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Message Publié : 23 Jan 2014 21:49 
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jovien a écrit :
A propos de Boulanger, de Gaulle, sous la IVème, comme chef du Rpf n'a pas été particulièrement efficace...

Il a même été très mauvais. Pour différentes raisons, dont la première était son refus du "système des partis". Refus carrément illusoire. (En 1958 ce sont ses lieutenants qui vont monter en urgence un parti gaulliste - l'UNR, je crois : il a changé tellement souvent de nom depuis... - sans qu'il s'y oppose, mais sans s'y intéresser vraiment, alors qu'il s'agissait pourtant d'avoir une majorité à la Chambre.)

Un de ses lieutenants, j'ai oublié lequel, disait : en 1951, si nous avion su négocier un minimum, nous étions au pouvoir.
Citer :
N'oublions pas les limitations de sa culture, par rapport à un ministre moyen : aucune culture économique, aucune culture juridique, pas de culture constitutionnelle... Le personnel politique l'aurait jugé fort dans sa partie, il n'aurait pas particulièrement été impressionné par lui...

Là par contre je ne vous suis pas.

C'est au contraire sa capacité à passer du militaire au politique qui a assuré la réussite de son pari de fou. Comparez par exemple avec la perception des choses d'un Giraud en 43 : là vous avez un militaire-militaire dont la perception politique des enjeux pour la France est affligeante.

De Gaulle a montré en 1943-44 à Alger qu'il n'était pas inculte s'agissant d'institutions, d'autant plus qu'il s'agissait d'en créer à partir de rien.

Il a même géré avec une certaine finesse la transition entre le Commissariat Civil et Militaire de Giraud et le gouvernement provisoire, mettant en place progressivement tous les éléments sans effaroucher les Alliés, mais en faisant apparaître clairement sa représentativité. (Le GPRF n'a pris ce nom que le 1er juin 44 : à la veille du débarquement, il n'était plus temps de mégoter la souveraineté nationale.)

Dans les faits le CFLN et l'assemblée consultative ont tous les attributs d'un gouvernement et d'une assemblée provisoires, sauf le nom. Et les ministres s'appellent des "commissaires"... :mrgreen:

le "personnel politique" de cette assemblée relevait d'un dosage que n'auraient pas renié les politiques les plus chevronnés - et il y en avait un certain nombre parmi eux.

Aucun n'a jamais eu l'impression de faire partie d'une institution d'opérette dirigée par un général inculte. (De Gaulle avait travaillé pendant 3 ans au SGDN - Secrétariat Général à la Défense nationale - où on traitait des sujets tels que "la mobilisation économique en temps de guerre", ce qui n'a rien de trivial - où il a beaucoup appris sur le fonctionnement gouvernemental - quitte à en critiquer l'instabilité.)

Lorsque à Alger en 44 l'un de ces ci-devant ministres de la 3ème république, et désormais commissaire - j'ai oublié lequel *- fait remarquer en séance de l'assemblée que telle disposition envisagée pourrait bien être inconstitutionnelle (ce qui revient à se référer à la constitution de la 3ème république) l'Oracle tranche avec une pointe d'humour à froid : "Monsieur le commissaire s'est-il seulement déjà avisé qu'il faisait partie d'un gouvernement insurrectionnel ?"

Limité au domaine militaire ? C'est le contraire. Il fait preuve d'une maîtrise politique qui n'est pas sans limite mais qui est très réelle. (comme limite on peut mentionner cette lubie de ne pas vouloir être chef d'un parti, même de loin, qui lui vaudra le vote d'une constitution imitée de celle de la 3ème République, fin 45, et finalement son départ - on ne l'y prendra plus...)

On peut ajouter qu'il a su s'entourer, ce qui s'est souvent révélé bien utile pour gérer les "trous d'airs" provoqués par son caractère infernal. (loustaunau-Lacau le décrivait comme un homme "dont l'ascenseur ne s'arrête jamais à l'étage" !) A sa décharge, partant de si bas et visant si haut, il n'était pas simple de savoir où fixer progressivement le curseur.

* Edit : Il s'agit de Henri Queuille.

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Message Publié : 23 Jan 2014 23:09 
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Pierma a écrit :
Citer :
N'oublions pas les limitations de sa culture, par rapport à un ministre moyen : aucune culture économique, aucune culture juridique, pas de culture constitutionnelle... Le personnel politique l'aurait jugé fort dans sa partie, il n'aurait pas particulièrement été impressionné par lui...

Là par contre je ne vous suis pas.

C'est au contraire sa capacité à passer du militaire au politique qui a assuré la réussite de son pari de fou. Comparez par exemple avec la perception des choses d'un Giraud en 43 : là vous avez un militaire-militaire dont la perception politique des enjeux pour la France est affligeante.


