Caesar Scipio a écrit :
Mon cadrage chronologique n'est pas trop serré. Il est juste différent du votre.
C'est difficile de comprendre une baisse si on ne prend pas en compte la hausse, non?
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Ce que vous dites au sujet du 19ème siècle est faux.
Au 19ème siècle, à population comparable, la France fait le poids. Elle est juste moins bien dotée en facteurs de production de base que sont le charbon et le fer. Elle se voit en outre amputée de territoires hautement industriels en 1871 (l'Alsace-Moselle). Et par dessus le marché sa démographie est quasi-complètement plate à partir des années 1880, alors que de son côté l'Allemagne et le Royaume-Uni ont une très forte croissance démographique. La démographie est un facteur essentiel du degré de dynamisme économique.
Oh!
En 1913, selon les chiffres de Bairoch repris par Broadberry dans sa Cambridge Economic History of Europe, l'industrialisation de la France (index: 59) était moitié celle de la Grande Bretagne (115), et les 2/3 de l'Allemagne (85). Il est probable que la partie autrichien de l'empire des Habsbourg fait jeu égal avec nous. Alors oui, on écrase les ritals et les spinguins, mais c'est pas génial. Qu'importe les causes, on est à la traine, derrière le peloton de tête.
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Et néanmoins, la France des années 1880/1914 est à la pointe de tout un tas de secteurs modernes qui ne reposent pas juste sur l'exploitation des richesses qu'on a la chance de trouver dans son sous-sol mais de l'inventivité et de l'initiative de ses entrepreneurs. Cela aussi, je l'avais déjà mentionné dans de précédents messages.
Je ne dis pas le contraire.
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Quant à savoir pourquoi le chômage est élevé en France depuis 35 ans, il y a une montagne d'études qui ont fait le diagnostic depuis longtemps. Comme le disait le défunt Philippe Séguin, ainsi que pas mal d'économistes et les rares politiques libéraux, la France a fait le choix d'une préférence pour le chômage. Pendant longtemps on a préféré avoir des chômeurs bien indemnisés et des préretraités plutôt qu'une législation du travail plus incitative à la reprise d'un emploi. Ajoutez-y les défauts de la formation initiale et de la formation professionnelle, le fait que le taux de chômage des personnes faiblement ou non qualifiées atteint un niveau faramineux, les erreurs de stratégie économique précédemment évoquées, le poids des charges, d'une fiscalité et d'une législation qui incitent les entreprises à installer leurs centres de production ailleurs qu'en France, et vous avez des explications partielles mais déjà importantes.
Encore une fois amen. Parmi les autres explications, je placerai les conséquences des politiques industrialisantes et les choix de souveraineté de l'Etat