bruyerois a écrit :
Ce qui nous fait un empereur , un roi et un vice roi participant à la même campagne .
A quoi, il faut ajouter un deuxième roi : Jérôme.
Elgor a écrit :
Napoléon aurait mieux fait de la confier à un autre ! Car si Murat était un magnifique cavalier, là il s'est montré au dessous de tout
Quelques mots de Napoléon rapportés par les mémorialistes de Sainte-Hélène :
O’Meara : « Murat était le meilleur officier de cavalerie du monde. […] Il n’y avait pas, je crois, deux officiers au monde tels que Murat pour la cavalerie, et Drouot pour l’artillerie. […]
Il n’était brave que devant l’ennemi ; là il était probablement l’homme le plus brave du monde. […]
Les Cosaques mêmes l’admiraient à cause de sa bravoure extraordinaire. […]
C’était un paladin, un vrai don Quichotte sur le champ de bataille. […]
Murat et Ney étaient les hommes les plus braves que j’aie jamais vus. »
-Gourgaud : « Murat [était] incomparable sur un champ de bataille. […]
Murat, lui aussi, était bien brave. »
-Las Cases : « Il était impossible à Murat et à Ney de n’être pas braves. […]
Jamais à la tête de l’armée d’une cavalerie on ne vit quelqu’un de plus déterminé, de plus brave, d’aussi brillant. […]
Murat avait un très grand courage. […] Il était difficile, impossible même, d’être plus brave que Murat et Lannes. […]
Le roi de Naples était vraiment sublime au feu, le meilleur officier de cavalerie au monde. Au combat c’était un “césar” »
-Bertrand : « Murat, Lannes et Ney étaient les trois plus braves de l’armée. »
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O’Meara : « Je l’élevai là où il était. […] Sans moi il n’était rien. […]
Laissé à lui-même, c’était un imbécile sans jugement. Je ne peux concevoir comment un homme si brave put être si lâche. […]
Au cabinet c’était un homme sans jugement ni décision. […]
Il était comme un homme qui regarde avec étonnement les décors changeants de l’opéra, sans jamais penser aux machines par derrière, qui actionne tout. […]
Cet imbécile de Murat me perdit environ douze ou treize cents hommes par le sot débarquement qu’il fit en Sicile. […]
[Caroline était] douée de beaucoup plus de fermeté et de talent que son mari pour le cabinet. »
-Gourgaud : « [Murat] n’a commis que des bêtises. […] »
Murat s’entendait mieux que Ney à conduire une campagne, et encore, c’était un bien pauvre général. Il faisait toujours la guerre sans carte. […]
Combien de fautes Murat n’a-t-il pas commises pour pouvoir établir son quartier général dans un château où il eût des femmes ! »
-Las Cases : « On n’avait pas moins de tête que [Ney et Murat], [Murat] surtout. […]
Oudinot, Murat, Ney n’avaient que de la bravoure personnelle. […]
Murat, mon ouvrage, le mari de ma sœur, celui qui me doit tout, qui n’eût été rien, qui n’existe, qui n’est connu que par moi. […]
Murat avait fort peu d’esprit. […] Murat n’était demeuré que brave. […]
Au combat c’était un “césar”, mais, hors de là, presqu’une femme »
-Bertrand : « Murat était sans esprit, quoiqu’il eût quelque instruction. […]
Murat étant grand amiral voulait influer sur la marine. Il ne comprenait pas que je ne voulais pas faire de cela qu’un titre. »