Ce qui caractérise les grands hommes, c'est souvent qu'ils osent aller jusqu'à la rupture pour voir ce qu'il y a derrière. De Gaulle était prêt à s'appuyer sur l'Empire pour continuer le combat. Alors que pour la plupart des militaires de l'époque, l'Empire ne peut exister sans la métropole.

C'est aussi ce qui sépare un Einstein d'un Poincaré. Poincaré était très proche de la solution trouvée par Einstein. Mais, il s'est refusé d'aller dans une direction trop chaotique à ses yeux. Du coup; Henri Poincaré reste un grand mathématicien, tandis qu'Albert Einstein est vu comme un génie de la physique. Parce qu'Einstein a su rompre avec le passé et découvrir quelque chose de nouveau.

C'est aussi ce qui explique que le fils d'un génie est rarement un génie dans la même spécialité. Parce qu'il devrait détruire l’œuvre de son père pour le dépasser. Cela peut arriver, c'est le cas de Jean-Michel Jarre fils de Maurice Jarre, lui-même fils d'André Jarre directeur de Radio-Lyon. Maurice Jarre a fait une très belle carrière. Mais, Jean-Michel l'a dépassé. Peut-être avait-il une revanche à prendre sur ce père qu'il les avait abandonné lui et sa mère pour aller réussir aux USA.

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Message Publié : 24 Jan 2014 17:27 
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Polybe
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On peut rajouter la famille Darwin qui comptent de nombreux scientifiques, médecins, artistes. http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Darwin-Wedgwood


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Message Publié : 24 Jan 2014 20:33 
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Grégoire de Tours
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@Pierma
Evidemment, de Gaulle était un homme d'action de très grandes capacités.
Ce que je voulais dire parlant des limitations de sa culture politique par rapport celle d'un homme politique est ceci : la plupart des chefs politiques sont capables d'assumer la plupart des fonctions ministérielles, voire même n'importe laquelle. En 2002, Sarkozy aurait pu être nommé n'importe où. Mais de Gaulle, en 1958 (et encore plus en 1944), n'était formé ou compétent, je pense, que dans les domaines de la Défense et des Affaires étrangères : il ne se serait pas nommé lui-même ministre des Finances, de l'Education Nationale ou de la Culture (je veux naturellement dire : il ne se serait pas jugé suffisamment compétent dans ces domaines).
Quand vous lisez les Mémoires de Michel Debré, vous voyez que Debré avait des idées précises dans des domaines dans lesquels de Gaulle ne pensait pas grand chose, et que cela permettait à Debré de convaincre de Gaulle après même un refus initial. Du moins est-ce ce que Debré affirme, mais je ne vois pas pourquoi mettre son témoignage en doute (je les ais lus il y a trop longtemps pour donner sans approximation un exemple, mais je me souviens que Debré dit avoir été à l'initiative d'une réforme des études médicales ou des hôpitaux).
De Gaulle, par ailleurs, a certainement appris. Je me souviens qu'il s'est cultivé en matière constitutionnelle en 44-45. En 1969, il devait avoir acquis de grandes connaissances dans tous les domaines.
Mais enfin, en 1944, et, je pense, encore en 1958, il devait apparaître à nombre de dirigeants politiques (dont Michel Debré) comme un homme plus limité qu'eux dans la connaissance des affaires publiques et la compétence en la matière. Ceci pour dire que s'il n'y avait pas eu l'autorité acquise par lui dans la guerre, et s'il avait commencé une carrière de député, il n'aurait pas été si facile à lui de s'imposer parmi ses collègues de pensée ou de parti.


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Message Publié : 24 Jan 2014 21:55 
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Oui, on peut effectivement penser qu'il n'aurait pas eu la même réussite en commençant par la politique.

Quand je dis que je le vois mal dans une carrière médiocre, c'est en tenant compte des caractéristiques de l'époque. Déjà à l'école de guerre, il disait à un collègue :" Voyez-vous, nous sommes de la génération des catastrophes."
Sans refaire l'histoire, j'imagine mal que, même sans Hitler, les choses en Europe auraient pu évoluer dans le calme.

D'autre part je me demande si vous ne surestimez pas les connaissances nécessaires pour faire un ministre : avez-vous remarqué à quel point ils sont interchangeables ?

A part quelques ministères demandant des connaissances spécifiques (les finances, typiquement) il semble qu'avec un minimum de connaissances et en s'appuyant sur son cabinet, on puisse être un ministre convenable dans pratiquement tous les domaines.

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Message Publié : 25 Jan 2014 0:10 
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Grégoire de Tours
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Pierma a écrit :
Oui, on peut effectivement penser qu'il n'aurait pas eu la même réussite en commençant par la politique.


