Jefferson a écrit :
Et où est le "chef" dans la Convention montagnarde ? Robespierre était un homme influent, écouté, et ses responsabilités sont indéniables, mais il ne dirigeait pas la Convention !
Pourquoi voulez-vous qu'il y ait eu "un" chef ? Je parle de Robespierre pour simplifier, mais il n'y a pas forcément toujours un leader avec culte de la personnalité, on ne le voit pas autant que je sache chez les Khmers Rouges, par exemple. La base entendait parler de l'
Angkar (organisation), pas d'un Grand Timonier ou Petit Père des Peuples ou Führer. Ils ne seraient plus totalitaires ? On parle d'un régime, ou d'un projet de régime, sans préjuger (du moins je le vois ainsi) de qui tient vraiment les ficelles.
Ezio-auditore a écrit :
Allez dans le moteur de recherche, inscrivez "totalitarisme" et vous ressortirez anéanti cependant une assurance en vous, la définition a été donnée à chaque fois, par chaque personne, selon chaque vision.
Il me semble l'avoir déjà dit, que ça part dans tous les sens.
J'y vois une sérieuse indication de plus que la conception qu'on essaie d'en donner ne tient pas la route (NB je n'ai toujours pas vu la moindre référence montrant qu'elle aurait cours ailleurs qu'en France). C'est pourquoi j'essaie de revenir à Hannah Arendt en adaptant. On n'a pas le droit ?
Jérôme a écrit :
Contentons nous de voir les faits : un régime bref et violent certes mais avec des éléments d'explication qui empêchent d'en tirer une conclusion définitive sur ce qu'il aurait pu devenir.
Il n'empêche que je vois l'idéologie de rupture ("
Le bonheur est une idée neuve en Europe"), l'enthousiasme débordant à la base, la mobilisation y compris des très jeune ("
De Bara, de Viala, le sort nous fait envie..." - couplet des enfants du
Chant du départ), et pour finir une répression très musclée.
Donc, même si ce n'est pas "le" totalitarisme (essentialisme...), quel régime français s'en est autant approché ?
Encore faut-il sortir de la logique diabolisante qui ne mène qu'à déraisonner.