Pouzet a écrit :
Connaissez-vous d'autres dirigeants d'une certaine envergure qui ont dirigé des états ou des entreprises, et qui se sont inspirés de philosophes pour orienter leur action ?
Pour l"
envergure", je ne suis pas juge. On peut citer les "
monarques éclairés" (Frédéric II de Prusse, Catherine II de Russie). On se pique de philosophie mais on reste très pragmatique quant au rapport au pouvoir et même au choix des conflits. Chez Catherine II, c'est dans le choix d'éducation de ses deux petits-fils (Alexandre et Constantin) qu'un éveil certain est bien présent.
J'ai un peu de mal avec M-Thérèse Ière d'Autriche : je vois son époux François Ier plus "éclairé", l'archiduchesse et "roi" plus pragmatique.
Joseph II d'Autriche et son frère l'archiduc Léopold (futur Léopold II ESERG) lors de sa gestion de la Toscane.
L'archiduc Charles-Louis (fils de Léopold et adopté par Albert de Saxe-Teschen) se montre un personnage "
éclairé" (face aux positions de son aîné l'empereur François II) tout en revendiquant ce qui n'est pas encore un conservatisme ; conservatisme que l'on trouvera dans cette branche au point que F-Joseph Ier y mettra bon ordre en écartant d'aucun(s).
Sophie de Hanovre dans ses lettres et, par là, George Ier dans certaines approches puis George II d'Angleterre.
Le futur Charles III d'Espagne dans ses gouvernements de Naples et de Sicile.
Philippe II duc d'Orléans lorsqu'il donnera une certaine marque à la Régence.
Plus en amont : Christine de Suède dans un rapport au pouvoir puis un choix de vie emplis de paradoxes.
Un peu plus tardivement Alexandre Ier dont l'autocratie se mâtine d'un esprit éclairé.
C'est une question un peu difficile car entre les aspirations, le rapport au pouvoir, la gestion d'un peuple, le rapport à la religion, les aspirations se diluent souvent.
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