Romeo a écrit :
Citer :
qui pour des raisons historique se méfie du référendum.
Pouvez-vous nous en dire + sur ce point ?
Merci
L'affaire se passe après-guerre. En fait, la Constitution belge ne prévoit pas de référendum. Mais, exceptionnellement on en organise un en 1950 pour décider si le roi Léopold III a le droit de rentrer en Belgique. Le roi étant toujours interdit de régner depuis une loi de juin 1940.
A l’occasion de cette consultation populaire, un syndicat décrète la grève générale et le pays se déchire pour la première fois en 2.
Voilà ce qu'en dit wikipédia et c'est un bon résume de ce qu'en pense les politiques belges :
Citer :
2.933.382 Belges (57,68%) se déclarèrent en faveur de ce retour, contre 2.151.881 (42,32 %). Cette consultation révéla une fracture nette entre les deux principaux groupes linguistiques du pays, 72,2 % des Flamands se montrant favorables au retour du souverain alors que 58 % des Wallons et 52% des Bruxellois se déclarèrent contre.
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L’abdication du Roi Léopold III et le transfert de ses pouvoirs à son fils illustre pour certains le principe de « compromis à la belge » mais est souvent perçue, en particulier en Flandre, comme le résultat d’un déni de démocratie. Suite à la crise politique et communautaire générée par cet épisode historique et à la nouvelle crise communautaire qui résulta de l’instauration d'une frontière linguistique dessinée sur base de lois votées à la majorité simple, la réforme de l'état de 1970 a introduit un système de majorité dite "spéciale", basée sur une majorité des 2/3 au niveau national et d’une majorité simple dans chaque groupe linguistique pour les matières dans lesquelles des considérations d’ordre communautaire pourraient affecter les décisions et nuire à l'une des communautés ou prendre le pas sur l'intérêt supérieur ou l'unité de la nation.
En fait, les hommes politiques belges ont peur que lors d'un référendum une majorité se dessine en faveur d'un démantellement ou contre une fédéralisation du pays. Il est a noter que cela concerne autant les hommes politiques flamands que wallons. En fait, le résultat a un référendum dépend beaucoup de la question posée d'après plusieurs sondages.
Si la question est : "Doit-on supprimer la Belgique ?" Le OUI peinerait à gagner. Si la question est : Faut-il augmenter l'autonomie de la Flandre ?" Là, c'est le OUI qui gagnerait. Or, à terme, ces 2 questions entraineraient la même conséquence.