Le Coq gaulois :

- A l’origine ( ?), un calembour latin : « gallus », le coq et « Gallus », le Gaulois.
- Les ennemis de la France au moyen age vont chercher à ridiculiser le Français en faisant apparaître le coq comme un fou et un sot, fuyant devant le léopard britannique et l’aigle impérial.
- Puis Charles VII, Louis XII, et François Ier vont adopter le coq comme emblème ; le coq, animal révéré chez les Anciens, consacré à Jupiter, mercure et Esculape
- Le « coq hardi » chevauchant un lion deviendra le thème favori des réalisateurs d’enseignes de restaurants (qui de vous en connaît encore de nos jours ?)
- Henri IV fit émettre une médaille avec un coq, pour la naissance de Louis XIII (avez-vous des photos ?)
- Louis XIV le respecte comme l’animal qui fait lever le soleil (le Soleil). Le coq apparaît sur les chapiteaux de la galerie des glaces, sur les casques guerriers, sur les médailles.
- Les artistes étrangers continuent à utiliser le coq pour le ridiculiser en cas de défaites françaises
- Lors de la guerre d’indépendance des Etats Unis, les artistes américains allient le coq et le serpent (américain) contre le léopard anglais.
- Une médaille à coq est frappée pour la convocation des états généraux.
- Le symbole du coq est lié au reniement de Saint-Pierre (coq des clochers), au lever du soleil, mais aussi à la vigueur sexuelle.

pour terminer, une histoire que m'a racontée un ami belge (car j'ai des amis belges...): le coq est le symbole de la France, car c'est le seul animal qui peut chanter en ayant les deux pieds dans la merde.

d'auttres anecdotes historiques sur le coq gaulois ?

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

Une question: sait-on quels peuples ont ramené ces gallinacés en Gaule? en Europe? ailleurs dans le monde ?

Où il a été domestiqué ?

il me semble avoir lu que la volaille était déjà domestiquée en Grece au néolithique.

Une espece pour être domestiquée par un peuple doit exister à l'etat sauvage dans la nature du pays où l'on estime qu'il y a eu domestiquation. Il n'a jamais existé en Grèce ou même en Europe à l'état sauvage mais en Inde . Qui ou comment l'a t-il rapporté de la bas et quand sont-ils arrivés en Europe et ailleurs?

Mais je ne voudrais pas faire devier le sujet.

Dédé pourrait-il expliquer le jeu de mot "Gallus"

Bonjour Dédé-

Personnellement, de l'histoire du coq français je ne connaissais que la partie du jeu de mot sur "gallus", mais votre sujet étant très intéressant, j'ai fait une petite recherche... Voici ce que j'ai trouvé (un peu long mais intéressant):

"Utilisé dès l'Antiquité, on ne peut assurer que le coq servit d'enseigne aux Gaulois, encore qu'il apparaisse sur certaines monnaies. Il deviendra cependant symbole de la Gaule et des Gaulois à la suite d'un jeu de mots facile; le terme latin gallus signifiant à la fois coq et Gaulois. Si l'on se tourne vers la littérature profane, coquart signifie fanfaron, coquebert niais ou sot. Le Roman de Renard fait de Chanteclerc, le coq, la dupe attitrée du goupil qui ne cesse de le mettre dans des situations dangereuses ou ridicules. Luxure, folie et sottise sont les attributs du coq que l'héraldique réserve aux familles de bas état. C'est que notre oiseau est l'exemple paradoxal d'un emblème qui n'a pas été choisi, mais imposé par les ennemis du royaume, et qu'il a fallu ensuite intégrer à grand peine, en lui inventant les significations flatteuses qu'il n'avait pas. Le coq gaulois apparaît en effet dans les textes anglais et germaniques à la fin du XIIème siècle. Le Romulean indique que le gallus signifie le nombre infini des sots et des fous qui, en toute circonstance, montrent leur imbecillité. Prudente, la traduction française de ce texte remplace ce coq par une poule. Aux XIIIème et XIVème siècles, le coq connaît un succès grandissant dans les prophéties italiennes hostiles à la présence française dans la péninsule, (le coq est alors l'inverse dérisoire de l'aigle impériale), et dans les prophéties anglaises de la guerre de Cent Ans où le fier léopard britannique "dévaste les lys et fait fuire les coqs". Le coq gaulois était donc a priori difficile à récupérer. Il le fut pourtant à la suite de deux mouvements convergents : l'histoire nationale redécouvrait timidement les Gaulois tandis que les humanistes ressuscitaient les philosophes de l'Antiquité. En Italie comme en France la célébration du coq blanc, oiseau de Jupiter et de Mercure, refleurit. Trois rois de France successifs purent donc choisir cet emblème. L'Opus Davidicam, dédié vers 1495 à Charles VIII par le moine mendiant italien Jean de Legonissa, s'ouvre sur une page de garde où deux coqs blancs soutiennent l'écu de France et foulent aux pieds un serpent et un renard.

