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Message Publié : 11 Mai 2009 8:08 
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Plutarque
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Je suis en train de lire l'"Histoire du Japon" de Edwin Reischauer et, après avoir évoqué le parallèle entre le féodalisme en Europe occidentale et au Japon, l'auteur tente un lien entre féodalisme et croissance économique au XIX° s.
Je le cite : le Japon est le seul pays non occidental à entrer dès le XIX°s. dans la voie du développement. Le tournant qu'il a su prendre reste incompréhensible si l'on décide d'ignorer la période Tokugawa elle-même étroitement liée à l'expérience féodale antérieure. Il est significatif de constater que l'Europe occidentale n'a opéré sa grande mutation technologique, institutionnelle et idéologique que le jour où elle s'est dégagée d'une expérience féodale similaire. Ce sont les deux seules régions du monde à avoir connu une véritable société féodale ; ce sont aussi celles qui ont été les premières à entrer dans le cycle de la croissance économique. L'existence d'une pareille concomittance incline à penser qu'une expérience féodale constitue peut-être le meilleur prélude au développement des forces de modernisation d'un pays". Et malheureusement il ne pousse pas sa réflexion plus loin...
D'où ma question : Connaissez-vous d'autres historiens à avoir réflechi sur le temps long et à avoir établi une relation entre ces deux phénomènes? Quelles sont les autres raisons qui expliquent le succès de ces deux extrémités de l'Eurasie? Reischauer va-t-il trop loin dans sa volonté d'établir un parallèle et simplifie-t-il àl'excès les données du problème? (si l'Europe occidentale prend une sérieuse avance dès la Renaissance donc dès la sortie de l'époque féodale, peut-on pour autant considérer que les bases sont déjà posées pour son succès à l'âge industriel??)

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Message Publié : 11 Mai 2009 11:26 
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Jules Michelet
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Veiovis a écrit :
Je le cite : le Japon est le seul pays non occidental à entrer dès le XIX°s. dans la voie du développement. Le tournant qu'il a su prendre reste incompréhensible si l'on décide d'ignorer la période Tokugawa elle-même étroitement liée à l'expérience féodale antérieure.


Ce genre de réflexions est présent depuis quelques décennies, et on les trouve dans les ouvrages traitant de l'histoire générale du Japon. En fait, ce pays atteint dès le XVIIIe siècle un stade de développement comparable à celui de l'Europe occidentale, notamment de l'Angleterre. Il dispose d'une agriculture très productive, capable de soutenir une croissance démographique importante, d'une classe marchande dynamique qui connaît un enrichissement important, et se greffe progressivement au groupe des élites. Et puis malgré la réputation de fermeture sur l'extérieur de la période Togukawa, il existe quelques ouvertures fournissant des possibilités d'importer des innovations venues d'ailleurs, surtout d'Occident. Ces progrès profitent notamment aux régions de Choshu et Satsuma (au sud de l'archipel), qui fournissent une partie de l'encadrement de l'ère Meiji. Le Japon présente donc une autre voie vers la modernité et l'industrialisation, qui ne se réalise que dans les années Meiji, mais profite évidemment des bases de l'ère Edo. Cela renforce à mon sens la vision d'une industrialisation présentant des facettes différentes selon les pays, comme on la repère entre les divers pays d'Europe et en Amérique du Nord. Quant au lien avec la société féodale, il faut voir que la féodalité japonaise est encore une fois quelque chose de spécifique à ce pays, si on emploie le terme de féodalité c'est plus par facilité, mais cela peut induire en erreur. D'ailleurs c'est une Europe débarrassée de la féodalité qui rentre dans l'industrialisation. Les points communs entre Japon et Europe occidentale sont plutôt à chercher dans les données que j'ai évoqué en premier, qui sont les facteurs couramment retenus pour expliquer la croissance de la première industrialisation dans les deux ensembles géographiques.


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Message Publié : 11 Mai 2009 13:01 
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Grégoire de Tours
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Le morcellement politique et économique du au féodalisme ne pourrait-il pas expliquer, du moins en partie, ce phénomène ? (Vu que ça favorise la concurrence et l'innovation).

Jarod Diamond, sans parler du Japon, tient un peu ce discours pour expliquer l'avancée fulgurante de l'occident au niveau technologique.

