Comment expliquer que depuis les indépendances acquises au début du 19° siècle, le développement économique a été aussi faible en Amérique Latine comparativement au Canada et aux Etats-Unis ?

Parmi les raisons on peut trouver l'instabilité politique, la 'mal-gouvernance', l'hyperinflation, mais encore ?

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"Les gosses n'apprennent plus rien à l'école; en histoire-géo par exemple, ils doivent se débrouiller comme ils peuvent. Bientôt, un gamin nous dira par déduction que l'an 1111 correspond à l'invasion des Huns....."

Compte rendu de réunion d'une communauté d'agglomération

Tout les pays n'ont pas été logés à la même enseigne. L'argentine du début des années 50 était un pays prospère.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

La comparaison la plus pertinente est entre l'Argentine et l'Australie. Au début du siècle dernier, ces deux pays sont très proches : population d'origine européenne d'éducation équivalente qui exportatent des produits primaires. L'Argentine a même du pétrole et l'Australie a l'inconvénient de l'éloignement et de l'isolement.

Pourtant, un siècle plus tard, les deux paus spnt dans des situations totalement différentes.

Les anglo-saxons diront que la différence, c'est eux !

La différence entre Canada, Australie, Etats-Unis et les autres, c'est d'un côté, strict respect des droits de propriété et des libertés individuelles et de l'autre, multiples tentatives politiques pour transformer la société selon de multiples alchimies politiciennes qui promettent de mieux répartir les richesses.

Cause ou conséquence ?

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L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème.

Il me semble qu'il y a encore 60 ans, l'Argentine était un des pays les plus riches au monde par habitant (si ce n'est le plus riche). Quelques décennies de gestion désastreuse de nature populiste et/ou militaire ont suffi à détruire tout ça.
On devrait enseigner davantage l'histoire de l'Argentine, dans les nations développées qui pensent que leur prospérité est éternelle...

L'Argentine des années 30 (et a fortiori des années 40) avait un PIB par habitant beaucoup plus élevée que la France.

Mais il ne faut pas non plus commettre de contre-sens. Ce sont les richesses naturelles de l'Argentine, agricoles et minières par rapport à sa population relativement faible, qui expliquent largement cette prospérité.
L'Argentine a su développer une agriculture très performante. Elle n'a pas su franchir l'étape suivante indispensable : celle de l'industrie et des services à forte valeur ajoutée. Cela s'explique aussi, mais seulement en partie, par les facteurs politiques évoqués.

L'Argentine a aussi profité des deux conflits mondiaux, pour racheter la plupart des investissements réalisés sur son sol par les puissances européennes, mais également pour développer son agriculture. La fourniture de céréales et de viande aux pays belligérants (donc, surtout les Alliés) a rapporté des sommes considérables au pays.

Par la suite, l'évolution vers des régimes populistes ou militaristes a ponctionné une partie des ressources budgétaires vers des dépenses bien moins utiles au développement, comme l'achat de matériels militaires ou de couches de la population (via des dépenses sociales).

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Il faut toujours éviter de combattre des désespérés.

Extrait du Taktika de Léon VI (empereur byzantin de 886 à 911)

Pourquoi l'Argentine a échoué alors que des pays comme les Etats Unis et l'Australie ont prospéré est l'une des questions clef de l'histoire économique; ne serait-ce parce qu'une réponse solide a cette question pourrait apporter des indices précieux pour comprendre comment développer les nations aujourd'hui les plus pauvres.

Il y a de nombreuses raisons sans doute. A mon sens deux sont particulièrement importante: la faiblesse (numérique) du marché intérieur qui a souvent anéanti les efforts pour créer des leaders nationaux.

Encore plus important: le développement argentin (comme initialement celui du Brésil, des Etats Unis, de l'Australie, etc.) était financé depuis l'étranger par l'emprunt international. Pour une raison qui m'est inconnu, la grande maison Rotschild jugeait la signature de Buenos Aires de peu de valeur refusa de prendre soin des emission de bonds à Londres. Le gouvernement argentin se tourna alors vers Bairings qui était réputée, mais plus chère et surtout reconnu pour prendre soin des emprunts dangereux refusés par les Rotschild.

Ce qui devait arriver arriva et le gouvernement argentin se trouva dans l'impossibilité de rembourser, il fit défaut et la Bairings du fermer ses portes. Après ça l'histoire ne cessa de se répéter. Une nouvelle découverte de produits naturels rendait l'Argentine attractive, les capitaux mondiaux se précipitaient vers le pays qui connaissait une croissance important pendant quelques années puis le gouvernement se trouvait dans l'impossibilité de repayer ses créances et tout le système s'écroulait. Je ne suis pas absolument certain du chiffre mais je crois que l'Argentine a fait défaut au moins 3 autres fois sur sa dette souveraine après l'affaire de la Bairings... ce qui doit être une espèce de record.

Maintenant la question est pourquoi l'Argentine fait-elle défaut si souvent et pas l'Australie ni les E-U (bien que quelques états américains se soient à l'occasion retrouvés en défaut de payment). La vérité est que personne n'en sait rien. Un facteur peut être que l'Argentine est souvent gouvernée par des populistes qui doivent trouver et distribuer de l'argent pour rester en place jusqu'à ce que le chateau de carte s'écroule. Une autre raison est que le gouvernement est souvent l'investisseur principal durant les cycles de croissance ce qui rend le système plus précaire puisqu'il n'y a personne pour forcer l'emprunteur à payer d'une façon ou d'une autre (le rôle du gouvernement).

Toujours est-il que les conséquences de ces défauts ont souvent été terrible. Le système financier argentin était désorganisé pendant des années après chacun d'aux, les exportations rendues difficiles, etc. Pour les entreprises, les effets d'une part d'un fort influx de fonds gouvernementaux et d'autre part de l'arrêt brutal de ceux-ci ne peut avoir été que délétaire.

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Labore Fideque