Nous sommes actuellement le 19 Mars 2024 8:02

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 message(s) ] 
Auteur Message
 Sujet du message : Tout empire périra
Message Publié : 30 Avr 2017 11:32 
Hors-ligne
Polybe
Polybe

Inscription : 19 Juil 2012 11:26
Message(s) : 77
« La fin des empires » est un ouvrage collectif sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz. Il est publié en 2016 aux éditions Perrin.

Tous les empires meurent un jour. Dans un livre remarquable, une vingtaine d’historiens de renom réunis par Thierry Lentz, Directeur de la Fondation Napoléon, et Patrice Gueniffey, spécialiste de la Révolution, racontent et analysent le déclin et la chute des grands empires qui ont fait le monde.


Biographie des auteurs
Directeur de la Fondation Napoléon, Thierry Lentz s'est affirmé comme le meilleur connaisseur actuel de l'époque impériale, comme en témoigne sa Nouvelle histoire du Premier Empire en quatre volumes (2002-2010). Il a récemment publié chez Perrin Le Congrès de Vienne. Une refondation de l'Europe 1814-1815 et Les vingt jours de Fontainebleau. La première abdication de Napoléon 31 mars-20 avril 1814 et Waterloo.
Professeur à l'EHESS, Patrice Gueniffey a notamment publié Le nombre et la raison (1993), La politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire (2000). Le 18 Brumaire, L'épilogue de la Révolution française (2008) et son Bonaparte (2013) ont été universellement salués par la critique. Il a depuis dirigé les meilleurs historiens dans l'ouvrage collectif à succès Les derniers jours des rois chez Perrin et Le Figaro (2014).


Fiche de lecture de Media-Presse-Info :
Citer :
« Tout empire périra », écrivait Jean-Baptiste Duroselle. La vingtaine d’études que contient cet ouvrage vient le confirmer. Des conquêtes d’Alexandre le Grand, il y a deux mille trois cents ans, aux Empires coloniaux fondés au dix-neuvième siècle, aucun n’a survécu. Ce livre est la première histoire globale de leur chute, offrant aux lecteurs une promenade de près de vingt-cinq siècles dans l’histoire du monde.

L’Empire est un concept élastique résultant de la domination d’un certain nombre d’entités, politiques ou non. Le mot, dérivé du latin imperium, exprime la puissance suprême. La légitimité que revendiquent les Empires peut avoir des fondements divers, de la religion à la volonté de détruire un empire ennemi (Alexandre le Grand contre Darius), et de celle de « civiliser » (Rome, Byzance, les Empires coloniaux espagnol ou français) à celle d’instaurer un ordre politique.

Les circonstances de la disparition des Empires sont diverses : une longue « agonie » pour l’Empire byzantin, une « lente maladie de langueur » pour le Saint Empire germanique et pour l’Empire ottoman, une insupportable crise de succession pour l’empire de Charlemagne, une désagrégation interne dans le cas de l’Empire mongol comme dans celui de l’URSS. Ils disparaissent souvent dans la guerre, mais peuvent aussi se décomposer en pleine paix.

Il n’y a donc pas de règle à tirer, s’appliquant à tous les cas, si ce n’est ce constat qu’aucun empire n’est immortel. Ce qui permet en conclusion de considérer que l’Empire américain s’effondrera à son tour. Pierre Melandri analyse l’amorce de son déclin dans la vingtième partie de ce livre.

Un ouvrage passionnant qui repose sur une impressionnante brochette d’historiens (Arnaud Blin, Sylvain Gouguenheim, Jean Meyer, Jean-Paul Bled,…) couvrant l’histoire de tous les continents.



Présentation de l'éditeur
L'histoire serait-elle vouée à n'être qu'un éternel recommencement ? Cette fameuse question mérite particulièrement d'être posée concernant la naissance et la chute des empires. Depuis l'Antiquité, et sur tous les continents, certaines contrées, par le fer, l'or et l'esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Or, selon l'adage de Jean-Baptiste Duroselle, " tout empire périra " pour des raisons multiples, même si un noyau dur d'explications peut être avancé : crises de croissance, notamment en matière d'assimilation des populations conquises, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire ; enfin et naturellement, apparition et renforcement de rivaux intérieurs et extérieurs.
Sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, des historiens de renom racontent et analysent le déclin et la chute des grands empires qui ont fait le monde. Ils nous entraînent dans le sillage d'Alexandre le Grand jusqu'au soft power de Washington, en passant par le modèle romain et son héritier byzantin, les empires des steppes, l'Empire ottoman, le binôme latino-continental espagnol, précédant le siècle idéologique (1917-1991) qui voit tour à tour s'effondrer l'empire des Habsbourg, le IIIe Reich, le Japon militariste, puis, après la guerre froide, le communisme soviétique, héritier de l'impérialisme séculaire des Romanov.
Brisés par les deux guerres mondiales, la faillite des totalitarismes et le déclin de l'Europe qui avait dominé le monde depuis le XVIe siècle, les empires ont pu sembler, alors que l'on célébrait la fin de l'histoire, condamnés au bûcher des vanités. Seulement, si les empires trépassent, l'impérialisme ne meurt jamais, comme le prouvent les étonnantes métamorphoses de la Chine, l'éternel retour de la Russie, sans occulter le poids toujours majeur des Etats-Unis.
Au final, une grande leçon d'histoire, inédite et essentielle, pour connaître le monde d'hier et comprendre celui d'aujourd'hui.



