Jerôme a écrit :
En revanche Nebuchadnezar me semble faire fausse route en évoquait une Angleterre démocratique passive face à la famine irlandaise...l'Angleterre de 1846-48 n'a rien de démocratique ! C'est un régime parlementaire libéral (et même super ultra archi libéral) et censitaire dans lequel les trois quarts de la population masculine ne votent pas !
En comparaison des autres régimes de l'époque, c'est tout de même celui qui a le plus haut degré de "démocritude"
Je l'ai mentionné surtout car, pour répondre à la question, c'est l'exemple le plus proche d'une démocratie aux prises avec une famine.
Barbetorte a écrit :
L'Eglise était une institution étatique qui, outre le culte, assurait des services publics tels que justice, état-civil, assistance sociale, enseignement. Pour ce faire, elle prélevait un impôt. La dîme n'est pas moins légitime que les impôts levés par les seigneurs et le roi. Si l'on s'interroge sur la lourdeur de l'impôt, il faut le faire globalement et ne pas s'arrêter à la seule dîme.
En plus de la dîme, l'Église intervenait également dans la pensée économique médiévale, en théorisant l'idée d'un "juste prix" permettant au vendeur de dégager un profit sans affamer l'acheteur.
Sur les foires et les marchés, une fourchette de prix était fixée quotidiennement pour chaque denrée. Je lis dans
Genèse des marchés, du Comité pour l'Histoire Économique de la France, qu'en cas de pénurie, une hache et un billot, flanqué de deux bourreaux, étaient exhibés au milieu de la place du marché, pour dissuader les velléités de spéculation.