Bonjour,
Je crois qu'il faut savoir ce que l'on veut. Soit l'on se garde notre petit concept bien au chaud à l'abri du galvaudage entrainé par des élargissements possibles et on pleure sur notre sort ( le devoir de mémoire est important ! ).
Soit on réfléchit, on analyse, on essaye de dégager des cohérences logiques. C'est plutôt comme ça que je vois notre nécessaire besoin de réfléxion sur le totalitarisme.
JP Vernant et Marcel Détienne ne voyaient d'Histoire que comparées. C’est la sagesse meme.
Se garder bien entendu de simplifications hatives qui seraient tout aussi domageables pour ceci.
Hitler, Mussolini, ou Staline sont-ils des suppots de Satan ayant pondu
ex nihilo leurs doctrines totalitaires ou tout simplement le fruit d'une histoire rationnelle?
Inutile de répondre à cette question.
Les conquêtes Arabes, contrairement à ce qui a été dit sont loin d'être un bloc monolythique, bien au contraire. Tout le monde sait que Tariq Ibn Zihad a désobéit et s'est lancé dans la conquête de la péninsule Ibérique en 711 sans pour autant répondre aux ordres de Moussa. Le Cailifa de Cordoue est créé et donc est indépendant de celui de Bagdad depuis Abd Al Rahmane III depuis 929 les Fatimides ont fait la même chose un peu plus tôt.
Bref, impossible de dire si l'empire Musulman était totalitaire étant donné qu'il était éclatée de chez élcaté.
Se livre t-on à des politiques totalitaires ou l'Etat entier doit-il être totalitaire?
Si c'est le cas, le totalitarisme, comme il a déjà été montré, même pour les modernes, le totalitarisme ne disparait pas du fait des contestations réelles. Jean R a rappellé avec beaucoup de bons sens que comme la démocratie pure le totalitarisme pur n'existe pas.
Après il y a la question de savoir si l'on tient une société entière seulement par une police politique efficace ou si d'autres moyens sont tout autant efficients.
Vous avez déjà compris que j'opte pour la seconde option. L’imprégnation en profondeur des esprits (propédeutique indispensable à tout totalitarisme, meme les modernes) ou le fanatisme religieux suffisent amplement.
Les réformes de Josias sont décrites comme avoir été efficacement menées. Qu'en est-il en réalité, difficile à dire. Constatons juste que les idoles que l'on retrouvait en nombre avant ne semblent pas être aussi nombreuses après.
Pour Josué c'est à peu près la même problématique. Qu'il ait procédé à un ethnocide caractérisé, c'est ce qui est narré dans le livre portant son nom.
Les recherches archéologiques ont bien montré que la plupart des cités mentionnées n'existaient pas à son époque et que les murailles de Jéricho n'y étaient plus non plus. Mais après tout peu importe ce n'est pas le sujet.
Je crois que ce qui est intéressant de relever, c'est que les rédacteurs, et en l'occurence la source D, de la Bible semblent être emprunts de cette vision proto « totalitaire ». On le constate tout au long du corpus biblique.
Comme je l'ai déjà rappelé le contexte d'écriture (ou de compilation) s'inscrit dans le cadre ou dans la mémoire de l'expansion de grands empires au premier millénaire. Cette matrice, qui n'est pas la mienne, me parait intéressante, non?
Bien à vous