Sommaire :
Préface : "L’éternel retour" par Patrice Gueniffey & Thierry Lentz
– la fin de l’Empire d’Alexandre (323-331 av J.C.), par Claude Mossé
– La longue agonie de l’Empire romain d’Occident par Jean-Louis Voisin
– La chute vertigineuse de l’Empire perse sassanide par Arnaud Blin
– Les cinq morts de l’Empire carolingien (800-899) par Georges Minois
– Le rêve inachevé des empires arabes (VII°-XV° siècle) par Jacques Paviot
– L’Empire mongol un géant aux pieds d’argile (XIII°-XIV siècle) par Arnaud Blin
– Les cinquante-cinq jours de Constantinople (1453) par Sylvain Gouguenheim
– D’un empire, l’autre : du mexicain à l’espagnol (1519-1522) par Jean Meyer
– Chronique d’une mort annoncée : la fin du Second Empire (1806) par Michel Kerautret
– Le long déclin de l’Empire espagnol (1588-1898) par Bartolomé Bennassar
– Napoléon ou la fin d’un rêve français (1812-1815) par Thierry Lentz
– Les neuf vies de l’Empire chinois par Danielle Elisseeff
– Finis Austiae (1918) par Jean-Paul Bled
– la fin de l’Empire Ottoman (1918-1922) par Hamit Bozarslan
– Les derniers jours du III° Reich (1945) par David Gallo
– L’atomisation de l’Empire japonais (1945) par Jean-Louis Margolin
– Le reflus de l’Empire britannique : de la puissance à l’influence (de 1945 à nos jours) par François-Charles Mougel
– La tragédie de l’Empire colonial français (1945-1962) par Arnaud Teyssier
– La fin de l’URSS ou la seconde mort de l’Empire russe (1989-1991) par Lorraine de Meaux
– Le déclin de l’Empire américain par Pierre Melandri


Un passionné d'histoire a publié, sous le pseudonyme Eric OD Green, un long commentaire sur Amazon :
Citer :
L’ouvrage rédigé sous la direction de Patrick Gueniffey et de Thierry Lenz « la fin des Empires » constitue un remarquable travail de synthèse qui offre au lecteur professionnel, et surtout au lecteur passionné d’histoire un ensemble très complet de données sur la manière dont son mort les Empires qui ont marqué le cours de l’histoire humaine. Dans l’introduction générale de l’ouvrage les deux coordinateurs des travaux se démarquent des théories déclinistes à la mode en refusant de céder à la facilité qui consiste à dire qu’il existerait une théorie générale de la genèse et du déclin des Empires au-delà des similitudes qui peuvent apparaître quelques fois. Donc cet ouvrage ne s’inscrit nullement dans une perspective à la Oswald Spengler ou à la Arnold Toynbee, même si les travaux de ce dernier peuvent être intellectuellement très intéressants et très stimulants.