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« Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis ; ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois. »
Voltaire, 1766.


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Message Publié : 11 Mai 2009 13:41 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Mouais, on a quand même bien mieux que le système féodal pour mettre en place un système libéral prompt à favoriser la concurrence et l'innovation. La féodalité, c'est aussi synonyme de monopoles, de douanes et autres taxes prélevées par les potentats locaux.


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Message Publié : 11 Mai 2009 13:56 
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Grégoire de Tours
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Bien sûr, mais chaque petit "état" a une administration et des "scientifiques" bien séparés des autres, ce qui facilite les errements en dehors de la pensée dominantes.

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Message Publié : 11 Mai 2009 17:38 
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Eginhard
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Il y a certainement plein de contre-exemples montrant que la féodalité a été un frein à la croissance économique . Je pense à la Chine, à la Russie , au monde arabe de 1700 à 1900
J


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Message Publié : 11 Mai 2009 17:48 
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Grégoire de Tours
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Localisation : La Lune
Il n'a jamais été dit que c'était une route sûre vers le succès non plus...

Mais j'ai quand même du mal à voir la Russie ou la Chine comme des sociétés féodales. Surtout pour la Chine, qui a été très tôt relativement unie, pour le meilleur mais aussi pour le pire.

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Message Publié : 11 Mai 2009 17:59 
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Eginhard
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Inscription : 21 Déc 2008 11:01
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On a peut-etre pas la même définition de la féodalité . Pour moi la France de louis XIV est encore un état féodal , comme la Russie d'Alexandre II .


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Message Publié : 11 Mai 2009 18:33 
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Jean Froissart
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Cher Dom Calmet, vous évoquez alors la France du début du règne de Louis XIV, et des trente années qui suivirent ? Car la France de la fin de la seconde partie du règne me semble, sinon moderne, du moins définitivement sortie de la fédoalité, compte tenu du fait qu'une administration centrale se met en place - certes de façon encore embryonnaire - et que, surtout, il n'existe plus, ni de près de loin, en 1700, de grandes puissances régionales (et familiales) susceptibles de tenir la dragée haute au souverain.

Qu'en pensez-vous ?

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"Notre époque, qui est celle des grands reniements idéologiques, est aussi pour les historiens celle des révisions minutieuses et de l'introduction de la nuance en toutes choses".

Yves Modéran


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Message Publié : 11 Mai 2009 20:12 
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Jules Michelet
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La France du XVIIIe comme le Japon des derniers siècles d'Edo ne sont plus vraiment féodaux, ils sont "modernes" par bien des points. La centralisation étatique est bien avancée (plus dans le premier cas que dans le second), et déjà les grands dignitaires de ces pays n'ont pas d'autre moyen d'avoir une grande influence que de prendre part aux affaires de l'Etat. Développer un contre-Etat semble impossible.


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Message Publié : 11 Mai 2009 21:24 
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Eginhard
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La Saussaye a écrit :
Cher Dom Calmet, vous évoquez alors la France du début du règne de Louis XIV, et des trente années qui suivirent ? Car la France de la fin de la seconde partie du règne me semble, sinon moderne, du moins définitivement sortie de la fédoalité, compte tenu du fait qu'une administration centrale se met en place - certes de façon encore embryonnaire - et que, surtout, il n'existe plus, ni de près de loin, en 1700, de grandes puissances régionales (et familiales) susceptibles de tenir la dragée haute au souverain.

Qu'en pensez-vous ?


Oui , je veux bien rejoindre cette définition de l'état féodal , addition des fiefs fermés plus ou moins en guerre les uns contre les autres. Mais pour les grands empires comme la Chine ou la Russie , l'éloignement , la difficulté des communications avec le pouvoir centralisé maintenaient une féodalité de fait , avec le pouvoir sans partage des gouverneurs locaux. ( on dit d'ailleurs que c'est encore une réalité aujourd'hui, dans ces pays)

De quoi étre interpellé d'avantage sur la question de notre débat : en quoi la féodalité permet de stimuler la croissance économique ?
J'ai pourtant un exemple en tête pour confirmer cette théorie : "le temps des cathédrales" , appelé aussi "le fabuleux 13è siècle" ( ou plus precisément le siècle qui précéda la guerre de 100 ans).
L'émulation fut énorme dans chaque capitale régionale et même dans chaque diocèse , ce fut à celui qui construirait la plus prestigieuse cathédrale . Des chantiers de construction colossaux pour l'époque et surtout trés déconcentrés, répartis sur tout le territoire.
Exactement l'inverse de Versailles, un chantier gigantesque financé par tout le pays , mais qui économiquement ne profitera qu'à un petit bout de France.


