C'est le genre de décision un peu inutile qui rendrait les langues classiques non pas moins, mais encore plus élitistes, ce par quoi on triera les élites. Dans ce cas: ceux qui publieront, ceux qui enseigneront dans les grandes universités.
Car si on s'oriente vers le département des études classiques, c'est-à-dire l'étude de la Grèce et de la Rome antiques (dixit le
site de l'Université: "THE PRINCETON CLASSICS DEPARTMENT investigates the history, language, literature, and thought of ancient Greece and Rome"), un étudiant ayant une once de bon sens se dira que la connaissance de ces langues est un tout petit peu utile. Il y aura les bons élèves, qui évidemment prendront cette option, et les autres.
Chaeréphon a écrit :
au motif que les deux langues classiques sont des outils du racisme systémique
Si vous parlez de "racisme systémique", devinez qui seront les élèves qui seront bien guidés dans leurs choix: ceux qui viennent des classes dirigeantes WASP qui ont eux-mêmes fait leurs études classiques à Princeton en apprenant le grec, ou les quelques élèves des quartiers défavorisés qui sont là grâce à leur mérite mais n'ont pas eu par leur milieu le recul nécessaire pour voir l'intérêt de ces langues?
Ce qui arrive aux Etat-Unis nous revient souvent en Europe avec du retard. Donc, quand l'agrégation de lettres classiques se passera du latin et du grec, je ne vois pas bien à quoi elle servira.
PS. ne devrait-on pas changer le titre de ce fil, ou au moins mettre un point d'interrogation?