Dans l’introduction, de haute tenue, les auteurs partent du titre d’un ouvrage sur la théorie générale des relations internationales du grand Jean-Baptiste Duroselle intitulé « Tout empire périra » qui était alors fortement imprégné de la disparition de l’URSS dans la ligné des travaux d’Hélène Carrère d’Encausse (l’Empire éclaté qui fut un classique de la soviétologie, mais dont les conclusions justes étaient basées sur un postulat faux puisqu’il s’agissait du différentiel de taux de natalité des républiques musulmanes qui devait engendrer un phénomène de dissociation vis-vis de la république soviétique fédérative de Russie). Toutefois loin des théories périodomorphes et systémiques les auteurs considèrent que d’un empire à l’autre les dissemblances l’emportent trop sur les similitudes. J’ajouterai un petit bémol sur la définition du mot Imperium donné par les auteurs pour qui ce terme latin exprimerait la souveraineté parfaite au Moyen-Age : c’est oublié un peu vite que sous l’empire romain l’Imperium proconsulaire qui était attribué à un légat de légion ou à un autre dirigeant, gouverneur ou procurateur de province était une capacité à exercer un commandement si nécessaire en recourant à la contrainte ; un généra victorieux à la suite d’une campagne militaire revenait à Rome avec le titre temporaire d’Imperator et peu à peu le titre devint l’un des pouvoirs principaux des Empereurs (avec la puissance tribunicienne) dès l’établissement du principat par Octavien/auguste. Les empires qui ont été retenus par les auteurs sont très éloignés dans le temps et dans l’espace avec des modalités d’organisation centralisées comme l’Empire romain et l’Empire napoléonien, tandis que d’autre ont des structures confédérales comme l’empire Aztèque et des systèmes assez lâche comme l’empire austro-hongrois. Sans compter que la durée de vie des Empires elle-même décourage la comparaison, sur ce point je préciserai que les auteurs estiment que l’Empire romain ne dura que cinq siècles : constant juste si l’on prend l’avènement d’Auguste et celui de la déposition du dernier empereur de Rome en 476 (Romulus Augustus), mais en revanche on peut considérer que la République Romaine était très largement une puissance impériale depuis les guerres puniques et la destruction de Carthage ce qui permettrait en fait de rajouter presque 300 ans. Ensuite, il est possible selon les auteurs que des Empires soient victimes de maladie congénitales : on pense notamment au Saint-Empire Romain germanique, à l’Empire Ottoman à l’empire Austro-Hongrois, ou encore aux fameux « Empires des steppes » d’Attila à Gengis Khan en aboutissant à Tamerlan (la notion d’Empire des Steppes se retrouve dans l’œuvre de René Grousset alors que Gérard Chaliand à développer une théorie des empires nomades.

L’empire Romain et l’empire sassanide sont les deux constructions les plus résilientes, avec l’empire chinois de l’histoire ; probablement parce que ces empires ne se réduisent pas une simple aventure militaire, mais son porteur d’un projet de civilisation.

L’empire Romain d’Occident est une construction qui a fortement marqué l’imaginaire politique européen, puisque l’empire d’Occident de Charlemagne incarnait déjà une renaissance ; cette idée perdurera dans le Saint Empire Romain Germanique qui disparaîtra en 1806. Mais son idée sera reprise sans succès par Napoléon et la proclamation du Reich allemand, sans oublier que Benito Mussolini se réclamera lui-même successeur et restaurateur de l’Empire de Rome.

La fin de l’Empire d’Alexandre sous la plume de Clausse Mosse est un texte fort intéressant, qui cite parmi les sources bibliographiques les travaux de Maurice Sartre, c’est déjà très bien, mais pour une perspective dynamique de haute tenue il eut été souhaitable de citer l’ouvrage de Peter Green « d’Alexandre à Actium ».

La longue agonie de l’Empire Romain d’Occident sous la plume de Jean-Louis Voisin est un très bon texte, qui n’apporte certes rien de neuf, mais parvient à donner un concentré de connaissances qui correspond à l’état des recherches en la matière, la date de décès de cet Empire peut être 410 (date du sac de Rome) ou bien 476 date de la déposition du dernier empereur romain. Si personne ne remet plus en doute la crise militaire du IIIè siècle, on peut estimer que les premières fractures de l’Empire apparaissent déjà sous le règne de Marc Aurèle, sans qu’il existe nul déterminisme historique, compte tenu de la tétrarchie instaurée par Dioclétien et de la partition de l’Empire sous Constantin avec l’apparition de ce qui sera l’empire Romain d’Orient.

La chute de l’Empire perse sassanide sous la plume d’Arnaud Blin offre un exposé très détaillé sur cet empire qui fut le grand rival oriental de Rome. L’avantage du texte est de traiter de l’empire sassanide comme objet principal de l’étude et non comme un objet connexe comme c’est toujours le cas dans l’histoire militaire de Rome.

