Clio a écrit :
Certes, mais hormis Qadesh, dans l'Antiquité les récits des vaincus sont absents : Celtes, Perses, Gaulois, Germains...où sont les sources ?
Effectivement... L'histoire n'est pas forcément écrite par les vainqueurs mais lorsque qu'une civilisation a disparu ou qu'elle ignorait l'écrit, difficile pour elle de défendre sa cause...
Je me demande également si le vaincu ne souffre pas parfois d'un complexe d'infériorité (tout comme le vainqueur un complexe de supériorité)
Par exemple dans le cas de la "
légende noire" de Philippe II, L'Espagne n'avait ni disparue ni sombré dans l'illettrisme, pourtant j'ai souvent lu qu'il avait fallu attendre pas mal de temps pour que soit remis au goût du jour un jugement plus équitable sur ce roi. Le fait d'avoir de bons narrateurs, de bons historiens, une bonne presse, de bons moyens de "propagande", une aura de vainqueur, une position hégémonique et une bonne situation économique peut jouer aussi.
N'est ce pas Louis XI qui aurait dit "
qui a le succès a l'honneur"...?
Mais je suis également d'accord pour dire que l'argument selon lequel les vainqueurs écrivent l'histoire est une façon de botter en touche. C'est une donnée à prendre en compte dans bien des cas mais pas une généralité systématique.
Narduccio a écrit :
Et souvent, on ne connait leurs victoires que par les narration qu'en ont fait les vaincus
En y réfléchissant c'est juste. Comme par exemple Spartacus qui est propulsé en défenseur de la liberté des siècles après sa mort. Je doute fort qu'il s'agisse de la version historique que les romains auraient voulu voir passer dans les annales... Dans le cas présent le récit laissé par les vainqueurs a contribué à déformer l'histoire... mais en faveur du vaincu. En fait l'Histoire est également modifiée lorsque les deux protagonistes ont disparu depuis des lustres...
Sinon j'ignorais tout de ce coté du personnage de Charles Martel, il est vrai que je suis moi même du commun des mortels...