Trois prophéties y sont insérées : dans la première, le coq royal s'empare de l'empire occidental et oriental pour régner sur un monde enfin converti. Dans la seconde, le coq blanc sauve la nef de Saint Pierre et la conduit au port du salut. Dans la troisième, le coq blanc de la fin des temps rétablit partout joie, abondance et vraie paix. Le roi de France se mit à s'appeler Gallus. Louis XII et surtout François Ier, y firent référence.
La Renaissance devait mettre en rapport le coq et la France. Les rois Valois et Bourbons furent parfois accompagnés de cet oiseau symbolisant la France sur des gravures, monnaies, en-têtes de papier timbré
peintures, etc. Versailles et le Louvre connaissent le coq, qui reste cependant un emblème mineur. En 1665, une médaille officielle fut frappée pour la délivrance du Quesnoy : le coq gaulois perché sur un
olivier met en fuite le lion de Flandre :

La Révolution en fait beaucoup plus large usage: c'est le symbole de la France ou plus précisément celui de la Vigilance, rejoignant ainsi en quelque sorte le coq des églises qui attend le lever du jour, image du Soleil de justice, c'est-à-dire du Christ. Le Directoire le conserve, au milieu d'autres objets, sur son sceau; il somme le casque de la France assise, sur le papier à lettres du Premier consul, et se trouve aussi sur un écu, orné du bonnet phrygien et des lettres R.F., sur une médaille de 1801. Pourtant, si la commission des conseillers d'État proposa, en 1804, le coq à Napoléon Ier, celui-ci déclara n'en pas vouloir: "Le coq n'a point de force, il ne peut être l'image d'un empire tel que la France." Il se fit donc rare par la suite. En 1817, on déclarait encore à la Société royale des antiquaires de France: "Le coq, gallus, animal consacré au dieu Mars, le symbole de la vigilance, du courage et de la valeur, fut l'emblème des Gaulois; il est encore celui des Français."

L'imagerie s'empara du coq lors de la révolution de 1830. Le lieutenant général, duc d'Orléans, signa le 30 juillet une ordonnance mettant le coq gaulois sur les drapeaux et boutons d'habit de la garde nationale, et les drapeaux tricolores de l'armée en furent sommés: le coq remplaçait ainsi en quelque sorte l'aigle impériale: la patte dextre du volatile s'appuyait sur une boule marquée du mot France. Le sceau de l'État montre l'écu royal (armes d'Orléans puis tables de la loi représentant la Charte) posé sur six drapeaux dont la hampe est surmontée du coq. La IIe République fit graver le sceau de l'État qui sert encore, à peine rectifié, pour sceller les constitutions: la Liberté assise y tient un gouvernail marqué d'un coq à la patte posée sur une boule.

On retrouvera encore le coq sur la hampe des drapeaux de l'armée,
mais le prince-président y mettra l'aigle de son oncle. Sous la IIIe République le coq fut parfois utilisé sur un écu pour faire pendant aux armes d'un souverain venant en France. La grille du palais présidentiel de l'Élysée s'orna d'un coq du côté des Champs-Élysées (c'est la "grille du coq") et la pièce d'or de 20 francs émise en 1899 porta aussi cet animal.
Lors de la Première Guerre mondiale, on opposa souvent graphiquement coq gaulois et aigle allemande. Cependant, le volatile national ne fait plus partie de la symbolique actuelle, la France étant souvent représentée par une femme coiffée d'un bonnet phrygien, c'est la Marianne des mairies.
La Belgique d'expression française ou Wallonie emploie le coq sur son drapeau et elle l'oppose au lion des Flamands et des flamingants."