Les cinq morts de l’Empire Carolingien est un texte de Georges Minois dont j’ai beaucoup apprécié la biographie de Charlemagne et l’on voit bien avec ce texte que ce dernier en souhaitait pas réellement accéder à la dignité impériale, mais que finalement cette dernière lui fut proposée (on n’ose pas dire imposée) par le pape qui avait désespérément besoin d’un protecteur temporel, mais finalement l’histoire tourne mal en raison d’une sorte de processus de vassalisation de l’Empire carolingien par l’Eglise. Le Saint Empire Romain Germanique sera le continuateur de ce processus, dans lequel la France finira par rogner les possessions territoriales de cet empire pour trouver une certaine cohérence géopolitique.
Le rêve inachevé des Empires Arabes de Jacques Pavot est un bon texte qui fourmille d’information sur cette religion du glaive qu’est toujours l’islam avec la fameuse construction théologique du Djihad qui figure dès l’origine dans le Coran de Muhammad. Le texte est particulièrement riche de détail sur les dynasties qui se succèdent à un rythme effréné, avec un exposé très clair des querelles théologiques qui marquèrent cette histoire précoce de l’islam. Toutefois, la translitération complexe du nom des dynasties rend la lecture un peu difficile pour un lecteur qui n’est pas spécialiste de cette histoire. Toutefois, au final le lecteur trouve dans ce texte une très solide introduction à la problématique complexe de l’expansion musulmane.

L’empire Mongol : un géant aux pieds d’Argile sous la plume d’Arnaud Blin est un très bon texte qui montre bien le caractère plus ou moins éphémère des empires des steppes, et ce en dépit de la terrible puissance militaire qu’ils furent en mesure d’exercer avec notamment une phase d’extension qui laissait penser que ce type d’empire pouvait durer ; toutefois l’administration est structurellement défaillante et les querelles de succession qui font intervenir les femmes constituent de puissants facteur de délitement. Le texte est très clair et se lit avec beaucoup de plaisir, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné !!!

Les cinquante-cinq jours de Constantinople (1453) sous la plume de Sylvain Gouguenheim, médiéviste bien connu spécialiste des ordres militaires germaniques, dont j’avais également beaucoup aimé « Aristote au Mont Saint-Michel » qui a été lynché par des bobos et des marxistes dégénérés islamophiles jusqu’à nier l’apport à la conservation des connaissances antiques des monastères et de Byzance. Ce texte remarquablement écrit retrace sommairement le délitement de l’Empire Romain d’Orient, qui fut surtout reconnu par les Occidentaux de l’époque comme l’Empire des Grecs, cela était dû au fameux schisme qui avait vue l’apparition du christianisme orthodoxe que Rome réfuta. Si l’Empire de Byzance connu des périodes riches et survécu bien au-delà de son homologue de l’Empire Romain d’occident il n’en demeure pas moins qu’il était entouré d’ennemi de plus en plus puissant, malgré l’action de plusieurs généraux entrée dans la légende comme Bélisaire qui fut bien en passe de reconstituer l’Empire Romain dans sa configuration géopolitique initial… Mais après avoir résisté avec succès à l’irruption de l’Islam, Byzance se trouvait acculé de plus à plus à n’être plus qu’une cité-empire ; voire un empire replié dans un cité doté de remparts défensifs d’une qualité exceptionnelle. Bien sûr cela ne pouvait pas compenser l’infériorité numérique de la poigné d’hommes courageux qui affrontèrent les soldats du sultan Mehmet II, et le refus d’assistance de la part des latins est la chose qui pour moi est la plus choquante (certes quelques hommes courageux vinrent d’Italie pour renforcer la petite garnison de Byzance), latins et francs qui d’ailleurs avait réussi lors de la première croisade à mettre à sac Byzance. Le récit est absolument remarquable, et je retrouve dans ce texte une qualité littéraire et historique qui est celle du grand Steven Runciman qrand historien britannique spécialiste de Byzance, dont je recommande fortement la lecture de l’ouvrage cité en référence par l’auteur. Sur les livres à compulser pour compléter les connaissances j’aurai tout de même rajouté à titre personnel l’ouvrage du vicomte John Julius Norwich qui est un formidable résumé de l’histoire de Byzance.

D’une empire, l’autre du Mexicain à l’Espagnol (1519-1522) de Jean Meyer : j’e reconnais la grande clarté de cette exposé qui explique bien la nature de la confédération qui régnait au sien de la Méso-Amérique, avec une surface de 250 000 km² et plusieurs millions de sujet, issu d’une mystérieuse civilisation Olmèque. Le récit donne quelques hypothèses épidémiologique et climatique sur les causes de l’affaiblissement de cet empire souple ; mais l’essentiel du récit porte bien sur l’action de Cortés qui est fort bien décrite d’ailleurs. Par contre compte tenu des pertes infligées par le conquistador aux peuples indigène je suis un peu surpris que l’on puisse conclure à une heureuse synthèse des cultures au profit des Indiens : disons que a posteriori c’est une vision qui prend en compte la constitution d’une élite hispanique et hispanisée avec une emprise culturelle et linguistique qui confère encore un rayonnement mondiale à l’Espagne. Toutefois, il ne faut pas méconnaître l’ampleur de l’évangélisation qui a conduit à une acculturation des peuples indigènes. Rome au temps de sa puissance opérait de manière différente : il existait une intégration des religions locales dans le panthéon élastique de l‘Empire d’Occident (à l’exception du judaïsme qui comme religion monothéiste refusait le culte impérial ciment idéologique de l’Empire jusqu’à l’avènement du christianisme comme religion impériale après la conversion de l’empereur Constantin) et qui dans le cadre d’une romanité offrait aux élites locales un accès aux fonctions locales (municipes) mais aussi impériale avec le Sénat et la possibilité de devenir légat de légion.

