Casimir a écrit :
Le cas des Habsbourg et de Charles Quint? Pouvez vous calculer son implexe et affirmer qu'il n'y avait pas déjà trop de consanguinité et de mariages redoublés entre cousins avant lui?
Le cas des Habsbourg et du faible nombre d'ascendants par rapport à ceux qu'ils auraient s'ils n'etaient pas consanguins avec pour cas d'école celui des dernier des Habsbourg d'Espagne; exemple d'extreme consanguinité cité dans la plupart des manuels de généalogie.
Rapport 1/10 environ 1 ascendant pour 10 théoriques
Voici les calculs d’implexe sur 9 générations (510 ancêtres, mais parfois, je ne les ai pas tous) des Habsbourgs d’Espagne, calculés une génération sur 2 : Charles Quint, puis son petit-fils Philippe III, et le petit-fils de celui-ci, Charles II.
(L’implexe étant le nombre d’ancêtres doubles voire triples dans une ascendance, par rapport au nombre d’ancêtres réels)
Charles Quint : 187 implexes / 413 théoriques (45,27%)
Philippe III : 324 implexes / 466 théoriques (69,52%)
Charles II : 373 implexes / 510 théoriques (73,13%)
Par comparaison, voici les implexes des Bourbons, toujours une génération sur deux :
Henri IV : 170 implexes / 510 théoriques (33.33%)
Louis XIV : 229 implexes / 498 théoriques (45.98%)
Le duc de Bourgogne : 350 implexes / 510 théoriques (68.62%)
Conclusion :
Comme je ne connais rien aux conséquences physiques de la consanguinité dont il a été question précédemment dans vos échanges, je m’en tiendrai aux chiffres.
1. Le degré de consanguinité de Charles II est certes élevé, mais pas beaucoup plus que celui du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, qui était en relative bonne santé et ne souffrait pas à ma connaissance de malformations particulières.
2. La consanguinité augmente régulièrement avec le temps dans les grandes dynasties, appelées pour des raisons politiques à pratiquer une forte endogamie. Cependant, l’arrivée de « sang frais » peut très rapidement faire baisser cette consanguinité, avec 1 ou 2 mariages: par exemple, Louis XVI, dont la grand-mère est Marie LESZCZYNSKA, bénéficie ainsi de cette aïeule, car les alliances des LESZCZYNSKI et de leurs ancêtres avec les Bourbons sont rares dans le passé (je n’ai pas calculé les implexes, car le nombre d’ancêtres est peu significatif pour lui, du fait que je n’ai pas toute l’ascendance des LESZCZYNSKI sur un nombre de générations suffisant)
Si vous souhaitez d’autres calculs d’implexes, je me tiens à votre disposition, disposant d’une base de données généalogiques assez conséquente d’environ 100 000 personnes, dont la très grande majorité avant 1789.