Skipp a écrit :
(Pour moi, cette discussion ne serait pas hors charte mais plus adaptée à la période guerre froide... L' "Union Européenne", pro-américaine, a permis la naissance d'un bloc opposé à l'URSS et ses alliés)
Pro-américaine, pas de tout temps, et la fronde du Général de Gaulle puis de Georges Pompidou (1966, 1971, 1973-1974) en sont de fiers exemples ! Je reconnais que, dans son ensemble, l'Europe politique est une construction du camp occidental, qu'elle se rallie aux Etats-Unis lorsqu'une crise survient, y compris la France anti-américaine du Général de Gaulle (comme à l'occasion de la Crise de Cuba, en 1962), mais elle sait aussi marquer son indépendance, s'arroger le titre de troisième bloc, bref montrer qu'il existe un Europe européenne, indépendante des Etats-Unis.
Narduccio a écrit :
La construction européenne change que nos économies sont totalement imbriquées.
On en revient à un argument défendu dès 1910 par Norman Angell dans
La Grande Illusion : l'interpénétration des économies européennes est un obstacle certain à la guerre. Si l'auteur avait faux dans son analyse des sociétés et de la possibilité d'une guerre, son raisonnement a certainement laissé des idées aux acteurs de la construction de l'Union européenne.
Skipp a écrit :
"Définitivement" ? Pour moi, en Histoire, tout n'est qu'une question de temps... la roue tournera... Les USA perdront un jour leur leadership, peut être au profit de la Chine ou de la Russie (enrichie grâce à ses énergies tel le gaz) et un jour l'Europe redeviendra peut être forte...
Dans la course aux énergies, d'un point de vue historique (s'arrêtant, donc, autour de 2000), vous noterez que les Etats-Unis ont bien avancé leurs pions depuis la crise de 1973. Le propre d'une grande puissance, selon moi, c'est aussi de prévoir sa décadence et de tenter d'y pallier.