La chronique d’une mort annoncée : la fin du saint Empire (1806) de Michel Kerautret est un très bon texte qui montre bien le caractère structurellement déficient du Saint Empire Romain Germanique et en fait la continuité de plus en plus anachronique de l’Empire Romain d’Occident après l’échec de l’aventure carolingienne. La construction impériale fut contesté très tôt par ce qui deviendrait la France, avec selon la formule un roi de France « empereur en son Royaume ». Bien sur l’empire sera à l’apogée de sa puissance sous Charles Quint, avec un rayonnement mondial qui dépasse de loin celui de Rome. L’empire germanique fut miné de l’intérieur par la réforme, mais aussi par des manigances françaises extrêmement poussées : la France récupère progressivement les territoires qui lui sont nécessaires pour être une entité géographiquement homogène, alors que le Saint Empire est au contraire de plus en plus morcelé (l’action de la France n’étant pas étrangère à cette situation…). Ensuite surviendra le choc de la Révolution Française et celui des guerres napoléoniennes : napoléon s’arroge au passage la gloire de la destruction de l’Empire germanique en 1806, mais de facto le processus de déclin était depuis longtemps amorcé.

Le chapitre consacré au long déclin de l’Empire espagnol (1588-1898) est rédigé par l’historien espagnol Bartholomé Bennassar et le texte est fort intéressant pour examiner un empire qui engloba Cuba et les Philippines, laissant une puissante emprunte catholique et linguistique. Cette contribution est fort bien rédigée et apporte de nombreuses informations. Toutefois, l’exposé du processus de décolonisation me paraît tout de même un peu trop lisse, et l’aventure marocaine de l’Espagne avec la guerre du Rif est totalement passé par perte et profit : ce qui correspond à la césure temporelle choisit, mais tout de même cela eu mérité deux ou trois lignes…

Napoléon ou la fin d’un rêve français (1812-1815) est un texte d’une profonde intelligence du à Thierry Lenz : on voit bien la dynamique qui oppose la puissance continentale majeur de l’époque la France, avec un Napoléon qui tente de renouer avec le mythe de l’Empire d’Occident et souhaite disposer d’une Europe confédérale ou le cœur est bien sûr la France, avec des états « associés » qui constitue les marches de l’empire français. Cette logique impériale trouve sa négation dans la politique poursuivit par le Royaume-Uni puissance insulaire dotée d’une puissante marine qui préfère voir sur le contient une absence de puissance hégémonique et rester fidèle à un équilibre des puissances (qui penche tout de même en faveur de Londres). L’équipé désastreuse de Napoléon en Russie et la tentative ultime de refonte de l’empire en 1815 marque la fin d’un processus dynamique dans lequel l’Empire français ne paraissait pouvoir exister que par une expansion continuelle. En la matière j’aime beaucoup l’ouvrage de Jacques Bainville consacré à Napoléon et réédité chez Texto et dont l’analyse géopolitique est d’une intelligence pénétrante.

Les Neufs vies de l’Empire Chinois de Danielle Elisseeff est un bon texte très riche, mais comme pour les empires arabes la translitération en caractère Pinyin des noms chinois est gênante pour la mémorisation des dynasties. Sinon rien à dire le texte tiens bien la route et demeure particulièrement intéressant en 2017 alors que l’on assiste à une montée en puissance de plus en plus forte de la Chine qui paraît vouloir se confronter aux Etats-Unis dans le Pacifique sur la question des îles de la mer de Chine méridionale, alors que la Chine dispose désormais de base en Afrique : l’affichage ostentatoire et peu intelligent de sa puissance militaire laisse redouter le pire dans un futur plus ou moins proche…

