, avant son onction, le Roi est allongé par terre, et est rele vé pour être oint. Or les prêtres sont allongés devant l'autel avant leur consécration, et c'est encore le cas aujourd'hui. En revanche, si mes souvenirs sont exacts, seuls les évêques soint oints.

Pour le reste, Sedullos, il faut que je consulte mes grimoires poussiéreux, il me semble que j'ai quelque chose d'approchant, mais où ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

En se faisant baptiser à REIMS, CLOVIS se convertit au christianisme (sa promesse à CLOTHILDE avant la bataille de TOLBIAC le liait), et cela représente, en soi, un acte fondateur.
La pratique du sacre est inconnue des Mérovingiens. L'onction du roi David (Bible) et la tradition des Wisigoths d'Espagne, introduise cete notion de sacre auprès de PEPIN LE BREF. Fondateur d'une nouvelle dynastie (les CAROLINGIENS) , ce fils de Charles Martel ne peut que déplorer une légitimité populaire incertaine. Il fallait donc l'asseoir sur l'autorité divine.
Sacré à REIMS, il se fera également sacrer par le pape lui-même à SAINT DENIS (ce double sacre concrétise officieusement la reco,nnaissance papale).
HINCMAR trouvera le dernier chainon manquant avec cette Sainte AMPOULE

Quelques petites erreurs dans mes propos d'hier, je n'avais pas ma doc sous la main.

Les prêtres sont oints uniquement sur les mains, mais les évêques le sont aussi sur la tête.

Les rois de France avaient le droit de communier sous les deux espèces. Cela leur a été confirmé par bulle papale sous Philippe VI. C'est seulement à partir du sacre de Henri IV qu'ils ont communié de cette façon seulement le jour de leur sacre. Peut être parce que le premier des Bourbons avait été hérétique ?

Je n'ai rien trouvé sur les enfants rois. Mais il existait des coutumes tenaces comme quoi le septième fils d'une famille (sans qu'une fille soit née entre) possédait des pouvoirs thaumaturgiques.

Tout ceci est tiré des Rois thaumaturges de Marc Bloch qui a écrit dans ce livre un très bon chapitre sur la royauté sacerdotale.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Merci en tout cas d'avoir cherché d'autres cas d'enfants-rois thaumaturges, l' exemple de Dallet ne doit pas être unique dans les contrées les plus retirées quoique certains rites sont parfois endémiques à un village voire à un lieux-dit. C'est là tout l'intérêt des récits de voyages.