Pierma a écrit :
Les dépenses militaires comportant aussi les activités de Vauban - ce qu'on appellerait le génie aujourd'hui - avec l'entretien d'un corps d'ingénieurs et de sapeurs, et surtout un programme de fortifications colossale, qui a dû coûter une véritable fortune, sans rien rapporter. (Hors les salaires dépensés sur place.)
Effectivement. La logique de dépense est plutôt d'ordre colonial : il s'agit d'ancrer dans le territoire français des proinces qui viennent juste d'être conquise, comme la ville de Dunkerque.
Aux dépenses de l'armée de terre s'ajoutent celles de la flotte : 381 lancements de vaisseaux sous son règne. L'objectif est de développer le commerce colonial (le vrai, cette fois) avec les colonies d'Amérique, soutenue par l'esclavage régulé par le Code Noir. Mais tous les bénéfices de cette politique seront absorbés dans la rivalité avec l'Angleterre.
Colbert va tenter de lutter contre la vénalité des charges, révoquer les titres de noblesses acquis entre entre 1638 et 1665, et diminue le nombre de rentes. Il est impopulaire auprès de la bourgeoisie, car il détourne l'épargne de ses débouchés traditionnels : la terre et les charges anoblissantes, pour l'orienter vers l'industrie et le commerce colonial.
Citer :
Louis XIV est l'initiateur d'une dette qui ne cessera de grossir, pendant son règne et les suivants - faute d'imposer les nobles et l'Eglise - et finira par tuer la monarchie absolue. (C'est pour demander des impôts supplémentaires, le malheureux, que Louis XVI convoque les Etats Généraux.)
A vrai dire elle n'a pas que la guerre pour origine, Versailles et les pensions (aux nobles, en particulier) formant l'autre volet.
Pour Versailles, Louis xiv va prendre un édit empêchant les créanciers d'entrer pour réclamer leur argent.