Finis Austria (1918) est une très bonne analyse du sort tragique de l’empire d’Autriche-Hongrie qui a eu la détestable idée de s’associer au Reich allemand lors de la première guerre mondiale. Jean Paul Bled est un auteur majeur qui signe une contribution aussi puissante que sensible et montre que le délitement de l’empire austro-hongrois s’est déroulé dans une ultime tragédie qui couvait depuis longtemps. Le texte montre que les nationalités de l’empire possédaient un authentique patriotisme dynastique, mais que l’épreuve terrible devait miner. Par ailleurs, l’empire tenta de négocier avec les états de l’entente une sortie de la guerre négociée, mais ce processus fut bloqué par les allemands qui voulaient vaincre à tous prix : il est vrai que le succès de Tannenberg et l’armistice de Brest-Litovsk donnait à l’Allemagne une formidable empreinte géopolitique. La fin de la guerre impliqua la dissolution de l’Empire austro-hongrois en donnant naissance à une foule de petits pays respectant le principe de l’autodétermination des peuples, mais avec un succès très mitigé qui préfigurait une configuration générale déjà favorable à une nouvelle guerre mondiale…

La fin de l’Empire Ottoman (1918-1922) de Hamit Bozarlan est un véritable désastre ou l’auteur s’empêtre dans des considérations sur l’imaginaire islamique qui n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité. Je déconseille de considérer ce texte comme un texte de référence ; il est médiocre et verbeux alors même que la problématique de la Turquie est un sujet géopolitique absolument passionnant surtout dans le contexte actuel, avec une terrible inquiétude sur le régime national-islamiste d’Erdogan qui balance entre adhésion à l’Europe (la Turquie est située en Asie mineure) et rapprochement de circonstance avec la Russie de Poutine. Franchement dommage !!!

Les derniers jours du troisième Reich de David Gallo est un autre exemple de ce qu’il est possible de faire de pire et d’indigent à partir d’un sujet passionnant. Sur ce point passez votre chemin comme sur l’empire Ottoman et allez plutôt lire les 100 derniers jours d’Hitler de Jean Lopez qui sort en version de poche chez Perrin au mois d’avril 2017, ou par défaut si vous êtes pressé dirigé vous vers l’ouvrage de Ian Kershaw « la fin ».

L’atomisation de l’Empire japonais (1945) de Jean-Louis Margolin est en revanche un nouveau texte de référence sur l’agonie de l’Empire du Soleil Levant. Assez curieusement les travaux de Margolin sont souvent critiqués, mais je puis vous assurer que ce texte est absolument irréprochable. La grande classe et un maximum d’informations notamment sur la montée en puissance du militarisme et sur le phénomène kamikaze, ainsi qu’une étude de la décision de procéder aux bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki. Cette contribution est particulièrement importante à lire à un moment où on assiste à une renaissance du nationalisme japonais face aux menaces croissantes de la Corée du Nord et de la Chine (même si le Japon possède en 2017 une alliance militaire très solide avec les Etats-Unis sans aucune corrélation avec la situation terrible des années trente…).

Le reflux de l’empire britannique de la puissance à l’influence (de 1945 à nos jours) de François-Charles Mougel est une analyse bien écrite et très dense de la conversion de l’empire britannique en un Commonwealth : c’est certain que la concision du texte oblige forcément à faire des choix sur une période aussi vaste qui marque un reflux de la Grande-Bretagne. On s’aperçoit que ce reflux a été bien géré et a conservé une certaine unité culturelle et linguistique qui donne toujours au Royaume-Uni un rayonnement international très puissant. L’expansion et la diminution de l’Empire sont bien expliquées avec un rappel de la chronologie. A titre personnel je trouve que la perte du mandat palestinien est expliqué de manière un peu trop lisse alors que depuis la publication des travaux de James Barr « Une ligne dans le sable » en anglais en 2011 puis en français en 2017 chez Perrin on sait que l’affaire fut un terrible affrontement par peuples interposés entre la France et le Royaume-Uni, avec des méthodes qui sont d’habitudes l’apanage d’une voyoucratie. L’affaire de Suez est évoquée mais le rôle déterminant dans le programme nucléaire anglais est passé sous silence, il faut dire qu’en la matière entre 1958 et 1962 (Accords de Nassau) le Royaume-Uni est passé sous la domination politique et technologique des Etats-Unis. La situation en 2017 n’est guère brillante, avec un Brexit involontaire et des poussées indépendantistes de l’Irlande à l’Ecosse qui souhaitent toutes les deux rester dans l’Union Européenne : il est clair que l’organisation de référendum d’autodétermination mettrait en cas de réponse positive un coup terrible au Royaume-Uni : cela serait une étape majeure de délitement…

La tragédie de l’empire colonial français (1945-1962) rédigé par Arnaud Tessier est un texte fort bien écrit par un auteur passionné par le maréchal Lyautey et son œuvre au Maroc. Ce texte permet de reconstituer de manière fidèle les problèmes qui furent causés par l’impéritie de la IVème République, l’intervention déterminante mais contestable de de Gaulle en Algérie, avec un abandon pas forcément indispensable du Sahara qui était en fait une pure construction géopolitique française. Arnaud Tessier reconstitue tous les éléments dramatiques de cette période sans jamais tomber dans le piège bobo de la repentance qui pue à la mode chez les ploutocrates politiques français. Je pense qu’il eut été possible d’insister sur la francophonie qui demeure en 2017 un levier majeur de la politique étrangère de a France. Les considérations sur le coût exorbitant de la guerre d’Algérie face à une ambition nucléaire militaire gaullienne reflètent bien la réalité.

