nico86 a écrit :
Yongle a écrit :
qu’est-ce que tu proposes à la place ? Pas mieux, mais je ne vote pas. Je sais que dans ce cas-là, je subis la volonté des autres
Vous subissez la volonté des autres c'est une chose mais vous n'êtes pas aussi en mesure d'apporter un jugement de valeur sur la politique menée par ceux qui sont censés vous représentez puisque vous ne les avez pas élus ( Qu'ils soient dans la majorité ou l'opposition )
Vous êtes spectateur et non "indirectement" acteur du jeu politique.
Bonjour à tous,
Je suis effectivement spectateur, mais, vous l’aurez compris, à mon sens un votant n’est pas plus acteur que moi.
[quoteEt de Danton avant lui...
][/quote]
merci Duc, en effet, maintenant que vous le dites il me semble bien avoir entendu cette phrase dans la bouche de ce citoyen modèle, en regardant
la terreur et la vertuCitoyen modèle, bercé d’idéaux qui font honneur à tous ces hommes, j’en suis conscient, mais je le maintiens : le système de l’élection n’a vraiment rien de logique.
Ceci dit, il existe une distinction en ce qui concerne la notion de « république » qui me paraît importante a rappeler : la république classique et la république moderne. Le républicanisme classique est, peut-on dire, au cœur de la culture qui innerve tous ces lettrés américains qui ont fait preuve d’une subtilité intellectuelle à faire rougir les philosophes des lumières , et qui ont posé les bases du républicanisme démocratique américain. Et ce , dans des associations que l’on appelait :« les fils de la liberté », les comités de correspondance ou des clubs de discussions. Athènes, Sparte et Rome ornent bien souvent leurs réflexions.La culture politique est immense, ils ont tout un éventail de références à leur actif .ils sont aussi férus d’un républicanisme différent qui, en France sera considéré jusqu’au directoire comme machiavélique, bien sûr celui de Machiavel (qui est un vrai républicanisme).
Ce républicanisme classique se caractérise, schématiquement, par la pratique de la vertu dans l’espace public par le citoyen, alors que le républicanisme moderne se caractérise par la liberté individuelle. La république, c’est la liberté ; mais la liberté de toutes les « monades » au sens de Leibniz… En France, ceux qui ont peut-être le mieux exprimés ce clivage de la culture politique au 18e début du XIXe, sont bien sûrs Mme De Stael et Benjamin Constant. Pour eux, la liberté est totale et la primauté et la primauté est à donner à l’espace privé. Républicanisme classique : vertu/espace public
Républicanisme moderne : liberté/espace privé. Certains ont vu dans ce clivage le même clivage que l’on pourrait faire : liberté républicaine/libéralisme économique.
Je vous propose, pour ceux qui lisent l’anglais, ce site qui nous donne accès à des milliers de pages qui ont mis en scène ces grands penseurs américains.
http://www.foundingfathers.info/federalistpapers/Il est parfois important de rappeler que les Américains ne sont que des gens pragmatiques qui regardent leurs petits intérêts laissant aux Européens le soin de discuter sur le sexe des anges, mais que s’ils sont à la pointe de nombreux domaines, ce n’est pas que par hasard… Alors, ici, il ne me semble pas avoir vu quelqu’un parler de la sorte ; mais c’est un discours que l’on entend volontiers au bistrot d’en bas (sans aucune condescendance pour les piliers de bars, que j’aime à etre de temps à autres).
Bien à vous.