Je ne savais pas dans quel topic fait rentrer ma question, donc j'ai décidé de la mettre ici...

Je voulu revenir sur la relation particulière qui a existé entre la monarchie française et sa capitale tout au long de leur histoire commune.... Si dans l'imaginaire Paris est restée largement imprégné par la prégnance de la royauté, on constate qu'ils ont eu parfois des épisodes assez douloureux.

Certes dans la période capétienne, le sort de Paris semble intimement lié du développement des fonctions royales de la monarchie capétienne: cour des comptes, offices de justice, cour monarchique, mais par la suite, on a plusieurs épisodes douloureux qui vont aboutir à éloigner peu à peu la royauté de sa capitale:
- Les Valois: qui vont connaitre plusieurs épisodes troublés- Etienne Marcel et sa volonté (?) d'établir une monarchie contrôlée par les états, la guerre civile armagnacs et bourguignons, où Paris va prendre fait et cause pour celle du parti soi-disant réformateur incarné par le duc de bourgogne et va se refuser au prétendant Valois " le gentil dauphin " pendant très longtemps- d'ailleurs ce dernier va conserver une rancune tenace envers elle et va lui préférer- comme ses successeurs- les demeures plus tranquilles de la Loire.
- les guerres de religion- où paris va faire figure de place ultra- catholique, jusqu'à préférer la figure du duc de Guise à celle d'Henri III qui va devoir fuir piteusement sa capitale, et Henri IV va devoir composer avec la ville après avoir tenté vainement de l'assièger. Pendant quelques temps en tout cas, Paris va à nouveau se gouverner seul par un conseil qui mêle désir messianique et volonté d'autonomie politique (?)
- La Fronde: où la capitale va se soulever contre la politique fiscale du cardinal Mazarin, elle va humilier son jeune nouveau souverain en envahissant ses appartements et elle va faire du grand condé son nouveau champion- Louis XIV prendra sa revanche en déplacement le centre du pouvoir monarchique de Paris à Versailles- pour s'extraire notamment du bouillon de passion qu'est devenue la cité monstre.

Enfin dernier épisode- la RF- où Paris va donner le la pendant pendant mal de temps, et finir par abattre une monarchie qu'elle ne supportait plus.

Je sais qu'il est difficile de justifier une telle analyse sur plusieurs siècles en mélangeant des époques et des situations qui ne sont pas les mêmes, mais il me paraissait important de le signaler- car autant le développement monstre de Paris parait lié à la montée en puissance de la centralisation monarchique, autant on peut dire qu'ils ont connu ensuite des épisodes difficiles ( que je ne vois pas beaucoup dans d'autres constructions monarchiques similaires).

Je me demande donc si mon analyse est fondée ? Si on peut trouver des points communs à ces différentes épisodes (ou alors ce sont à chaque fois des événements singuliers) ? Et pourquoi on trouve ces épisodes en France et pas ailleurs, comme à Vienne ou Madrid ?

Il y a effectivement un problème entre le royaume et sa capitale, vous avez raison. Mais ce problème ne saurait étonner. Il y a d'autres cas de méfiance d'un pouvoir pour sa capitale très peuplée. En Russie, en Allemagne, au Brésil et dans tous les Etats où le palais Royal était construit à l'écart du centre-ville comme à schonbrunn.
La France montre un désamour particulier avec le développement d'un Paris frondeur, si on peut dire, qui va aboutir au statut spécial de la ville de Paris dont le maire fut longtemps fonctionnellement un préfet.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.