Pierma a écrit :
et les Comités d'Entreprise (grève générale de Mai 68 - assortie d'une augmentation du SMIG de 30%)
Faux ! le CE , c'est 1945 et plus exactement l'ordonnance du 22 février 1945 et la loi du 16 mai 1946. En 1968 c'est la reconnaissance de la section syndicale d'entreprise (jusque là seul le syndicat professionnel était habilité à négocier)
Pierma a écrit :
En somme, séquelle de l'histoire, la France traîne une tradition de syndicats révolutionnaires et d'organisations patronales réactionnaires. On se souvient de ce mot de Raymond Aron excédé :"Ce pays ne fait pas de réformes, il ne fait que des révolutions !"
peut être, mais ce n'est plus adapté à la situation actuelle (disons avant 1991 pour rester dans les limites de la charte
) ou les patrons ne se trouvent plus en France ni même en Europe et ou il est si simple de fermer une entreprise en france, pour en ouvrir une autre ailleurs
Pierma a écrit :
A noter que le faible taux de syndicalisation dans les entreprises est directement lié à ce face à face : nombreux sont les ouvriers qui estiment que les syndicats "ne les défendent pas". Echo d'une situation séculaire où effectivement les syndicats n'ont aucune chance d'obtenir quoi que ce soit, et cercle vicieux manifeste. (Dans certains pays européens, l'adhésion à un syndicat est obligatoire de longue date - je crois que c'est le cas des Pays Bas, par exemple - ce qui garantit à la fois leur représentativité et leur pouvoir de négociation.)
C'est surtout le fait que les syndicats sont des organisations professionnelles ou les capacités de négociations se font par branches, ce qui garantit une meilleure adéquation aux problèmes d'autant que souvent les salariés sont également actionnaires pour leur retraite, soit directement, soit par l'intermédiaire d'organismes dont les fonds de pension. Ce qui fait que les organisations syndicales sont beaucoup plus impliquées dans la gestion des entreprises. les salariés s'y retrouvent davantage.
En France l'organisation en interprofessionnelle rend les négociations beaucoup plus rigides. On négocie pour tous, fonctionnaires, secteur publique et secteur privé. Or un même accord ne correspond pas forcément aux besoins de tous les secteurs. De plus la composition des organes dirigeants donne une large majorité aux syndiqués de la fonction publique et du secteur publique au dépens du secteur privé. Or le secteur publique n'aime pas beaucoup le privé et ses idées sur le fonctionnement et les besoins des entreprises sont souvent caricaturales. Celà n'est pas le must pour définir des objectifs valables. En outre sur les sujet sensibles (régime sécurité sociale et retraite), le secteur publique n'est absolument pas sur le même plan que le secteur privé. Etonnez vous après ça que les problèmes soient mal évalués. Et étonnez vous que les salariés du privé ne se reconnaissent pas dans les organisations syndicales.
En France, au contraire, l'