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Les Grecs ne furent jamais cassés par les Turcs, il suffit de voir les raclés mémorables que les Maniotes flanquaient aux Ottomans à intervales régulier, leurs activités commerciales et de corsaires à travers toute l'époque moderne pour s'en convaincre.
Oui et non !
Les grecs ont été capables de se libérer en partie seuls et ont montré aux turcs qu'ils pouvaient lutter avec eux militairement lors des guerres balkaniques et même ensuite. Par contre, l'empire Ottoman n'a rien laissé derrière lui et l'état grec a donc du se batir à partir de rien.
Maintenant, Maharbal, je vous suis pleinement car tout mettre sur le dos de la colonisation fut-elle ottomane ne me parait pas pertinent.
Nicolas Bloudanis pointe aussi l'influence de l'arrivée en Grèce des immigrès grecs d'Anatolie orientale suite au traité de Lausanne.
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Une nouvelle guerre se termine par un désastre : le traité de Lausanne de 1923 signe la perte de Smyrne et de la Thrace et 1,2 million de Grecs vivant en Asie mineure depuis deux millénaires doivent s’installer dans une Grèce ruinée par dix ans de guerre. Imaginez le choc : 1,2 million de personnes pour une population de 5 millions. Surtout, cet afflux de population venue d’Asie mineure a ramené la Grèce aux traditions orientales de ses débuts, un siècle plus tôt : leur esprit levantin, fait d’habilité, de compromis et de finesse, mais aussi de passivité et d’indifférence politiques, fruits de la réalité de l’Empire ottoman du XIXe siècle, a renforcé le clientélisme et la corruption qui commençaient à s’estomper.