Veuillez excuser la présentation un peu louche, j'ai quelque peu raté mon copier-coller...

Source: Encyclopædia Universalis, Quid,
Colette Beaune : "Les Manuscrits des Rois de France au Moyen Age, le Miroir du Pouvoir" dans: http://c.fauvelliere.free.fr/coq.htm

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And the heart that is soonest awake to the flowers / Is always the first to be touch'd by the thorns. -Thomas Moore

J'ai aussi recherché une image de cette fameuse médaille frappée par Henri IV pour la naissance du Dauphin, mais en vain. La seule chose que j'ai pu trouver est cette image de la médaille frappée en 1665 pour la délivrance du Quesnoy:



Elle apparaît dans le site dont j'ai donné le lien-

Voilà!

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And the heart that is soonest awake to the flowers / Is always the first to be touch'd by the thorns. -Thomas Moore

J'avais entendu dire que c'était à l'origine une poule, Gallia en latin, homonyme du pays. Les Français l'ont transformé en Coq, car c'est un animal fier qui défend sa demeure (poulailler) bec et ongles contre les intrus.

Louis XIV a créé le style Corinthien Français, où les plumes de coq remplacent les feuilles d'acanthes, et parfois les ailes et la tête remplacent les cornes de bouc et/ou parchemin du haut du chapiteau.

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La grande leçon de l'histoire est que l'homme ne tire presque jamais de leçons de l'histoire.

Pas tout à fait d'accord.
- J'ai un petit timbre tamponné en 1966 représentant le fier volatile sur fond de soleil levant,
- et on le retrouve dans ou comme emblème de nombreuses fédérations sportives nationales, en premier lieu football et rugby.
Même si l'obsession sécuritaire qui règne dans les stades a ravalé au rang de souvenir désuet le traditionnel coq lâché sur la pelouse

Je crois qu'on doit cette explication aux Anglais : "les Français ont choisi le coq pour symbole car c'est le seul animal capable de chanter les deux pieds dans la merde en croyant qu'il fait se lever le soleil". Quels enfoirés ces rosbifs, le pire c'est qu'elle est très bonne


A++

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Il me semble parfois que Dieu, en créant l'homme, ait quelque peu surestimé ses capacités. Oscar Wilde

Je crois que c'est plutôt d'Asie du Sud-Est. Mais il est déjà importé au Moyen-Orient dans la plus haute Antiquité, où on est d'ailleurs conscience de son origine.

Ah oui, c'est vrai!



Que voulez-vous dire par obsession sécuritaire? C'est donc pour des raisons de sécurité qu'on ne lâche plus le coq sur la pelouse?

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Je ne développerai pas le thème de l'obsession sécuritaire au stade; la liste des objets interdits (encore que l'interdiction s'applique à la tête du client) remplit un annuaire.
Mais le coq en fait partie, oui. Même pour ce fait hautement folklorique et traditionnel, plus personne ne peut obtenir la moindre dérogation pour introduire le volatile.
Dans un autre style, il est désormais interdit à une personne non membre d'un club de prendre place sur le banc près de l'entraîneur; et bien, il n'a même pas été possible d'obtenir une dérogation pour le supporter non-voyant qui, en vraie "mascotte", suivait de cette place les matchs de l'Olympique Lyonnais depuis vingt ans.
Alors pensez, une dérogation pour lâcher un coq...

J'ajouterais que le Coq vient d'Inde, ce sont les Aryens qui l'ont importé en Europe. Leurs descendants sont les Gitans Tziganes etc...

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La grande leçon de l'histoire est que l'homme ne tire presque jamais de leçons de l'histoire.

Le coq est un animal solaire.

Donc, quand ils volent les poules, en fait, ils récupèrent leur bien ancestral ?
(Précision avant que ça ne s'enflamme: c'est du second degré)

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)