Bonjour !


Quels ont été dans l'histoire les peuples réputés pour leur gentillesse et pour le respect de ce qu'on appèlerait aujourd'hui les droits humains ?
L'un des exemples le plus connu est celui des samaritains ("le bon samaritain")
Comment ces peuples ont évolué dans l'histoire ?

Merci de vos précieuses connaissances !

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

On a les peuples autochtones découverts par les Européens en Amérique et dans le Pacifique, décrits comme innocents et encore "vierges" de toute corruption, en "l'état de nature". Enfin, ceux qui vivent à demi-nus, pas les empires "civilisés" comme ceux des Aztèques.
De mémoire, cette vision idyllique du fameux "bon sauvage" ne dure que peu de temps, le temps que les ambitions des Européens et le choc culturel lié aux comportements des uns et des autres ne créent des conflits. Il me semble que les Européens reprochent vite aux autochtones leur absence de respect de la propriété, par exemple

Ce mythe du "bon sauvage" a quand même perduré jusqu'à aujourd'hui.

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Le secret de la tactique, c'est dix contre un, et par derrière ! Tout le reste n'est que littérature.
(un professeur de l'Ecole Supérieure de Guerre, années 30)

Ce n'est pas tout-à-fait exact. Les Samaritains constituent un peuple voisin des Juifs en Palestine, dont la religion est apparentée au judaïsme mais qui place le lieu sacré sur le mont Garizim et non Jérusalem. Les Juifs ne les considèrent pas comme Juifs et les taxent de paganisme (livre des Rois 17-9 à 17-17). Jésus rappelle cela à la Samaritaine. Celle-ci le reconnaît pourtant comme le Messie. La parabole du Bon Samaritain indique qu'un étranger peut montrer des valeurs morales plus grandes qu'un prêtre ou un Lévite, qui passent à côté du voyageur blessé, et peut donc être considéré comme son prochain, indépendamment des valeurs ethniques ou religieuses. Les deux épisodes cherchent plutôt à montrer le caractère universaliste de la prédication de Jésus.

Le mythe du bon sauvage, même s'il apparaît dès la rencontre d'Européens avec les Amérindiens, est plutôt construits par les philosophes Montaigne, Diderot et Rousseau, pour questionner la société européenne.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Votre question me fait penser à la description que donne l'anthropologue Margareth Mead de la société des Arapesh, une tribu de Nouvelle-Guinée, dans les années 1930. Elle y décrit une société où les filles comme les garçons sont élevés dans la douceur, la solidarité, le soin. Elle écrit "L’idéal arapesh est celui d’un homme doux et sensible, marié à une femme également douce et sensible". En découle une société où la plupart des individus ont un comportement paisible.

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"Le critère de la scientificité d’une théorie réside dans la possibilité de l’invalider, de la réfuter ou encore de la tester." Karl Popper

Le Vatican est réputé pour sa gentillesse.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

De fait, les Espagnols n'ont pas vraiment considérés les Amérindiens comme « bons » et « gentils », étant donné qu'ils ont été rapidement confrontés aux Caraïbes, primitifs qui pratiquaient le cannibalisme !
Un peu plus tard, ils ont rencontrés les Aztèques, sans doute plus « civilisés », mais tout aussi agressifs et adeptes de coutumes anthropophages...

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Tahiti est un paradis, et les Polynésiens ont toujours été réputés pour leur gentillesse et leur libéralité. Il paraît que les femmes offraient spontanément leur corps aux explorateurs tandis que les hommes offraient leurs trophées de guerre.
L.H. Keeley a écrit dans son livre "Les guerres préhistoriques" :
À Tahiti, un guerrier victorieux, si l'occasion s'en présentait, aplatissait le corps de son ennemi à coup de massue - une lourde massue de guerre - ouvrait une fente dans la dépouille parfaitement repassée et en faisait un poncho, un trophée qu'il pouvait offrir.

Pas si simple ... en fait, dans pas mal de sociétés dites "primitives" existait le principe du don/contre-don. Dans ces sociétés-là, il est normal de donner quelque chose aux étrangers. Mais, les étrangers doivent donner en échange quelque chose de valeur équivalente. Le fait de ne pas respecter cela pouvait entrainer des problèmes...

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Ces femmes ne s'offraient pas, elles étaient offertes par des hommes ou des femmes plus âgées de la tribu. Et il s'agissait toujours de jeunes femmes, jamais de femmes mariées. C'est Bougainville le premier à avoir raconté ce genre de scène en 1771, et quelques explorateurs ont rapporté des scènes similaires par la suite. Une image d'un Tahiti paradisiaque et aux moeurs très libre s'est construite là dessus, pourtant il s'agit probablement d'un malentendu.

Bougainville n'était pas le premier Européen à arriver à Tahiti. L'Anglais Samuel Wallis était déjà passé par là. Et lui n'avait pas du tout été accueilli par des femmes nues… Les Tahitiens avaient attaqué les bateaux anglais, qui avaient répondu par les canons et les fusils. Le "don" de jeunes femmes aux Européens qui suivront est à comprendre dans ce contexte. Ils étaient probablement terrorisés par ces armes nouvelles et le premier massacre.

Dans les récits, il y a même des détails qui laissent à penser que les Tahitiens croyaient que les Européens étaient des dieux dont il fallait s'attirer les faveurs, ou en tout cas éviter la colère. Les rapports sexuels avec ces femmes offertes étaient encadrés dans une sorte de rituel par exemple.

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"Le critère de la scientificité d’une théorie réside dans la possibilité de l’invalider, de la réfuter ou encore de la tester." Karl Popper

Aucun peuple n'a pu forcément être meilleur que les autres... rechercher un tel peuple est une utopie.

Concernant les aztèques, il me semble qu'ils se montraient particulièrement cruels envers les populations conquises et notamment avec leurs "prisonniers".

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@+
Skipp

Je crois me rappeler Christophe Colomb dans son journal décrit des peuples assez paisibles. Cela étant, entre ses contradictions et ses mensonges*, je n'ai aucune confiance en ce journal.

*Par exemple Colomb dit qu'il a vu des arbres non greffés portant plusieurs fruits différents. Déja que c'est pas si fréquent pour des arbres greffés...

Certaines tribus indiennes d'Amérique du nord avaient semble-t-il des moeurs assez pacifiques. Je ne serais pas capable de vous fournir des noms, à part peut-être les Pueblos (Hopi, Zuni,... )

Ayant traîné un petit peu mes galoches au Cambodge, je peux dire qu'en l'ensemble de la société, du haut en bas, est extraordinairement gentille, très au-delà de la moyenne des gens.

Comment ce peuple a été capable d'un tel déchaînement de violences inouies envers lui-même, reste un profond mystère.

Les Vietnamiens sont très gentils aussi, pour autant on est moins surpris par leur dureté potentielle quand on a fait du des affaires avec eux: ils ne lâchent rien, c'est la victoire par KO ou rien, il n'y a pas de win-win qui tienne.

Mais pour les Kmers, j'avoue mon désarroi impuissant.

Sinon, vous savez que le Costa Rica a inscrit dans sa Constitution que, puisqu'ils sont amis avec tout le monde, ils n'ont pas besoin d'armée. Amis avec les USA, surtout...

Qu'il y a moins de 700 policiers en Islande, et encore ils ne sont pas armés.

Le Japon officiellement est démilitarisé également. Sauf que le budget de la Défense y est comparable à celui de la France.