Lampsaque a écrit :
Gustave, tapez "Lemba" par exemple. Il s'agit d'une population noire en Afrique australe qui prétendait avoir des origines juives, ce qui soulevait l'incrédulité. Qu'a-t-on fait ? On a testé leur code génétique. Oui, vous avez bien lu, pour savoir si une population a des origines juives, on a testé le code génétique de ses membres.
Tout cela n'est pas un scoop. Il ne s'agit pas de remettre en question des ancêtres communs. Vous ne souhaitez pas lire ce qui pose problème.
Avoir des origines en commun avec une ou des populations ancestralement juives ne fait pas d'un individu un juif. La formulation de
votre phrase "en examinant l'Adn, on peut dire si quelqu'un est juif ou non" ne peut pas être laissée telle quelle sans réaction, et sa logique semble fausser votre raisonnement. Il n'y a pas identité entre "avoir des origines communes avec telle ou telle population, quel que soit le "pourcentage"" et "être juif". Non.
Comment vous faire entendre l'importance de cette nuance? Vous avez, dans un autre post, préféré croire descendre de Charlemagne que de son cuistot. Très bien, mettons. Cela ne fait de vous ni un roi, ni un cuistot. Par contre, je serai très preneur d'une étude disant que tous les juifs Alsaciens, présents depuis au moins les carolingiens, ont davantage en commun avec les Falashas qu'avec les autres habitants d'Alsace. Si vous avez ça dans vos références, ou l'équivalent, nous serons intéressés.
Oliviert , je ne répondrai pas au "point Godwin". Vous appliquez le mot, vous ne pouvez l'appliquer qu'à votre réaction. J'ai commencé par dire qu'il fallait établir la définition qu'on utilise, car elle est multiple et la question reste non résolue depuis des siècles. Vous avez dû lire cela dans mes posts. Et on ne peut pas éviter expressément de mentionner les théories raciales qui ont tenté d'établir une différence intrinsèque, génétique, entre "les juifs" et tout le reste du monde.
Evidemment, culturellement, il y a des peuples juifs (au pluriel), avec pour chacun un ensemble de traditions en commun, mais certes pas une nation incluant tous les juifs du monde (je prends la définition de Renan). Il y a sans doute une nation israélienne, ce n'est pas la même chose.
Oliviert a écrit :
Josy Eisenberg (...) ne parlait pas que de religion, mais aussi de culture, de traditions, et de langage. Je me souviens particulièrement d'une émission où il expliquait que les Juifs ne doivent pas être définis seulement par la religion, puisqu'il y a des variantes dans la religion, et puisqu'il y a de nombreux Juifs agnostiques ou athées. La définition par la filiation maternelle n'est pas totalement satisfaisante non plus. Il faut tout simplement ne pas avoir peur de considérer qu'il s'agit d'un peuple. D'ailleurs, le dictionnaire de l'Académie française dès sa première version en 1696 dit que le mot juif s'applique au "nom d'une Nation"
L'Académie de 1696 n'avait certes pas tous les éléments en main, et ne s'appuyait certes pas sur l'ADN. Elle n'avait pas non plus étudié la différence entre les falasha et les sépharades, ni même lu Renan. Personne "n'a peur" de parler de peuple, et encore moins de peuples. Mais
quel rapport avec la discussion sur l'ADN? Lampsaque a écrit :
.4 « Il n’y a pas de marqueurs juifs, encore moins à l’échelle d’un individu ». vous révolutionnez la génétique. Bravo ! Vous allez bientôt recevoir le prix Nobel.
Je pense que votre réaction est excessive. Par ailleurs, les guillemets sont là pour indiquer que cette phrase vient de l'article de Dafina.net mis en lien par Barbetorte.
Lampsaque a écrit :
...la phrase d’Abitbol, qui me semblait indiquer quelque chose d’invraisemblable. "Obligation de service militaire pour tous les Juifs âgés de douze à vingt-cinq ans… enrôlés pour une durée de vingt-cinq ans". Je considère donc qu’elle était, effectivement, très égarante.
on vous avait répondu sur ce point page précédente.