Bonsoir,
je souhaiterais une information.
Le BEPC, diplôme de la fin du collège, date de 1948. Auparavant, qu'est-ce qui existait? Et pour se présenter au concours d'instituteurs, quel diplôme fallait-il?

Auparavant, il y avait le Certificat d'Etudes Primaires.
Pour être instituteur, cela dépendait de l'époque et plusieurs voies coexistaient : brevets, certificats et/ou passage par une école normale.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Si jamais, l'ouvrage La formation des maîtres (de 1940 à 2010) d'Antoine Prost est très bien pour en savoir davantage.

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La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire

Merci de vos réponses. Je voulais dire, à la fin de la classe de troisième, existait-il un diplôme? Le brevet élémentaire? Y avait-il un diplôme à la fin du collège?

Pour ce qui est du secondaire, je m'y connais moins. Le CEP n'est plus à partir de la loi Haby, dite du "collège unique" en 1975, qui met fin au système des filières. Le primaire et le secondaire deviennent les étapes d'une même scolarité. Le BEPC est alors remplacé par le brevet des collèges - il me semble. Avant le BEPC, j'ignore s'il existait un autre diplôme, un "ancêtre", qui venait clôturer la scolarité dans les établissements du secondaire.

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Ou plutôt devrais-je dire le premier cycle de l'enseignement secondaire.

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Jusqu'au début du XXème siècle seulement en moyenne 10% d'une classe d'âge continue dans un établissement du 2nd degré (ou dans une école primaire supérieure) après ses 13 ans et la 3ème n'existait pas telle qu'elle est connue depuis la réforme Haby, la rendant pratiquement "unique".
Cela dit l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans seulement à partir de la réforme Berthoin en 1959.
A cette époque existe plusieurs types de "collèges" : le collège d'enseignement général, le collège d'enseignement secondaire et des groupes d'orientation dispersés, sans oublier le collège d'enseignement technique (celui-là c'est pour la voie qu'on appellerait aujourd'hui "professionnelle"). Tout cela pour lier les anciens cours supérieurs de l'élémentaire aux petites classes des lycées (nos 4ème et 3ème actuelles) et créer progressivement la 1ère marche de l'enseignement secondaire.
Le CEP existe toujours et il est présenté dans la dernière année du cours supérieur (ou 5ème actuelle).
Cette création d'un niveau "collège" a en réalité débuté en 1941 pour s'achever sous un format "unique" en 1979, avec la disparition des créations des années 1950-1960.
En fait, il est impossible et illusoire de vouloir comparer cette époque avec nos situations actuelles.

La listes des examens et diplômes de l'enseignement primaire de 1882 à 1950 : https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/5055/examens-et-diplomes-de-l-enseignement-du-premier-degre-de-1929-30-a-1949-50?_lg=fr-FR
La listes des examens et diplômes de l'enseignement secondaire pour la même période : simplement le baccalauréat : https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/10886/le-baccalaureat-evolution-des-admis-de-1900-a-1950-resultats-detailles-pour-les-annees-1948-1949-et-?_lg=fr-FR
Cela dit, avec cette volonté d'unifier ce premier palier de l'enseignement secondaire à partir de 1941, ainsi qu'avec la réforme Berthoin - qui "tue" en réalité l'enseignement primaire par son dépeçage progressif mais définitif ( la "réforme Haby" met tout simplement de l'ordre dans un foutoir sans nom) - est tout de même créé le BEPC (Brevet d'Etudes du Premier Cycle du second degré) en 1947, puis - en parallèle - le Diplôme de fin d'Etudes obligatoires en 1959. Sans compter les survivances de différents brevets datant du XIXème siècle...
De toute manière ce n'est pas ce type de diplôme qui permettait de trouver un emploi (tout juste de passer certains concours de la fonction publique ou de pouvoir aller en 2nde), un CAP était généralement présenté ensuite (celui-ci n'ayant pratiquement pas bougé depuis 1911) pour apprendre un métier. L'âge d'or de ce dernier étant les années 1960.

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Brevet de capacité à la fonction d’instituteur primaire

Institué par une ordonnance du 29 février 1816. Il est délivré après obtention d’un certificat de bonne conduite donné par les curés et les maires des communes de résidence des trois dernières années et un examen passé avec succès devant un inspecteur d’académie ou un fonctionnaire de l’instruction publique désigné par le recteur.
Les brevets sont de trois degrés.
Degré inférieur : accordé à ceux qui savent suffisamment lire, écrire et chiffrer pour en donner des leçons.
Deuxième degré accordé à ceux qui possèdent bien l’orthographe, la calligraphie et le calcul et qui sont en état de donner un enseignement simultané analogue à celui des Frères des écoles chrétiennes.
Degré supérieur accordé à ceux qui possèdent, par principes, la grammaire française et l’arithmétique et sont en état de donner des notions de géographie, d’arpentage et autres connaissances utiles dans l’enseignement primaire.

A partir de la loi Guizot du 28 juin 1833, il y avait deux brevets de capacité, le brevet élémentaire qu’on pouvait passer dès l’âge de quinze ans et le brevet supérieur qu’on passait à partir de l’âge de dix-huit ans, des dispenses pouvant être accordées.

La loi Guizot avait mis en place deux cycles d’enseignement primaire, élémentaire et supérieur.

Certificat d’études primaires
Ce diplôme est institué en 1866 par une circulaire du ministre de l’instruction publique Victor Duruy, avant la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 qui dispose :  Il est institué un certificat d'études primaires ; il est décerné après un examen public auquel pourront se présenter les enfants dès l'âge de onze ans. Ceux qui, à partir de cet âge, auront obtenu le certificat d'études primaires, seront dispensés du temps de scolarité obligatoire qui leur restait à passer.

Certificat d’études primaires supérieures
Institué par un décret du 23 décembre 1882 et renommé Brevet d’études primaires supérieures en 1917. Il sanctionne la fin des études dans l’enseignement primaire supérieur. Il y avait quatre sections ; générale, commerciale, industrielle et agricole.
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2289

On peut considérer que l'actuel brevet des collèges a succédé au certificat d'études primaires supérieures.

Le décret 89-607 du 28 août 1989 qui abroge l’article 6 de la loi du 28 mars 1882 (loi Jules Ferry) à compter du 1er janvier 1991 met fin au certificat d’études primaires qui subsiste cependant dans les territoires d’outre-mer et à Mayotte.

Oui, c'est sans doute lui - avec le baccalauréat - qui a eu la plus longue vie dans le système scolaire français, avec plus d'un siècle d'existence sous une forme pratiquement inchangée.
Son obtention était encore exigée pour présenter certains concours subalternes de la fonction publique dans les années 1980.

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Alphonse de Lamartine

Je ne connaissais pas ces bases d'archives, merci.

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D'accord, merci de vos réponses.