Le livre de Gouguenheim contient des énormités c'est tout! L'auteur ne semble tout simplement pas savoir sur le fond et la forme de ce dont il parle. Et ceci est assez grave!
A un moment donné il faudrait vraiment parfois ouvrir les yeux.
Cet ouvrage est rempli du début à la fin d'idées fausses, d'abérrations, de contre-vérités historiques, de poncifs assez incroyables. Et la fameuse bibliographie que l'on y retrouve ne change rien à l'affaire. Elle constitue juste un écran de fumée.
Comment peut-on à ce point minimiser l'apport de la civilisation musulmane sur l'Occident chrétien et son influence?! C'en est sidérant!
Il est obésédé par l'apport des auteurs grecs uniquement et met complètement de côté celui d'Averros, d'Avicenne, d'Al Biruni, d'Al Khwarazmi...
Il sépare de manière arbitraire ''arabes'' et musulmans, place les auteurs arabes chrétiens, traducteurs de textes grecs dans le monde médiéval appartenant au christianisme! Alors qu'ils appartiennent culturellement de par leur langue; l'arabe, leurs coutumes, leurs traditions à la civilisation islamique.
Pour lui Avicenne n'est qu'iranien! Il oublie que c'est un iranien de tradition islamique et de confession musulmane! Il emploie une formule plus qu'étrange à l'encontre d'Averroes et relativise de manière conséquente les traductions et interprétations de l'aristotélisme.
Il ose écrire que l'arabe n'est pas une langue qui a permis et favorisé la propagation des textes grecs antiques notamment à partir du début du règne des Abbassides. Mais la islamique avait atteint son apogée à partir du règne des Abbassides jusqu'à la prise du pouvoir des émirs Bouyides en 946. Une effervescence culturelle qui avait rejailli sur l'Occident chrétien, l'ensemble du bassin méditerranéen. Il parle de populations arabes en grandes majorité analphabètes ormis les oulémas, les cadis, ceux qui travaillent dans l'administration...Alors que les sociétés musulmanes urbaines étaient instruites et échangeaient avec l'Empire byzantin.
Sans parler d'affirmations à l'emporte pièce de manière constante. Les arabes n'ont eu aucun rôle dans la transmission du savoir grec vers l'Occident chrétien, les syriaques, les arabes chrétiens ont joué un rôle important dans cette transmission mais non les auteurs musulmans.
A un moment il faut être sérieux! Cet ouvrage est tout simplement consternant et n'apporte quasiment rien d'un point de vue scientifique.
Seul un unique chapitre traite de manière arbitraire et fallacieuse de l'Islam: le chapitre IV.
Cet ouvrage de 277 pages ne restera décidément pas dans les annales de l'Histoire. Et ne mérite nullement d'y figurer.