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Message Publié : 12 Mai 2009 6:34 
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Jean Mabillon
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Eneru a écrit :
Bien sûr, mais chaque petit "état" a une administration et des "scientifiques" bien séparés des autres, ce qui facilite les errements en dehors de la pensée dominantes.
Pour aller dans votre sens, il faut mentionner la Chine, extraordinaire de vitalité et d'innovations quand elle était divisée entre différents Etats/principautés, inerte quand elle était unie.
L'un des grands drames de la civilisation chinoise a été l'unification de la Chine.


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Message Publié : 12 Mai 2009 17:47 
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Plutarque
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Pour continuer dans le même sens, la Renaissance italienne s'explique aussi par la rivalité artistique, et non plus seulement guerrière entre de riches cités-états attachées à leur indépendance. Je pense donc comme vous qu'il y a un lien entre morcellement politique et émulation donc croissance économique. Par contre, pour en revenir à la lecture qui a suscité mon interrogation, j'ai plus de mal à saisir le lien entre féodalisme et croissance de l'Europe au XIX° s. car le décalage chronologique me semble trop important pour une relation de cause à effet.

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Message Publié : 12 Mai 2009 19:08 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Enki-Ea a écrit :
Eneru a écrit :
Bien sûr, mais chaque petit "état" a une administration et des "scientifiques" bien séparés des autres, ce qui facilite les errements en dehors de la pensée dominantes.
Pour aller dans votre sens, il faut mentionner la Chine, extraordinaire de vitalité et d'innovations quand elle était divisée entre différents Etats/principautés, inerte quand elle était unie.
L'un des grands drames de la civilisation chinoise a été l'unification de la Chine.


Alors dans ce cas on appréciera l'inertie de la période de stabilité de la dynastie Tang, l'une des plus brillantes périodes de l'histoire chinoise ... Il ne faut quand même pas caricaturer, et chercher à trop prendre à rebours la vision historique traditionnelle de l'histoire chinoise qui fait des périodes d'unification les périodes les plus brillantes. Si la division politique facilite l'émulation entre potentats locaux, un empereur qui soit aussi un mécène reste le personnage le plus riche qui soit, et il peut entretenir un cortège de lettrés, savants, artistes et cie. Ce n'est pas en soit quelque chose de néfaste, concentrer un tel nombre de spécialistes peut créer une émulation entre eux, et on retrouve le même mécanisme que pour les rivalités entre cités italiennes. En plus à ma connaissance les périodes de division de l'Empire chinois ne sont pas forcément celles où les progrès scientifiques sont plus rapides, en tout cas pas plus que les périodes d'unification. Ces dernières créent d'ailleurs une stabilité qui permet à la Chine d'atteindre une grande prospérité, et c'est là que les échanges marchent le mieux. C'est comme si on disait que la pax romana avait été un drame.

D'ailleurs ne confondons pas autonomies provinciales et forces centrifuges puissantes à un système féodal. Si le Japon médiéval est dit féodal, c'est non seulement en raison du rôle effacé du pouvoir central (ce qui n'est pas vraiment valable durant l'époque d'Edo), mais aussi en raison du système de vassalités qui lie les hommes. Il y a également l'attribution de fiefs, mais cette pratique ne fait pas en elle-même un système féodal, car on la retrouve sur tous les continents à diverses époques. D'ailleurs s'il y a des seigneurs japonais qu'ont pourrait qualifier de progressistes, il reste beaucoup de conservateurs, et d'ailleurs les Tokugawa conservent longtemps des appuis solides. Le fait que leur autorité reste si longue est importante. On retrouve encore une fois le rôle positif des longues périodes de stabilité. Les périodes de guerres peuvent entraîner des changements qui à long terme sont bénéfiques, voire des révolutions, mais sans une période de stabilité ces progrès ne servent à rien et ne peuvent se poursuivre. Et jusqu'à preuve du contraire, l'industrialisation d'un pays, une croissance économique forte, ça se fait quand un Etat est uni et stable, l'exemple le plus caricatural étant celui de l'Allemagne (avec le Zollverein, l'unification par la Prusse), mais il y a aussi la Belgique après 1830, et évidemment le Japon de Meiji, qui certes profite des acquis d'Edo, mais connaît une croissance fulgurante.


