Jean R a écrit :
Hitler exaltait essentiellement la force, la loi du plus fort. Staline et Robespierre (enfin, leurs régimes, je personnifie pour simplifier) affichaient une doctrine humaniste visant à terme une paix généralisée et une justice sociale.
Il n'y a qu'à lire Lénine et Staline sur ce qu'ils pensent des faibles. Je ne sais pas où vous avez lu la doctrine humaniste de Staline. Quant à la justice, il détruit complètement le droit. Tout comme Hitler, le droit n'est pas une finalité mais un moyen pour avoir le contrôle absolu de la société.
Jean R a écrit :
Arendt insiste, à juste titre à mon sens, sur le fait que la répression frappe très au-delà des opposants réels. Typiquement, la répression de toute la famille d'un unique opposant. Je trouve ça chez Staline et Robespierre, pas, en tout cas beaucoup moins, chez Hitler à ma connaissance.
Leur définition de l'ennemi est plus floue, mais la répression hitlérienne s'abattait également sur des personnes exclues de ses catégories et touchait les familles. Par ailleurs, les organes de répression sont similaires entre Hitler et Staline. Pas d'enquêteurs du NKVD ou de la Gestapo chez Robespierre et où sont ses organes déportation?
Jean R a écrit :
L'extermination programmée par principe d'une ethnie pas du tout rebelle se trouve chez Hitler mais ni chez Staline ni chez Robespierre.
C'est une classe pour Staline: campagnes de dékoulakisation.
Lisez Margarete Buber-Neumann, qui contrairement à nous deux a été victime des deux totalitarismes. Les deux systèmes connaissent de profondes similitudes.
L'un comme l'autre, ils contrôlent tous les aspects de la société. Ce que Robespierre (faute de moyens) ne pouvait réaliser. Jeunesse, économie, droit, sport,... tout est contrôlé par l'Etat totalitaire. Aucun Etat ne pouvait réaliser cela avant la Grande Guerre.