Je voulais surtout dire : s'il avait commencé une carrière politique à cinquante-cinq ou soixante ans, après une carrière militaire éventuellement suivie d'un ministère de la Guerre, il aurait eu ce handicap supplémentaire par rapport aux hommes politique d'être relativement peu instruit en nombre de domaines.

Et je voulais aussi dire : sous la IIIème et la IVème, régimes d'assemblée, aucun homme ne pouvait beaucoup s'imposer. Un gouvernement durait peu. Deux ministres des Affaires étrangères ont tenu longtemps (Delcassé et Briand). Poincaré a sauvé lé franc. Jaurès a brillé comme orateur et a été assassiné. Mendès a impressionné. Tout ceux-là (plus quelques autres), cela fait peu.
S'imposer suffisamment pour laisser un nom était beaucoup plus difficile qu'auparavant (qui ne connaît les souverains qui ont régné de 1804 à 1870 ?) et que maintenant où il suffit de gagner une présidentielle pour avoir sa place dans les livres d'histoire futurs. .

Quant au compétences qu'il faut pour être ministre, je suppose que si l'on ne fait rien, ça peut plus ou moins marcher tout seul, mais que faire quelque chose demande quand même des compétences, surtout si ce quelque chose est assez différent de ce qui aurait la préférence de la haute administration de son ministère...


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Message Publié : 25 Jan 2014 12:43 
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Georges Duby
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jovien a écrit :
Quant aux compétences qu'il faut pour être ministre
Il est connu des politiques qu'il n'en faut pas trop et qu'un ministre qui ne connait pas un domaine est souvent meilleur comme ministre qu'un bon spécialiste.
Il vaut mieux ne pas trop connaitre un sujet pour bien le traiter est un axiome politique bien connu dans le domaine politique s'entend.
Le temps, ancien, d'un agriculteur pour l'Agriculture, un commerçant au Commerce, un militaire à la Défense, un enseignant à l'Education, un diplomate au Quay, un Préfet à l'Intérieur, est passé, malgré les exceptions, tant il y a eu d'échecs à son application. Une application partielle d'ailleurs.
C'est plus la qualité de militaire que la compétence qui est un obstacle à une carrière politique d'officiers en temps de paix.
Dans l'hypothèse où la SGM n'aurait pas existé, il reste quand même le climat de l'époque, Hitler, Mussolini, climat qui était propice à une carrière politique de de Gaulle.
On peut aussi gommer le climat oppressant de 1938-39, mais la on refait l'histoire et tout est remis en question si on poursuit: Alexandre, César, Napoléon ... Une histoire sans guerre !
Il ne faut pas sous-estimer de Gaulle, par ailleurs, il va s'adapter remarquablement comme il a été dit à des fonctions politiques, devenir un grand écrivain. C'est lui qui arbitre judicieusement le dispositif de la Vè République avec bon sens et connaissance de l'histoire. Tout cela était en lui. Il met fin à la guerre d'Algérie et pas les politiques, il décolonise à temps.
Un homme de cette trempe et de cette qualité aurait percé de toute manière hors du domaine militaire, c'est ce que je crois.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 26 Jan 2014 16:05 
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Polybe
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Est un avantage ou un inconvénient de venir d'une famille "en vue"?

D'un côté, vous bénéficiez du réseau et du "piston", d'un autre il y a le poids de l’héritage.


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Message Publié : 26 Jan 2014 17:11 
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maeuk a écrit :
Est un avantage ou un inconvénient de venir d'une famille "en vue"?

D'un côté, vous bénéficiez du réseau et du "piston", d'un autre il y a le poids de l’héritage.


La réponse est difficile et l'on voit qu'il y a des exemples et des contre-exemples. Certains héritiers se contentent de gérer en "bons pères de famille" l'héritage du génial ancêtre. D'autres cherchent à l'égaler. Bien entendu, en voyant les listes ci-dessus, on voit que certains y arrivent tellement bien que pour les générations ultérieures, ce sont eux les "géniaux ancêtres". Et bien entendu, d'autres se "vautrent" lamentablement. Quant à ceux qui ne cherchent pas de marcher sur les voies du "génial ancêtre", il faut reconnaitre que certains réussissent dans la voie qu'ils ont choisi parce qu'ils n'ont pas à ce soucier des modalités financières. Ce qui permet de se concentrer sur son art sans avoir à bouffer de la vache enragée. Et puis, il y a ceux, comme Baudelaire, qui vont réussir en réaction à leur milieu et à leur entourage qui cherche à les faire rentrer dans le rang.

