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Intéressant : avec l'accord de l'occupant j'imagine mais comment cette émission était-elle garantie? N'y avait-il pas là un avantage pour déstabiliser l'économie locale et/ou profiter d'un échange défavorable en sous-estimant la valeur de cette émission?
De plus vu que cette monnaie était émise par des institutions légales, cette monnaie a elle été reconnue et échangée après la guerre?
Nous seulement avec l'accord de l'occupant, mais sous sa contrainte. Je possède par exemple un bon émis par un consortium de banques de Tournai d'août 1914 : c'était un bon échangeable (donc ayant valeur de monnaie) pour le paiement de la rançon de guerre exigée par les Allemands à leur entreé dans la ville. Par contre la validité du papier-monnaie émis lors de l'occupation ne dépassait pas l'horizon d'un ensemble de communes, généralement énumérées sur le billet lui-même, donc peu propice à la spéculation d'un endroit à un autre.
Toutes les monnaies de papier portaient la mention "remboursable à la conclusion de la paix" ou quelque chose de similaire. Evidemment, tout cela n'était que de la dette tirée à vue sur les générations à venir ... histoire connue.
Le gros problème, en dehors de la disparition de la circulation des monnaies d'or, c'est la raréfaction de la monnaie divisionnaire, qui étaient également thésuarisées du fait de l'accaparement de tous les métaux pour les munitions. Craintes injustifiées mais qui fit accumuiler par exemple des 20 centimes Dupré en cuivre en masse, privant l'économie de leur pouvoir libératoire.