La fin de l’URSS ou la seconde morte de l’Empire russe (1989-1991) de Lorraine de Meaux est un bon texte qui donne une approche chronologique et raisonnable de la chute de l’URSS. On peut se demander dans quelle mesure la stagnation brejnévienne n’a pas été le début de la fin pour l’URSS avec une ultime et catastrophique aventure militaire en Afghanistan. Pour le reste Gorbatchev a été l’homme qui a réussi à faire atterrir sans drame l’URSS, et je crois quand même qu’il faut lui en être reconnaissant. Pour moi la période Eltsine incarne plutôt la décadence de la Russie avec le règne des oligarques. La montée en puissance de Vladimir Poutine à compter de 1999/2000 marque un recentrage de la politique russe sur des bases restaurées. L’essentiel de la politique impulsée consiste à refaire de la Russie une puissance de premier plan. Concernant l’Ukraine il aurait eu être été important de rappeler qu’elle fut le point de départ de la Russie, la Russie Varyag et l’Empire Rus, donc il existe une charge émotionnelle et historique qui ne se réduit pas aux caprices d’un autocrate seul. Pour la Crimée c’est la même chose, mais c’est bien expliqué dans le texte, la conquête fut achevée par Catherine II et les épisodes navrant de la guerre franco-anglo-russe ont été un premier casus belli qui montrait l’enracinement russe de la Crimée. L’épisode terrible de la seconde guerre mondiale avec la prise de Sébastopol par Von Manstein a été un épisode aussi sanglant que traumatisant. Ensuite Sébastopol demeure le port d’attache de la flotte de la mer Noire et il est peu probable que cette installation stratégique puisse être simplement abandonnée…

Le dernier texte de Pierre Mélandri sur le déclin de l’empire américain est un travail très professionnel qui montre que cette problématique a déjà fait couler beaucoup d’encre que cela n’est pas terminé, surtout en 2017...

Dans l’ensemble cet ouvrage est remarquable et j’en recommande vivement l’achat et la lecture.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 30 Avr 2017 13:20 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Fév 2009 0:12
Message(s) : 9027
Il y a un ouvrage très court (de Jean-Pierre Rioux, sauf erreur) intitulé "Fins d'empires."

Intéressant à lire - il y signale par exemple le premier empire connu historiquement - il contient sa thèse personnelle sur le fait que tout empire est appelé à disparaître. Pour lui, un empire disparait lorsque se crée une entité qui devient un état dans l'état. L'exemple donné est le développement de l'église dans l'empire romain, mais il en cite quelques autres, comme les janissaires dans l'empire ottoman, la SS dans le troisième Reich, ou, plus amusant, la famille Bonaparte dans l'empire de Napoléon ! lol

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 02 Mai 2017 6:28 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Fév 2017 21:50
Message(s) : 223
Localisation : Liège (Belgique)
Pierma a écrit :
Il y a un ouvrage très court (de Jean-Pierre Rioux, sauf erreur) intitulé "Fins d'empires."

Intéressant à lire - il y signale par exemple le premier empire connu historiquement - il contient sa thèse personnelle sur le fait que tout empire est appelé à disparaître. Pour lui, un empire disparait lorsque se crée une entité qui devient un état dans l'état. L'exemple donné est le développement de l'église dans l'empire romain, mais il en cite quelques autres, comme les janissaires dans l'empire ottoman, la SS dans le troisième Reich, ou, plus amusant, la famille Bonaparte dans l'empire de Napoléon ! lol

Dans le résumé que vous faites de ce livre, Jean-Pierre Rioux semble tomber dans le travers d'essayer de définir des "lois" de l'histoire, comme il y a des "lois" de la physique, à la manière de certains historiens du 19e siècle. De la même façon, son explication sur la fin de l'empire romain reprend la vieille idée que ce serait le christianisme qui en serait la cause. La fin définitive de l'empire romain devrait pourtant être datée de 1453 et non de 476 et donc la thèse de la fin de l'empire due au christianisme paraît tout de suite moins convaincante.