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Message Publié : 26 Jan 2014 19:08 
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Grégoire de Tours
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Alain.g a écrit :
jovien a écrit :
Il ne faut pas sous-estimer de Gaulle, par ailleurs, il va s'adapter remarquablement comme il a été dit à des fonctions politiques, devenir un grand écrivain.
Un homme de cette trempe et de cette qualité aurait percé de toute manière hors du domaine militaire, c'est ce que je crois.


Si de Gaulle n'avait pas été chef de la France Libre puis fondateur de la Vème République, je doute que beaucoup diraient que c'est un grand écrivain...

Il avait des chances significatives de percer et de devenir un ministre de la Guerre, pendant par exemple deux ans. Des chances beaucoup plus faibles de devenir chef de l'exécutif. Des chances encore beaucoup plus faibles de devenir durablement ou fréquemment chef de l'exécutif. Des chances de laisser un nom aussi important que Poincaré ou Briand, encore plus faibles.


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Message Publié : 26 Jan 2014 20:00 
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Savoir quelle aurait été son destin dans une carrière politique commencée tôt, c'est parler d'un autre homme. Malgré tout, il me semble que vous sous estimez largement son envergure intellectuelle.

Il disait lui-même :"Les grands hommes le sont pour s'être voulu tels." Et de fait, il a fait de toute sa vie avant 1940 une préparation intellectuelle à la prise de responsabilités d'envergure, sachant que le coup dur ne manquerait pas. (Et sa décision de rester dans l'armée tient à cette perception.)

La seule chose qui aurait pu le limiter, compte-tenu d'un caractère pour le moins indépendant, que les assemblées élues n'apprécient qu'en temps de crise, ç'aurait été précisément qu'il n'y ait pas de crise.

Sous cette condition on peut parfaitement imaginer Clemenceau terminant sa carrière dans la routine, avec comme point d'orgue son ministère de l'intérieur en 1906. Même chose pour Churchill, qui n'aurait peut-être jamais vu de nouveau l'Amirauté... et donc on peut imaginer De Gaulle dans une carrière politique plate.

Mais là on parle d'un autre 20ème siècle.

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Message Publié : 27 Jan 2014 0:27 
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Pierre de L'Estoile
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Déjà dans les années 30, quelques généraux étaient impressionnés par de Gaulle; ex le général Matter, directeur de l'Infanterie qui disait à qui voulait entendre que de Gaulle était le futur généralissime de l'Armée Française.

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il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 27 Jan 2014 0:53 
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Pierma a écrit :
Savoir quelle aurait été son destin dans une carrière politique commencée tôt, c'est parler d'un autre homme. Malgré tout, il me semble que vous sous estimez largement son envergure intellectuelle.

Il disait lui-même :"Les grands hommes le sont pour s'être voulu tels." Et de fait, il a fait de toute sa vie avant 1940 une préparation intellectuelle à la prise de responsabilités d'envergure, sachant que le coup dur ne manquerait pas. (Et sa décision de rester dans l'armée tient à cette perception.)

La seule chose qui aurait pu le limiter, compte-tenu d'un caractère pour le moins indépendant, que les assemblées élues n'apprécient qu'en temps de crise, ç'aurait été précisément qu'il n'y ait pas de crise.

Sous cette condition on peut parfaitement imaginer Clemenceau terminant sa carrière dans la routine, avec comme point d'orgue son ministère de l'intérieur en 1906. Même chose pour Churchill, qui n'aurait peut-être jamais vu de nouveau l'Amirauté... et donc on peut imaginer De Gaulle dans une carrière politique plate.

Mais là on parle d'un autre 20ème siècle.


On peut surtout imaginer qu'il y aurait eu une crise, mais que ce n'est pas lui qu'elle aurait tellement mis en valeur...


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Message Publié : 27 Jan 2014 1:00 
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bourbilly21 a écrit :
Déjà dans les années 30, quelques généraux étaient impressionnés par de Gaulle; ex le général Matter, directeur de l'Infanterie qui disait à qui voulait entendre que de Gaulle était le futur généralissime de l'Armée Française.


Généralissime est une chose, chef de l'exécutif en est une autre, et chef de l'exécutif laissant un grand nom dans des républiques du type de la III et de la IV en est encore une autre.
Par ailleurs, pas mal d'officiers ont dû rencontrer des généraux qu'ils ont impressionnés, tous ces officiers ne sont pas devenus n°1 de l'armée française (et ceux qui sont devenus n°1 n'ont pas nécessairement brillé : Gamelin, par exemple, a fait des étincelles dès les premiers temps de sa carrière militaire).


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Message Publié : 27 Jan 2014 1:06 
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Il serait quand même bien qu'on revienne au sujet, n'est-ce pas ?

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