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Message Publié : 12 Mai 2009 20:21 
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Grégoire de Tours
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Localisation : La Lune
Zunkir a écrit :
Enki-Ea a écrit :
il faut mentionner la Chine, extraordinaire de vitalité et d'innovations quand elle était divisée entre différents Etats/principautés, inerte quand elle était unie.
L'un des grands drames de la civilisation chinoise a été l'unification de la Chine.

Alors dans ce cas on appréciera l'inertie de la période de stabilité de la dynastie Tang, l'une des plus brillantes périodes de l'histoire chinoise ... Il ne faut quand même pas caricaturer, et chercher à trop prendre à rebours la vision historique traditionnelle de l'histoire chinoise qui fait des périodes d'unification les périodes les plus brillantes. Si la division politique facilite l'émulation entre potentats locaux, un empereur qui soit aussi un mécène reste le personnage le plus riche qui soit, et il peut entretenir un cortège de lettrés, savants, artistes et cie. Ce n'est pas en soit quelque chose de néfaste, concentrer un tel nombre de spécialistes peut créer une émulation entre eux, et on retrouve le même mécanisme que pour les rivalités entre cités italiennes. En plus à ma connaissance les périodes de division de l'Empire chinois ne sont pas forcément celles où les progrès scientifiques sont plus rapides, en tout cas pas plus que les périodes d'unification. Ces dernières créent d'ailleurs une stabilité qui permet à la Chine d'atteindre une grande prospérité, et c'est là que les échanges marchent le mieux. C'est comme si on disait que la pax romana avait été un drame.

Il ne faut chercher à radicaliser dans un sens comme dans l'autre.

Un pouvoir central souverain, c'est très bien lorsque la caste dirigeante oriente correctement la grande quantité d'argent dont elle dispose. Dans ce cas il est effectivement possible d'entretenir une foule de savants et d'espérer qu'il y ait une émulsion parmi ceux-ci. Malheureusement, ce qui devait arriver arrive tôt ou tard, et des mauvaises décisions sont prises ; mauvaises décisions qui affectent tout l'empire, vu qu'il n'y a pas de contre pouvoir.
De même, le jour où certains savants sont mal vus du grand chef, ils n'ont pas d'alternative possible, pas de mécène extérieur. Ils doivent donc abandonner leurs recherches ou leur vie, ce qui est dommage s'ils avaient raison.
Et je ne prends pas en compte les problèmes environnementaux dus à un je-m'en-foutisme exacerbé par la distance entre le pouvoir central et les milieux touchés.


La problématique est donc la suivante :
- soit on accepte un pouvoir souverain, et les avancées comme les "reculades" ont toutes les chances d'être "grandioses" ;
- soit on accepte un pouvoir morcelé, où les choses vont se faire petit à petit.
Et la question finale est de savoir lequel est le plus avantageux à long terme ? Pour ce qui est de l'histoire moderne, il semblerait que la petitesse et la diversité politique/climatique/etc. offerte par l'Europe lui a permis de grimper en haut du podium, pour un temps du moins.


Citer :
Par contre, pour en revenir à la lecture qui a suscité mon interrogation, j'ai plus de mal à saisir le lien entre féodalisme et croissance de l'Europe au XIX° s. car le décalage chronologique me semble trop important pour une relation de cause à effet.

J'aimerais bien avoir plus de renseignements sur ce sujet aussi. Il faudrait voir si l'auteur en question ne sous-entendait pas "diversité" derrière l'emploi de féodalisme (ce dernier impliquant l'autre, mais c'est non réciproque), auquel cas la diversité au sein de l'europe et même des régions de chacun de ses pays a subsisté suffisamment longtemps ;)

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« Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis ; ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois. »
Voltaire, 1766.


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