Ecrit dans le contexte de la fin de l'empire soviétique, ce livre semble avoir voulu généraliser à tous les empires les spécificités du régime soviétique et de sa "nomenklatura". :(


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 02 Mai 2017 7:26 
Hors-ligne
Marc Bloch
Marc Bloch

Inscription : 10 Fév 2014 7:38
Message(s) : 4382
Localisation : Versailles
Je ne pense pas qu'on puisse attaquer un historien très réputé (JP Rioux) uniquement parce qu'il ne partage pas les idées (les thèses ? les préjugés ?) de tel ou tel membre du forum. On n'est pas chez Mao !

Par ailleurs je suis étonné de voir l'empire napoléonien inclus dans la liste de Guéniffrey et Lentz: à la différence d'autres empires, celui-là n'a pas duré. Il s'agissait d'une ébauche d'empire tout au plus !


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 02 Mai 2017 10:31 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 16 Jan 2010 19:18
Message(s) : 2953
Tout est en perpétuelle mutation et donc éphémère......même si peuvent ainsi se recréer sous une forme un peu différente ou très différente(selon les appréciations des analystes) des sortes d'empires détruits


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 02 Mai 2017 11:24 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Fév 2009 0:12
Message(s) : 9027
Lei Ming Yuan a écrit :
Ecrit dans le contexte de la fin de l'empire soviétique, ce livre semble avoir voulu généraliser à tous les empires les spécificités du régime soviétique et de sa "nomenklatura". :(

Là je ne vois vraiment pas le raport ! 8-|

Cela étant dit, je suis tout à fait d'accord avec la réserve que vous émettez concernant la thèse de Jean-Pierre Rioux, qui essaie effectivement de poser une "loi de l'histoire".

Il y a bien une loi "tout empire périra", mais c'est une façon de dire que le temps vient à bout de tout.

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 02 Mai 2017 19:00 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 23 Déc 2010 13:31
Message(s) : 682
Pierma a écrit :
Il y a bien une loi "tout empire périra", mais c'est une façon de dire que le temps vient à bout de tout.

Et la loi peut se décliner pour les pays "non impériaux". A mes yeux, la formule sous-entend que ce serait une spécificité des empires de s'effondrer un jour ou l'autre mais ce constat peut se faire un nombre impressionnant de pays, entités politiques qui ont disparu également avec le temps.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Tout empire périra
Message Publié : 02 Mai 2017 22:16 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Fév 2017 21:50
Message(s) : 223
Localisation : Liège (Belgique)
Pierma a écrit :
Lei Ming Yuan a écrit :
Ecrit dans le contexte de la fin de l'empire soviétique, ce livre semble avoir voulu généraliser à tous les empires les spécificités du régime soviétique et de sa "nomenklatura". :(

Là je ne vois vraiment pas le raport ! 8-|

C'est simplement le contexte de l'écriture du livre paru en 1992 si l'on en croit le résumé qu'on peut trouver dans le catalogue des bibliothèques de Grenoble :
Citer :
Le 20e siècle finissant est un fossoyeur d'empires coloniaux comme idéologiques, et les nations donnent l'impression d'en être orphelines. En 36 épisodes, depuis Sargon jusqu'à Mikhaïl Gorbatchev, retracés au cours de l'été dans le journal Le Monde, l'histoire des soubresauts de l'idée impériale.


Pierma a écrit :
Cela étant dit, je suis tout à fait d'accord avec la réserve que vous émettez concernant la thèse de Jean-Pierre Rioux, qui essaie effectivement de poser une "loi de l'histoire".

Il y a bien une loi "tout empire périra", mais c'est une façon de dire que le temps vient à bout de tout.

Cette "loi" n'est certainement pas nouvelle. Avant Jean-Pierre Rioux, bien des auteurs avaient écrit sur le sujet et notamment Arnold Toynbee qui y avait consacré les 12 tomes de son oeuvre A Study of History.
Jérôme a écrit :
Je ne pense pas qu'on puisse attaquer un historien très réputé (JP Rioux) uniquement parce qu'il ne partage pas les idées (les thèses ? les préjugés ?) de tel ou tel membre du forum. On n'est pas chez Mao !

On n'est pas non plus à la Sorbonne au 17e siècle où l'argument d'autorité primait sur tout. Jean-Pierre Rioux est un spécialiste de l'histoire contemporaine et non de l'empire romain. Ce livre relève plus de la commande journalistique que d'une longue recherche historique. Cela explique sans doute l'approche un peu superficielle de certains chapitres sur des périodes qu'il connaît moins.
Un historien réputé n'est pas à l'abri d'un faux pas. Un exemple qui laisse pantois : Les Ripoux des Lumières, Corruption policière et Révolution de Robert Muchembled.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB