Camille l'uchronique a écrit :
Un peu comme un vrai noble par la naissance même s'il est complètement fauché regardera quand même de haut un riche pas noble?
je ne suis pas assez bon connaisseur de la société britannique du passé pour donner une réponse assurée. Ma perception personnelle serait de dire que la distinction entre noble et roturier n'avait qu'une portée limitée en Angleterre. A la différence du continent, seul le fils aîné hérité du titre et ses frères et soeurs sont roturiers. Par exemple W Churchill devait être fils ou petit fils d'un duc et pourtant n'était pas noble !
Donc il n'y a pas de réelle rupture entre noble et roturier mais plutôt une sorte de dégradé : ducs, comtes, barons (tous lords), gentry, bourgeoisie, ... avec pas mal de passerelles entre toutes ces catégories. Outre les mariages, les carrières professionnelles pouvaient favoriser des mélanges. Aux colonies on croisait cadets de lords et aventuriers !
En outre une certains ascension sociale (quoique lente et limitée) était possible. on voyait de temps à autre des gentlemen créées barons (et donc lords), des barons passés Comtes, etc ...
J'ai un peu le sentiment qu'au XXè siècle, la conception française d'une distinction plus rigide tend à apparaitre - peut-être aussi parce que la révolution industrielle a fait naître une catégorie d'entrepreneurs enrichis un peu jalousés par les propriétaires fonciers ?
Aujourd'hui l'Angleterre subit l'influence flagrante des valeurs américaines qui valorisent le self made man au détriment de l'héritier - et surtout de l'héritier d'un titre désargenté.
Rappelons aussi que l'Angleterre ignore le Code Napoléon qui prohibe droit d'ainesse et fideicommis. Deux institutions qui évitent la dispersion des patrimoines britanniques.