M'étant levé avec un mal au crâne ce matin et ayant au lever perdu ma dent sur pivot, je suis allé me venger de cette mauvaise matinée au restaurant à midi, et comme je le fais souvent, j'ai amené un livre d'histoire. J'avais choisi au moment de partir, une petit Point Seuil sur
l'Absolutisme en France. Histoire et Historiographie, de Fanny Cosandey et Robert Descimon (H313).
Je n'ai évidemment pas eu le temps de tout lire, il y aurait fallu tout un festin. J'ai donc lu quelques pages de la conclusion, le petit 4, intitulé
Tentative de synthèse. Une phrase me fait problème et je la soumets à votre sagacité. Je vous cite l'ensemble du début du paragraphe pour plus de clarté.
Citer :
Au terme d'un parcours historiographique complexe, il pourrait sembler que le concept d'absolutisme reste encore en grande partie à construire historiquement. Dans cette tâche, les historiens sont coincés entre deux critiques convergentes, même si elles proviennent d'approches intellectuelles radicalement opposées : juristes français, dans la traditions de François Olivier-Martin, et sociologues allemands, dans celle de Norbert Elias, expriment des mises en cause radicales de l'historicité du concept. La temporalité des juristes de l'école traditionaliste est immobile dans la mesure où la monarchie absolue est à leurs yeux un principe une idée quasiment platonicienne, dont le développement historique ne saurait porter atteinte à l'essence. Le temps des sociologues est structurel, voire structuraliste, il décrit des systèmes dont la logique est imperméable aux aléas qui, pour les historiens, sont la manifestation du travail des institutions et des sociétés sur elles-mêmes.
J'ai mis en gras et italique la phrase que j'aimerais que l'on m'explique, même si j'entrevois plus ou moins l'opposition entre essence et structure.
Merci de m'apporter vos Lumières (sans mauvais jeu de mots )
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.