Alfred Teckel a écrit :
Mécène a écrit :
Citer :
Si vous parlez en terme philosophiques évidemment non ! Mais il ya t'il un seul système qui fonctionne sui vant la théorie exposée par ses penseurs ? le système capitaliste fonctionne -t'il suivant les préceptes de Smith, Ricardo ou Schumpeter ? J'en doute
Seulement, la différence est ici de taille, puisque l'on impute au
communisme, 80 millions, je crois, de morts.
Ce n'est pas cela la différence de taille. La vraie différence, c'est que le
communisme a été érigé en système politique, car il n'est pas qu'un système économique, contrairement au capitalisme.
Citer :
Ce régime, qui n'a donc, c'est là où je veux en venir, jamais été appliqué, a été largement critiqué, d'abord dans les années 1930 - que ce soit implicitement avec Tintin au pays des Soviets, Gide, etc -, puis, de plus en plus, à partir des années 1950, se produisant, en France, un véritable "effet Soljenitysine" qui l'a complètement discrédité.
Moui... Il y a à boire et à manger dans vos propos. Tout d'abord en Occident, non le
communisme n'a pas été "largement" critiqué dans les années 1930, ni même dans les années 1950 du moins à l'intérieur des structures qui s'en réclamaient. Dire que Tintin chez les soviets critique le
communisme est à peu près aussi fin et subtil que dire que Marchais critiquait le capitalisme. Ben oui, qu'une publication de droite par un dessinateur de droite critique l'URSS, rien de surprenant. A mon sens, le cas de Gide est bien plus éloquent du mensonge communiste, car Gide en était très proche et il a critiqué à partir d'observations réelles. Mais, il est demeuré un cas très isolé et il s'agissait déjà d'un vieux monsieur; la jeune garde communiste se fichait pas mal de l'avis de ce vieil homosexuel protestant brillant mais toujours un peu en marge et l'oeil toujours critique sur tout.
Et n'oubliez pas que l'effet Soljenitsyne n'arrive guère que dans les années 1970 et qu'entre temps il y a eu la Hongrie, le Printemps de Prague, etc...
Dans les années 1950, malgré quelques dénonciations des goulags, l'auréole de la victoire de 1945 pesait bien plus lourd et à part quelques esprits très éclairés, peu ont alors douté.
Par une certaine frange de la population, il a été largement critiqué (maurrassisme entre autres) et je n'ai pas écrit "dans les années 1950" mais "à partir des années 1950", ce qui change absolument tout, le
communisme étant justement de plus en plus critiqué, certes encore très peu dans ces années là.
Relisez
Tintin au pays des Soviets, et surtout relisez-moi, je parle de "critique implicite". Or, dans la première case de la cinquième planche, vous avez un homme étrangement ressemblant du soviétique hirsute avec le couteau ensanglanté entre les dents qui dit:
"Je crois que ce sale petit bourgeois dort. Il est temps d'agir ! Car il ne faut pas qu'il arrive en Russie: il pourrait raconter ce qui s'y passe".Comme pour Gide, il y a une dénonciation, seulement celle-ci est ici moins criante.
Et puis, évidemment qu'il s'agit d'une différence de taille, pourquoi incriminer un régime que l'on a même pas testé ?
Alfred Teckel a écrit :
Ceci dit, ce n'est pas sur le nombre de victimes ou sur les méthodes de comptage que la critique de ce chiffre doit être située, mais sur le fait qu'il s'agit d'un chiffre qui confond tout: les atroces totalitarismes soviétique et chinois comme les régimes moins durs...
Mais voilà, nous sommes d'accord, l'on impute tout au
communisme.